Condamnations dans l'affaire de l'AMEP, silence-radio dans celle de l'ex-CEREGMIA !

   Il ne s'agit pas pour nous de contester une décision de justice mais de nous étonner que certaines affaires de corruption soient jugées avec une grande célérité tandis que d'autres finissent dans les tiroirs ou les archives de cette même justice.

   On est en droit de s'étonner de ce deux poids deux mesures.

   Ainsi, l'ancien directeur de l'AMEP vient d'être condamné à 1 an de prison avec sursis, 100.000 euros d'amendes et 5 ans d'inéligibilité alors que les responsables de l'ex-CEREGMIA, pourtant révoqués de l'université et radiés de la fonction publique depuis bientôt 6 ans, mènent tranquillement leur petite vie sans être le moins du monde appelés à la barre du tribunal. Il faut savoir que ces deux sanctions__révocation et radiation__sont seulement administratives (elles ont été prises par le Conseil National des Universités) et qu'en toute logique l'affaire aurait dû aller au pénal depuis fort longtemps. 12 millions d'euros de fonds européens se sont tout de même volatilisés dans la comptabilité de l'UAG (Université des Antilles et de la Guyane), puis de l'UA (Université des Antilles) qui lui a succédée, somme que l'établissement a dû rembourser à raison d'1,5 million d'euros par an. Les responsables de l'ex-CEREGMIA sont d'ailleurs toujours sous le coup de pas moins de 7 mises en examen parmi lesquelles on trouve les "faux en écritures publiques", le "délit de favoritisme" ou encore le "détournement de fonds en bande organisée au détriment de l'Union Européenne". Cette dernière mise en examen avait même poussé l'OLAF (pu "FBI européen") à venir enquêter par trois fois en Martinique et en Guadeloupe, endroits où il n'avait jamais mis les pieds auparavant !

   Or, l'affaire de l'ex-CEREGMIA a fini par être délocalisée, sans explication ni justification, au Tribunal de Paris et depuis lors, plus personne n'en entend parler alors que ces temps derniers, des militants Rouge-Vert-Noir sont constamment harcelés, condamnés et pour certains mis en prison, cela avec une célérité encore plus étonnante que pour l'affaire de l'AMEP. 

   Comment comprendre cette justice à deux vitesses ?

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