CTM – Plénière du 1er fév. 2024. Adoption d’une délibération relative à un projet de Loi constitutionnelle visant à la co-officialisation de la langue créole et de la langue française en Martinique. Au cours des débats, le Conseiller territorial Louis Boutrin a présenté un amendement en faveur d’une proposition de Loi constitutionnelle afin de consolider la démarche initiée par la majorité de l’Assemblée de Martinique et de porter la question de l’officialisation de notre langue au sein même du Parlement français. Une double initiative qui, sans aucun doute, trouvera un écho favorable auprès des autres députés des Territoires situés en Outre-Mer mais aussi des Corses, Bretons, Occitans, Basques, Alsaciens et qui permettra de relancer le débat sur la ratification par la France de la Charte européenne des langues régionales.
Pour ceux qui en doutaient encore, le combat pour la valorisation de la langue créole ne relève donc pas du seul juridique mais demeure avant tout et d’abord un combat culturel et politique. C’est en tout cas ce qu’il résulte des différents épisodes juridiques et politiques actuels qui trouvent son origine au cœur même de l’Assemblée de Martinique.
JL Alcide
Ci-dessous l’intervention du Conseiller du Gran Sanblé Pou Matinik ainsi que son amendement en faveur de cette proposition de Loi constitutionnelle.
INTERVENTION
Monsieur le Président de l'Assemblée de Martinique,
J'ai bien reçu votre projet de Loi constitutionnelle relatif à la co-officialisation de la langue créole et de la langue française en Martinique et me réjouis d'une telle initiative en faveur de notre langue patrimoniale.
Par cette initiative du PCE vous renforcez la place du Créole comme marqueur identitaire et démontrez - et je cite le rapport : "qu'il s'agit là d'une question d'importance qui transcende les dimensions linguistiques pour s'ancrer profondément dans l'identité culturelle de la Martinique".
Aussi, je voterai favorablement pour ce projet de Loi constitutionnelle.
Cependant, comme vous le soulignez si bien, le cadre juridique actuel nous ramène à l'article 2 de la Constitution qui dispose que "La langue de la République est le français" et ne peut être modifié qu'à l'initiative des membres du PARLEMENT et du Président de la République sur proposition du Premier Ministre (article 89 de la Constitution).
N'ayant aucune garantie quant à la volonté du Premier Ministre de faire aboutir notre initiative en faveur de la langue Créole, je vous propose, conformément à cet article 89, de soumettre également au débat de notre Assemblée d'aujourd'hui une proposition de Loi constitutionnelle qui serait portée par nos parlementaires.
Par cette double initiative, nous enverrons un signal fort au Premier Ministre qui ne pourrait écarter notre volonté partagée d'une reconnaissance officielle du Créole à la fois symbolique et politique.
Comptant sur votre intervention pour soumettre cette proposition de Loi constitutionnelle aux élus de l'Assemblée de Martinique réunis en séance plénière en ce 1er février 2024.
Tjenbé red.
Louis BOUTRIN
Conseiller Territorial
Groupe Gran Sanblé Pou Matinik
AMENDEMENT en Faveur d’une
PROPOSITION DE LOI CONSTITUTIONNELLE *
*Amendement voté à l’unanimité.
(Le Groupe La Martinique Ensemble n’ayant pas pris part au vote).
Il faut être un sacré farceur pour faire croire aux Martiniquais qu'un deuxième Cuba est possible Lire la suite
...toute la "classe politique" (qui n’est d’ailleurs pas une "classe sociale") sur le même plan ? Lire la suite
...ou ka trouvé tout diks-li, òben yo ka viré enprimé tou sa i fè-a vitman présé! Lire la suite
...À une époque pas si lointaine, l’adjectif qualificatif "national" était fréquemment utilisé po Lire la suite
ce sera très drôle! Lire la suite