Seaska, la fédération des ikastolas, a réuni 1 500 personnes, jeudi 4 février pour revendiquer des examens en euskara. Le rectorat ne leur donne pas satisfaction
Une chaîne humaine d’environ 1 500 personnes a relié la gare de Bayonne et la sous-préfecture, vendredi 4 janvier, dans l’après-midi. La manifestation était orchestrée par Seaska. La fédération des ikastolas (1) demande que ses collégiens et lycéens puissent passer leurs examens de fin de cycle dans leur langue d’apprentissage. Chose écartée par le rectorat.
Baionan 1500 pertsona Azterketak Euskaraz izan daitezen. Lortuko dugu!@educnation 1500 personnes pour le Brevet et le Bac en basque à Bayonne @JeanCASTEX pic.twitter.com/TuysoogAtd
— seaska.ikastolak (@seaskaikastola) February 4, 2022
La circulaire du 16 décembre avait ouvert la voie. C’est ce que pensaient les promoteurs de l’enseignement en basque. Le texte ministériel sécurise l’enseignement en immersion dans le privé comme le public et évoque la possibilité de présenter des épreuves du bac en euskara pour les élèves des cursus bilingues. Mais la circulaire reste floue sur la nature de ces épreuves.
Seaska demandait à l’Éducation nationale une des deux spécialités du bac. A minima. De même que la partie « grand oral » de l’examen. La fédération attendait aussi des réponses sur l’épreuve de science du brevet, seule manquante pour un examen totalement en euskara. La réunion du Conseil académique de langues régionales, ce même 4 janvier, devait les renseigner. « La rectrice a répondu à côté », estime le directeur der Seaska, Hur Gorostiaga.
La chaîne humaine a relié la gare de Bayonne à la sous-préfecture.
Bertrand Lapègue
« Elle nous dit que seuls ceux qui ont pris basque pour spécialité peuvent présenter leur spécialité en basque. C’est dix personnes sur nos 100 élèves. Pour le reste, c’est le seul contrôle continu qui peut être en basque. » Hur Gorostiaga, comme Antton Curutcharry le président de l’Office public de la langue basque, parlent d’un « recul ». Ce que récuse la rectrice Anne Bisagni-Faure : « Elle nous renvoie au fait que le contrôle continu pèse 40 % de la note finale », relève Antton Curutcharry.
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L’épreuve de science au brevet ? C’est non. Le rectorat a simplement élargi la possibilité de passer les maths en langue régionale aux élèves occitanistes. « Nous avons 250 élèves déterminés à rédiger leur brevet en basque », prévient Hur Gorostiaga. Quant aux enseignants qui, en juin, avaient protesté en refusant de corriger les épreuves du brevet, leur tutelle a annoncé des sanctions financières.
Le président de l’OPLB insiste : « On a la ressource humaine pour corriger toutes les spécialités en basque. » La difficulté n’est pas technique. Elle réside dans la lecture de la circulaire dont la formulation imprécise sur la question des épreuves crée de nouvelles frictions.
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