Saboté quoi ? Ceci : l'idée d'autonomie et l'idée d'indépendance.
Car enfin cela fait plus de deux décennies que les soi-disant autonomistes et les prétendus indépendantistes se partagent le pouvoir sur la scène politique martiniquaise, les assimilationnistes ayant été quasiment marginalisés. Soit l'espace d'une génération ! Ils ont tout gagné ces "autonomistes" et "indépendantistes" : mairies, conseil général, conseil régional, communauté d'agglomération, collectivité territoriale, députés et sénateurs. OUI, TOUT ! Mais ils en ont fait quoi ?
RIEN !
Aujourd'hui sexa-septua-octogénaires, ils continuent à squatter la plupart des postes politiques, ne laissant que des miettes aux jeunes générations. Ces dernières ont assisté au cinéma-sans-payer des premiers comme ce chef autonomiste qui s'était rendu au Brésil, puis à Harlem où il s'était fait qualifier par les médias de "Presidente da Martinica" et "President of Martinique". Ou ce chef indépendantiste qui avait accueilli une délégation de médecins cubains sur le tarmac de l'aéroport du Lamentin avec un prétendu "drapeau martiniquais" (qui n'avait rien à voir avec notre rouge-vert-noir) comme si nous étions un pays souverain. Et ce qui est vrai de ces politiques en va exactement pareil s'agissant des syndicalistes, ces derniers tentant pathétiquement ces jours-ci de se greffer sur le mouvement des aligneurs de prix avec la "Métouopole".
Résultat : l'idée d'autonomie est désormais dans le coma et celle d'indépendance en coma dépassé.
Cela sous l'œil incrédule, ahuri même, de la Caraïbe indépendante.
Alors, évidemment, ces "autonomistes" et "indépendantistes" vont nous raconter sans rire que "le peuple n'était pas prêt pour l'autonomie" ou "le peuple n'était pas prêt pour l'indépendance". Comme si, partout à travers le monde, ce n'étaient pas des leaders politiques qui avaient enclenché les différents mouvements de libération ! Parfois, voire souvent, contre l'inertie du peuple (trop occupé à survivre) ou parfois son hostilité (manipulé qu'il était par le colonialisme). L'un de nos partis "indépendantistes" a même comme principal mot d'ordre : "On propose, le peuple dispose". Du grand n'importe quoi ! Pourquoi ? Parce que pour que ledit peuple soit en mesure de "disposer" encore aurait-il fallu lui proposer un programme d'autonomie ou d'indépendance qui soit crédible, détaillé, chiffré. Ce que nos autonomo-indépendantistes n'ont jamais fait en plus de deux décennies de domination de la scène politique martiniquaise.
Car ce que "le peuple" veut savoir avant tout, c'est comment, dans une Martinique souveraine, le salaire minimum, les allocations familiales, l'allocation-chômage, la CMU etc... pourront être assurés. C'est comment seront payés chaque fin de mois l'employée de cantine scolaire, l'aide-soignante, l'infirmière, l'enseignant, le pompier, l'éboueur, le gardien de la paix etc... Ce ne sont pas DU TOUT des préoccupations terre-à-terre ! Or, pour que nos autonomo-indépendantistes aient été en mesure de répondre à ces préoccupations parfaitement normales du peuple encore aurait-il fallu qu'ils aillent voir comment les choses se passent concrètement dans les pays de taille et de population similaires à celle de la Martinique. Sauf que Barbade, le Cap-Vert ou l'île Maurice peuvent fêter le 40è anniversaire de leur indépendance, le 42è, le 53è etc..., il n'y a jamais de délégation martiniquaise présente ! Quant à nos "autonomistes" sont-ils jamais allé voir comment fonctionnent des entités autonomes de part le monde (Puerto-Rico, Catalogne etc...) ? Si c'était le cas, on le saurait.
Nos autonomo-indépendantistes sont donc directement responsables de la situation actuelle.
La revendication d'alignement des prix de Fort-de-France à Fontainebleau, nouveau nom de la "continuité territoriale" d'antan, résulte de leur incurie, de leur incapacité pendant des décennies à faire avancer l'idée d'autonomie et celle d'indépendance ne serait-ce que d'un demi-millimètre. Tétanisés, déboussolés par cette revendication d'alignement qui pourtant n'a rien de nouvelle, nos vieux politiques et syndicalistes devraient, s'ils avaient un peu de kaka-bò-zié, rendre leur tablier sans plus tarder et céder la place à la nouvelle génération. De toutes façons, la plupart d'entre eux ne seront plus là en 2030 et encore moins en 40 !
Ce que veut cette nouvelle génération n'est pas du ressort des anciennes. Ces dernières n'ont rien à dire à ce sujet ! Elles ont échoué, elles ont saboté les idées d'autonomie et d'indépendance et doivent se retirer.
Point barre.
...sé moun-lan ka viv Bétjélann (Kapès, Fwanswa), sé ta-a ka fè bon pwofitasiyon anlè "ti-pèp-la" Lire la suite
...de ne pas comprendre mais je répète et en créole cette foi : "Chien marré sé pou lapidé". Lire la suite
Avec de tels amis, Louis BOUTRIN n'a pas besoin d'" ennemis". Lire la suite
Ton stalinien octogénaire, largement responsable du NAUFRAGE du camp indépendantiste depuis des d Lire la suite
Louis BOUTRIN ne pense t-il pas qu'il y a plus important à faire dans cette Martinique errante Lire la suite