S'il y a bien une profession que tous les Martiniquais respectent c'est bien celle d'avocat.
Ils sont perçus par monsieur-tout-le-monde comme leur dernier rempart contre les injustices de la vie et par les militants politiques comme un bouclier contre "la justice coloniale". Leur robe noire impressionne tant dans les couloirs des tribunaux qu'à la barre lorsqu'ils plaident. Et la grande majorité d'entre eux font correctement et surtout honnêtement leur travail, ce qui mérite le respect. Mais, car il y a toujours un "mais" quel que soit le sujet que l'on examine, les avocats (es) sont aussi des êtres humains comme tout le monde et parfois se laissent aller à certains travers qu'en bonne logique leur profession leur interdit. On a ainsi connu un avocat martiniquais mis à pied pendant un certain temps pour avoir reçu des émoluements de travailleurs immigrés haïtiens et qui les a fait lanterner, tellement lanterner, que ces clients ont fini par comprendre que l'homme en robe noire ne s'occupait aucunement de leur dossier et se payait de leur tête. Ce qui n'a pas empêché, plus tard, ledit avocat de se présenter comme un héros de la "lutte révolutionnaire" et à parader dans des meetings. Nous y reviendrons lorsque notre enquête sur le sujet sera achevée et pé ké ni pasé lanmen ! comme on dit en jargon afrocaribéen.
Pour l'heure arrêtons-nous sur les propos tenus à la barre du tribunal par un détenu ces temps derniers qui est accusé du meurtre d'une jeune femme et qui est incarcéré depuis quelque temps. Pour se défendre le premier jour il accable la jeune femme (dont le corps n'a toujours pas été retrouvé) en la décrivant comme une adepte de pratiques sexuelles dépravées et une menteuse invétérée, mais le lendemain, voici qu'il présente ses excuses au parents de la disparue en leur demandant pardon de les avoir blessés ! Le détenu reconnait donc publiquement avoir raconté des sornettes. Or, il avait changé d'avocat entre temps et quand le président du tribunal lui demande quelle en a été la raison , il répond : "C'est lui qui m'avait demandé de raconter ça !". Parlant donc de son premier avocat...
Entend-nous bien ! Le rôle d'un avocat est de défendre un prévenu ou un accusé quels que soient les soupçons ou les accusations qui pèsent sur ce dernier. C'est la loi ! Même Klaus Barbie, le bourreau complice des nazis, a eu droit à des défenseurs en robe noire, ce qui ne signifie pas du tout que ces derniers partageaient ses idées. Toutefois, il y a des limites qu'un avocat ne saurait dépasser comme suggérer à son client de mentir dans le but d'être disculpé. Par conséquent, s'agissant du cas évoqué plus haut, la justice ne devrait-elle pas mener une investigation ? Sinon dans le Nouvel Observateur su 27 mats dernier, on peut lire ceci :
"Un avocat du barreau de Marseille a été condamné le 13 mars dernier en appel à trois années de prison avec sursis pour avoir aidé un de ses clients à se constituer un alibi dans un dossier d'assassinat".
Sinon, se voir accusé par une avocate-stagiaire d'avoir mis à plusieurs reprises un doigt dans sa coucoune est tout aussi problématique. Quant à cette affaire-là, elle sera bientôt jugée et rira bien qui rira le dernier car l'imposture a des limites.
Ki koté i ka graté grenn dépité-a ? Adan an lasansè ?
Lire la suiteIl fallait lire « Albè, bom bè », mais Albè a dû rectifier!!!
Lire la suiteMé non Albè, nom bè, y pa ka graté gren-li, y ka graté gré dépité-à
Lire la suiteLes martiniquais on refusé, lors de la consultation de 2010, un tout petit bout d’autonomie, ce e Lire la suite
Chacun sait que bon nombre de députés martiniquais, et ça depuis des décennies, ont toujours deux Lire la suite