Le député-25%, J-P. Nilor, déclare "n'avoir aucun problème" à voter la motion de censure déposée par le Rassemblement National

   C'était donc lui que le MIM (Mouvement Indépendantiste Martiniquais) avait choisi pour devenir un jour le successeur d'Alfred Marie-Jeanne dit "Chaben" ! Des années durant, en effet, on le présenta quasiment comme le dauphin officiel et personne n'y a jamais trouvé rien à redire. 

   Mieux : pour lui étaler le tapis rouge, Chaben avait décidé de quitter sa circonscription du sud de la Martinique et de se présenter dans celle du Centre, pari pour le moins risqué mais qu'il gagna haut la main contre toute attente. Tant de générosité aurait mérité en retour un minimum de reconnaissance, or, piaffant d'impatience, J-P. Nilor fut transparent, invisible même, lors de la campagne électorale de novembre 2015 qui permit à la coalition du GRAN SANBLE de détenir les rênes de la toute nouvelle CTM (Collectivité Territoriale de Martinique). Pire : il avait tenté avec son "ami-frère", Bruno-Nestor Azérot, maire de Sainte-Marie, de débarquer Chaben jugé trop vieux, les deux compères se voyant déjà diriger la CTM. Manoeuvre qui échoua mais qui ne valut à Nilor aucune sanction puisque selon le discours officiel il avait été "missionné pour marquer B-N. Azérot à la culotte". Oh la belle blague aux senteurs staliniennes !

   Sinon, le bilan du député du Sud à l'Assemblée nationale était proche de zéro et les rares fois où il y prenait la parole, c'état pour débiter des âneries du genre "J'ai des ancêtres gaulois", "Je suis anti-viol mais pas anti-sexe" ou encore, à l'adresse du ministre de la Santé de l'époque, Olivier Véran, "si je faisais du vaudou, vous ne seriez plus là". Aneries qui, là encore, ne lui valurent aucune remontée de bretelles de la part de son parti et du GRAN SANBLE. Quant certains partis membres de ce dernier, la coalition MIM-CNCP-PALIMA-PCM-MARTINIQUE-ECOLOGIE donc, grinçaient des dents, on les rembarrait en leur disant de s'occuper des affaires de leur parti et pas de celle du MIM. Fermez le ban ! A ce propos, deux ouvrages co-écrits par L. Boutrin et R. Confiant (Alfred Marie-Jeanne, une traversée verticale du siècle et Décembre 2015. Une nouvelle page dans l'histoire de la Martinique, publiés chez Caraibéditions) s'étaient montrés gentils, voire complaisants, face à tout cela pour ne pas jeter de pavé dans la mare ou plutôt le Trou au Diable, mais au prochain livre, pé ké ni pasé lanmen !

  Pas fufute pour un sou, J-P. Nilor aurait pu attendre tranquillement son tour c'est-à-dire que Chaben soit atteint par "l'aristocratie de l'âge", selon l'expression de Césaire. Il était l'héritier désigné, avait un boulevard devant lui, le tapis rouge lui était déroulé. C'est ce que Serge Letchimy avait fait au PPM (Parti Progressiste Martiniquais) et cela semble lui avoir réussi puisqu'aujourd'hui, il préside ce parti et est devenu président du conseil exécutif de la CTM. A l'inverse, piaffant d'impatience, Nilor et une grappe de conseillères exécutives à sa botte (heureusement renvoyées depuis à leur foyer par le suffrage universel) se mirent à faire tanguer la majorité GRAN SANBLE au sein de la CTM. Bientôt rejoint par le RDM de Claude Lise et BA PEYI-A AN CHANS de Yan Monplaisir. A peine deux ans après la victoire du GRAN SANBLE en décembre 2015 !

   Poussant le bouchon de l'ingratitude encore plus loin, J-P. Nilor et ses amis quittèrent brutalement le MIM pour s'en aller créer un nouveau parti, PEYI-A, avec Nadeau, maire du Prêcheur et membre du MODEMAS (de Garcin Malsa), puis de NOU PEP-LA et enfin coprésident de PEYI-A avec le même Nilor. Cette traitrise, ce véritable coup de Jarnac, ne valut à ce denier aucune riposte de la part de ses anciens camarades et ce qui devait arriver arriva : le Brutus lucéen infligea une humiliante défaite à son ancien mentor, son père spirituel, à savoir le Chaben pilotin lors des dernières élections législatives. Cette humiliation n'a pas été ressentie par les seuls membres du MIM mais par la quasi-totalité des Martiniquais, même ceux qui sont farouchement anti-indépendantistes mais que la figure à la fois charismatique et paternelle de Chaben ne laissait pas indifférent. En effet, avec Aimé Césaire, Georges Gratiant, Casimir Branglidor et Emile Maurice, Alfred Marie-Jeanne est entré depuis longtemps dans le panthéon des grands hommes politiques martiniquais de l'époque moderne. 

   Comment avec un bilan aussi squelettique, des interventions publiques aussi grotesques, J-P Nilor a-t-il pu continuer à se faire élire ? En fait, il a bénéficié d'un événement inattendu : le covid-19. Tout comme Marcellin Nadeau, maire d'une commune de 1.400 habitants qui a réussi à battre, dans la circonscription législative du Nord, le candidat d'une commune de 15.000 habitants (Sainte-Marie) qui avait pour suppléante, une personne membre du conseil municipal d'une autre ville de 20.000 habitants (Schoelcher). Arithmétiquement, Nadeau n'avait absolument aucune chance d'autant qu'on ne lui connaissait aucun fait d'armes politique, hormis une très démagogique interdiction d'utilisation des pesticides dans les plantations de sa commune. Démagogique parce que cette interdiction intervenait quinze ans après que le combat contre le chlordécone ait commencé, d'une part et parce que ce genre de mesure ne relève pas de la compétence des maires, d'autre part.

   Les deux compères, Nilor et Nadeau, ont donc surfé sur la déferlante antivax qui a secoué la Martinique pendant les deux années de covid, phénomène qu'aucun psychologue, sociologue ou politologue n'a encore analysé à ce jour mais qui relève du délire collectif pur et simple. Que n'a-t-on, en effet, pas entendu : l'ARN-Messager est un poison, Macron veut nous génocider, les renforts médicaux envoyés par lui à l'hôpital de La Meynard viennent en réalité pour débrancher les malades qui sont en salle de réanimation, l'atoumo est le meilleur remède contre le covid etc... Résultat des courses : près de 1.200 morts dont 1.000 à l'hôpital, les autres à domicile. Une véritable hécatombe à l'échelle de la minuscule population de la Martinique ! Sans compter que la pandémie finie, on continue à avoir 2 ou trois décès du covid par semaine en Martinique contre à peu près les mêmes chiffres pour les accidents de la route mais PAR MOIS.

   Dans ce délire collectif, un diable fut désigné, Le Diable plutôt : Macron-obligation-de-la-vaccination. Et tout naturellement, Nilor et Nadeau surfèrent sur cette vague pour remporter les élections législatives, le dernier nommé Nadeau, organisant même dans l'église de sa commune une messe d'actions de grâce afin de remercier le Père, le Fils et le Saint-Esprit de lui avoir miraculeusement permis de devenir député. Oubliant que nos ancêtres réduits en esclavage furent forcés de se convertir au christianisme, la première chose que faisaient l'administration coloniale aux 17è, 18è et première moitié du 19è à l'arrivée des Africains étant de les baptiser. Or, non, le petit Jésus n'y est pour rien dans la victoire de Nadeau. Ce dernier a simplement joué sur le sentiment antivax des Martiniquais et sur leur détestation d'Emmanuel Macron. Tout comme J-P. Nilor dans la circonscription du sud.

   Pour en revenir à la toute récente déclaration de ce dernier qui figure en titre du présent article, à savoir qu'il est prêt à voter la motion de censure déposée par le parti de Marine Le Pen à l'Assemblée nationale "parce que", déclare-t-il "l'important est de faire tomber le gouvernement Macron", il est dans le droit fil du résultat des dernières élections présidentielles en Martinique. Comme chacun sait, plus de 73.000 Martiniquais ont eu le toupet, le culot ou le courage (au choix !) de se lever de chez eux le jour du vote, s'habiller, prendre le bus ou leur voiture pour se rendre à leurs bureaux de vote, y entrer, choisir le bulletin de Le Pen et d'autres, entrer dans l'isoloir déchirer ces autres et mettre le bulletin Le Pen dans l'enveloppe et enfin aller déposer cette dernière dans l'urne. Tout ça sans état d'âme apparemment ! Comme si, pour des "Nègres", voter en faveur d'un parti raciste dont les militants réclament à cors et à cris le départ ou l'expulsion des Noirs et des Arabes du territoire hexagonal était quelque chose de normal ! Comme si Macron était pire que De Gaulle, Pompidou, Giscard, Hollande ou Sarkozy ! 

   Evidemment, populiste dans l'âme, aucun parti dit "souverainiste" n'a osé dire sont fait à ces 73.000 délirants et lâche jusqu'à la moëlle des os, aucun intellectuel n'a osé le faire non plus parce que toutes ces personnes n'ont qu'une boussole et une seule : se faire bien voir du "peuple", être élu ou admiré par lui. Alors que tous les chefs d'état de la Caraïbe et nombre d'intellectuels de leurs pays se sont fait publiquement vacciner pour donner l'exemple, en Martinique, les autruches politiques et intellectuelles se sont soit enfoncées la tête dans le sable soit ont soutenu le délire antivax. Soutien payant puisque J-P. Nilor et M. Nadeau ont été élus. 

   Nadeau dit ne vouloir voter que la motion de censure déposée par les NUPES tandis que Nilor s'est dit prêt à voter aussi celle du Rassemblement National de Marine Le Pen. Ils coprésident pourtant le même parti : PEYI-A. 

   Mi wont, mésié-zé-danm, mi manjé-kochon !

NB. Au fait, l'expression "député-25%" qui figure dans le titre du présent article désigne le fait que Nilor et Nadeau n'ont été élus qu'avec ce très maigre pourcentage du corps électoral. 

Commentaires

du député 25% au prochain ouvrage san pasé lanmen !

Jean NEMAR

23/10/2022 - 22:10

Bonjour,

Ce billet du jour (23/10/22) traitant (dans son intitulé) d'un député 25% qui n'aurait pas de problème à voter une motion de censure déposée par Le Rassemblement National, est une réflexion intéressante, à plus d'un titre.

Celle-ci appelle cependant, un commentaire d'ordre général, suivi de quelques observations, tant sur le fond que la forme, et qui sont les suivantes.

A- Commentaire d'ordre général
A l'évidence, cet article en sa structure, ne sort pas de l'architecture habituelle, soit : a) historique des faits, support et fondement de b) la critique à suivre, des acteurs concernés, c) absence de proposition de perspective pour le futur.

Classique.

B- Quelques observations (fond et forme)
1- s'agissant de la défaite de AMJ aux législatives 2022, il me semble que l'honnêteté intellectuelle consiste à dire, AVANT TOUT, qu'il a mené le combat de trop, non pas du seul point de vue de l'arithmétique, mais essentiellement à raison du fait que cet ultime affrontement était exclusivement celui d'une revanche personnelle, laquelle ne concerne en rien, ni de près, ni de loin, le politique, la politique : personne (j'entends ceux en capacité de réfléchir par eux-mêmes, de manière autonome, comme vous et moi, par exemple), je dis bien PERSONNE n'a pensé un seul instant que, victorieux, AMJ irait siéger à l'Assemblée nationale. PERSONNE, sauf bien évidemment, les apparatchiks et autres suceurs de roue. PERSONNE, donc.
Si la défaite a été humiliante, et elle le fût, AMJ en est responsable (de même que son tout premier cercle), au premier chef.

2- vous évoquez un panthéon des grands hommes politiques martiniquais de l'époque moderne.
Cela est votre droit de l'écrire, si vous le pensez, mais il semble que cette notion, le qualificatif de grand homme, en général, en matière politique, en particulier, soit pour le moins surfait.
A quoi mesure-t-on qu'un homme politique EST un "grand homme politique" ?
Quels sont les critères d'évaluation ?
Qui détermine, établit, définit de tels critères ?
Si Emile Maurice figure à ce panthéon, pourquoi Michel Renard en est-il absent ?
Si Georges Gratiant y figure, pourquoi pas Georges Fitt-Duval ?
Si Casimir Branglidor est mentionné, pourquoi pas Guy Lordinot ?
Et pourquoi davantage Alfred Marie-Jeanne que André Lesueur, les deux étant en vie ?
A titre personnel, je ne crois pas au concept de "grand homme" fut-il politique (surtout s'il appartient à cette catégorie), et il me parait plus sage de "renoncer" à ce type de classification, quand l'on parle de ces personnels.
Pour ce qui me concerne (je suis citoyen-électeur-contribuable), je pense que les hommes politiques (et les femmes de cette engeance), ont acquis ce statut, par suite de leur victoire électorale, lors d'un scrutin déterminé : ils étaient candidats de leur plein gré, sans aucun pistolet sur la tempe, et ont reçu tout au long de leur(s) mandature(s), une indemnité substantielle en lien avec leur mandat électif.
Ils étaient donc PAYÉS pour accomplir une mission de service public.
S'ils ne l'ont pas fait, ils doivent être condamnés. Ne serait-ce que moralement.
S'ils l'ont fait, ils n'ont aucun mérite particulier, ayant été PAYÉS à cet effet.

3- l'interdiction d'utiliser des pesticides sur le territoire communal du Prêcheur : il s'agit là, en effet, d'un comportement totalement démagogique, et qui dit bien ce que sont les hommes politiques...
Sur ce point, et au-delà de l'entourloupe morale, intellectuelle et de manipulation des administrés, ce qu'il me semble le plus important de pointer, c'est la "gestion" de cet arrêté municipal, par les services de l'Etat, soit la sous-préfecture de Saint-Pierre, en matière de contrôle de la légalité des actes, ce que ne vous faites pas, et c'est bien dommage.

4- vous parlez de délire collectif, désignant le Diable : mais c'est ne pas tenir compte de :
a) la méfiance toute légitime des populations (pas seulement celles de l'outre-mer), vis à vis d'une injection "apparue comme par miracle au bout de six mois", quand l'on sait le temps nécessaire à l'autorisation de mise sur le marché de tout médicament ou assimilé
b) des désaccords, voire empoignades entre les scientifiques eux-mêmes
c) les discours du professeur Raoult, beaucoup plus audibles que d'autres, sur cette problématique de santé publique
d) de la manière particulièrement détestable des méthodes de gouvernement de Macron, cette façon hautaine et méprisante de traiter l'autre qui n'est pas Enarque (et même si !), ce mépris de classe constamment affiché, cette cécité, cette surdité au monde qui nous entoure, cette posture débile de celui qui sait tout sur tout et ne se trompe jamais, etc, etc,...vous semblez ne pas tenir compte de tout cela, et qui peut expliquer pour une bonne part, les réactions excessives en retour...
Dois-je vous rappeler que, avant les anti-vax, il y avait 2017 en Guyane et les Gilets jaunes dans l'Hexagone ? Merci qui ?

5- la messe d'action de grâce du maire du Prêcheur, suite à sa victoire aux législatives.
Il est évident que Nadeau qui se fout du petit Jésus comme de sa première branlette, se fout de la gueule du monde, avec cette histoire-là. Mais ce qu'il me semble plus grave, c'est parce que les administrés-électeurs sont crédules, et c'est bien la raison pour laquelle, il leur a offert ce cinéma-là, gratos : ça ne mange pas de pain !
Il eût été plus percutant de "décréduliser" ces gens-là, que de pointer leur magicien en chef, notamment en leur expliquant qu'un maire, LEUR maire qui se fait élire DÉPUTÉ, leur dit en substance 2 choses :
a) qu'il n'a rien à foutre de la commune et ses habitants : la mairie n'ayant jamais été qu'un marchepied de promotion électorale / sociale
b) que seul l'argent l'intéresse, le mandat de député étant rétribué à hauteur de 10.000 euro/mois

6- voter la motion de censure du Rassemblement National
Cela semble vous "chagriner", mais il n'y a pas là, place pour les états d'âme. Moi député, ayant pour adversaire Macron, parce que je considère qu'il ne peut y avoir pire, et que je peux faire tomber son gouvernement, mais s'il me faut voter avec Lucifer, ce serait sans aucune hésitation !
Au-delà de cette observation, fustiger les 73000 électeurs qui ont voté RN aux présidentielles, cela revient à ne pas tenir compte de plusieurs éléments :
a) si ce parti xénophobe et raciste est aujourd'hui, un parti majeur dans le jeu politique, en France, c'est à MITTERRAND, président de GAUCHE, de la république, que les électeurs le doivent, par suite de son introduction machiavélique de la proportionnelle au scrutin des législatives de 1986
b) de ce fait, le RN est donc un parti légitimé, à défaut d'être républicain (aux yeux de certains)
c) si ce parti est légitimé, il est en droit de recevoir les suffrages des électeurs
d) ces électeurs ne sauraient être différenciés selon qu'ils sont de l'Outre-mer ou de l'Hexagone, ce qui ne serait pas républicain
e) ce vote des 73000 n'est pas, j'en suis certain, un vote d'adhésion (en dehors d'un certain électorat "naturel" auquel nous pouvons penser), mais de CONTESTATION et de REJET, à mon sens LÉGITIME de Macron et sa politique antisociale, néolibérale
f) je n'ai pas voté, car cela fait près de vingt ans que je ne vote plus (élections pièges à cons), mais si j'avais voté, j'aurais voté RN, pour tous les alinéas sus évoqués : et cela n'aurait JAMAIS été un vote d'adhésion... sinon j'y serais allé.

7- Macron pire que de Gaulle ou Pompidou et tutti quanti ?
Il est assez étonnant que vous posiez la question.
OUI, Macron est PIRE, nettement PLUS PIRE que tous les présidents l'ayant précédé : il n'y a aucune photo possible !
Personnellement, je pensais qu'après l'arrogance de Sarkozy et l'incompétence d'abord, l'impuissance ensuite, d'un Hollande, l'on avait touché le fond, eh bien, je me trompais et lourdement : Macron a relégué ces deux-là, dans la catégorie "petit-joueur"

8- vous semblez fustiger les structures souverainistes, de même que les intellectuels qui ont fermé leur gueule face aux 73000 que vous dénoncez (ce qui est votre droit).
A mon avis, les fautifs, ce sont surtout et d'abord les intellos (les partis étant dans leur rôle "naturel" à défaut d'être légitime), qu'il faudrait vilipender pour leur complicité HONTEUSE avec tel ou tel parti politique.
Un "intello" est un citoyen comme les autres ; il a le droit d'avoir des opinions politiques. Ce que l'on peut lui contester, c'est de se faire complice : cela n'est pas admissible, car l'intellectuel DOIT rester AU-DESSUS des partis politiques, là est sa place : au-dessus.
Ce sont ces gens-là, à mon avis, qu'il convient d'abord de VISER.

Pour conclure, je précise :
- n'être membre d'aucun parti politique
- n'être le "groupie" d'aucun personnel politique, ni local, ni-national ; je n'ai pas d'idole
- que ma parole se veut libre de toute allégeance à qui, ou quoi que ce soit
- que ce présent commentaire se veut une contribution à la réflexion, au débat : rien de plus, rien de moins, et surtout, n'est en rien une "agression", et ne prétend détenir aucune "vérité".

Salutations courtoises

Source?

Frédéric C.

24/10/2022 - 07:00

Où peut-on trouver cette déclaration de Nilor ? J'ai cherché sur Internet, je n'ai pas trouvé. Peut-on avoir un lien probant? Merci d'avance. (Je n'ai pas beaucoup d'estime pour Nilor...)

MACRON "PLUS PIRE" ?

Albè

24/10/2022 - 07:04

Je viens de découvrir votre fort intéressant cours de sciences politiques (même si je doute que la politique ait jamais pu être une science) et je suis, pour ma part, globalement d'accord avec vous. Le problème est que nous sommes sur un site-web à savoir un journal en ligne, pas dans une revue universitaire et qu'il est très peu probable que le Martiniquais moyen qui tomberait sur votre analyse se mette à la lire. La communication journalistique n'a pas grand chose à voir avec la communication universitaire. Et même en adoptant un ton journalistique, regardez le nombre de vues des articles de ce site ! Ils atteignent rarement le chiffre de 1.500 lecteurs. La presse hexagonale et internationale (papier ou en ligne) l'a d'ailleurs bien compris puisqu'au début de ses articles, elle indique "3 minutes de lecture" ou "5 minutes de lecture" afin d'attraper le client, enfin le lecteur. Tout ça pour dire que si cet article sera lu par 800 ou 1.000 personnes, votre fort intéressant commentaire (je le répète) ne le sera que par moitié moins de gens. Ecrire pour 400 personnes satisfait sans doute notre ego, mais ça sert à quoi d'autre ? Je trouve d'ailleurs que Fondas comporte trop d'articles intellos et aussi pourquoi tous ces articles en anglais ou en espagnol ? Ils s'adressent à qui ? Pas au Martiniquais moyen en tout cas qui ne lit que le français et déchiffre difficultueusement le créole. Ne pas nous poser toutes ces questions revient à nous enfermer dans notre minuscule tour d'ivoire de "sachants", ce qui n'est d'aucun intérêt pour la résolution des graves problèmes qui affectent la Martinique. Sinon, je ne pense pas que Macron soit "lus pire" que les autres présidents français car sous le règne de ces derniers, on a eu André Aliker, l'OJAM, Décembre 59, Février 74, le chlordécone etc...Sous Macron, à ma connaissance, aucun gendarme ni policier n'a encore tué personne en Martinique comme ce fut le cas du temps de ces prédécesseurs.

Tous les prédécesseurs dans le même sac ?

Frédéric C.

24/10/2022 - 07:33

Le meurtre de Mquais a cessé sous Mitterrand. Donc dans la liste des "prédécesseurs" de Macron, il faut extraire Mitterrand, Chirac, Sarkozy, et, jusqu'à nouvel ordre, Macron. Mais avec celui-ci, on n'est pas tiré d'affaire : il y en a encore 4,5 ans... D'autre part, ne réduisons les assassinats coloniaux à la Mque. Sous Mitterrand-Chirac: massacre de la grotte d'Ouvéa. Sous Mitterrand et un PM du PS: assassinat de Éloi Machoro et Marcel Monnaro par le GIGN. Sous Chirac-Jospin: bombardements d'un pont en Côte-d'Ivoire. Sous Sarkozy : bombardement de la résidence du Pdt invoirien G'Bagbo pour aller le chercher ; bilan humain 1.100 morts! Sous Hollande : opération Barkane... Essayons d'avoir une vision internationale de la politique française, et de la politique en général. Ce qui se passe dans le conflit russo-ukrainien impacté directement nos modes de consommation énergétique.

Trop grande ntellectualité de certains articles ou commentaires

Frédéric C.

24/10/2022 - 08:10

Là encore, Albè, je ne peux pas vous suivre. Je ne lis pas le portugais, très peu l'anglais ou l'espagnol (à part "shake it, baby, shake it!" ou "Quitate tu pa'poner me yo" ou "gordos pechos", "El bonbón de Helena"). Mais ces articles élèvent sûrement le niveau... Un des pbs de la Mque d'hoy, et le niveau de la "classe" politique s'en ressent, c'est qu'il ne semble plus y avoir d'"intelligentzia" (guillemets volontaires) bouillonnante pour "penser la Mque" d'aujourd'hui et de demain, et donc secouer les politiques. Il y a certes des "intellectuels", mais en ordre dispersé. Exemple : y a-t-il des synergies entre "La Fabrique Décoloniale" et l'équipe de "Fondas Kréyòl"? FK ne mentionne jamais LFD. J'attends la réponse d'une responsable de LFD. Alors on me dira: "Impossible : LFD est trop œcuménique, etc". Mais précisément c'est une richesse! L'équipe de FK est elle aussi très œcuménique, idéologiquement hétérogène. Mais nous avons besoin d'inventer qqch de nouveau pour sortir la Mque de l'orniére, qu'on la considère comme une colonie, une néo-colonie, un DROM-colonie-de-consommation ou un OPNI. En mettant toutes considération d'ego de côté, ne serait-il pas de l'intérêt commun que FK et LFD essaient de travailler ensemble, même si au départ c'est difficile ? Ce pourrait être d'abord sur des sujets ponctuels: exposés-débats sur l'insurrection du Carbet de 1822; fonction de Bissette avant et après 1848? la Mque bilingue ou diglottique ? le concept d'ethnoclasse est-il toujours valable ? La Mque terrain de luttes de races considérée parfois comme substitut aux luttes de classes? (ce serait utile pour déconstruire le discours des négristes de "Mun", des adeptes de Kémi Séba et Cie... /// Quant à la longueur de certains commentaires, c'est plutôt un signe de bonne santé : cela prouve que certains articles stimulent la réflexion, et secouent la paresse intellectuelle de beaucoup d'entre nous. Cela va dans le bon sens : c'est le seul moyen de chercher des pistes qui pourraient nous convenir. Même si certains commentaires agacent. Nous devons TOUS sortir de nos zones de confort respectifs, accepter de voir bousculer nos dogmes et brûler nos icônes. Sinon nous resterons toujours enfermés dans le "sé nou menm sé nou menm !", et ça donnera des campagnes électorales comme celles de Nilor et Nadeau...

LIRE DANS CE PAYS

Albè

24/10/2022 - 09:46

Frédéric C., vous vivez dans quel pays ? Même FRANCE-ANTILLES qui tirait à 15.000 exemplaires par jour autrefois n'en tire plus que 7.000 aujourd' hui. Plus personne ne lit aux Antilles ! On se contente de toujours ressortir la même citation de Césaire ou de Fanon sans pour autant avoir jamais ouvert leurs ouvrages. C'est triste, affligeant même, mais c'est une réalité. S'agissant des sites-Internet, la quasi-totalité d'entre eux, aux Antilles en tout cas, se contentent d'articulets de six lignes et demi avec souvent des titres "pute-à-clics" (accrocheurs). Cela leur confère une audience considérablement plus grande que Fondas Kreyol. Croyez-vous que les gens lisent nos commentaires sur ce dernier ? Une poignée sans doute car les 1.500 lecteurs journaliers qui vont sur ce site ne lisent en plus que les titres des articles. Et quand ils y voient des articles en anglais ou en espagnol sans nul doute pensent-ils que ce site est réservé aux intellos et qu'ils sont, eux, des cons. Fondas gagnerait donc, s'il veut avoir davantage de lecteurs, être plus accessible, en publiant des articles plus courts et moins complexes. Et arrêter cette affaire d'articles dans des langues étrangères que 90% des Martiniquais ne connaissent pas ! Sinon LFD, c'est quoi ? Une organisation politique, à moins que ce soit une association culturelle. Je n'en ai pour ma part jamais entendu parler. Pourtant, j'ai lu pendant 15 ans le site Montray Kréyol (lequel n'avait pas de rubrique " Commentaires", me semble-t-il) et je lis depuis deux ans son successeur, Fondas. Si en 17 ans, ces sites et votre LFD n'ont jamais réussi à collaborer, puisqu'à vous entendre leurs préoccupations seraient proches, c'est qu'effectivement nous avons un gros problème en Martinique. Sur ce point-là, je suis d'accord avec vous.

Bonjour, Je vous remercie,…

Jean NEMAR

24/10/2022 - 09:58

Bonjour,
Je vous remercie, Albè, de l'accord global que vous exprimez, suite à mon commentaire.
Quelques points de "rectification" :
a) il ne s'agit pas, en ce qui me concerne, de cours de sciences politiques (et, je vous l'assure, je ne suis pas diplomé de Sciences Po), mais d'une contribution au débat, à la réflexion, proposée par le citoyen-électeur-contribuable, que je suis, en somme, un Martiniquais moyen, ainsi que vous le dites : ce n'est donc pas une communication de caractère universitaire
b) vous doutez que le Martiniquais moyen prenne le temps de la lecture d'un article que vous estimez trop long. En réponse, je vous dirais qu'il ne faut pas se tromper sur la nature d'une démarche.
Mon commentaire s'adresse d'abord à des gens comme vous, qui prenez le temps de lire, et c'est très bien ainsi et largement suffisant. Pourquoi ? Parce que ma démarche est d'abord celle consistant à proposer à ceux qui se consacrent à la réflexion, notamment politique, une réflexion sur la nécessité de modifier la grille de lecture appliquée au décryptage de la situation.
Vous aurez en effet constaté que, depuis une cinquantaine d'années (au bas mot), ce sont les mêmes critères d'analyse qui sont utilisés, par les "intellos" du moment ET leurs successeurs ET héritiers : qu'est-ce qui a RÉELLEMENT changé ?
Si vous faites la cour à une femme, et que vous n'arrivez pas plus loin que "bonjour-bonsoir-comment allez-vous", JAMAIS vous ne l'aurez dans votre lit, car votre méthode d'approche n'est pas bonne : il vous FAUT en changer, si vous voulez la baiser.
En matière politique, c'est exatement la même chose.
Et, s'agissant de nos problématiques, une nouvelle grille de lecture, serait (j'utilise, vous le voyez, le conditionnel), serait donc, de considérer celles-ci, non pas d'un seul point de vue Martinicano-centré, mais de NATIONALISER les débats (au sens ou le Parti communiste soviétique avait engagé d'internationaliser le socialisme), en vue d'IMPLIQUER l'ensemble de la nation.
c) Les institutions de la Vème république sont, compte tenu de la situation, non pas seulement des populations de l'outre-mer, mais de l'ensemble des composantes hexagonales de la nation, devenues un CARCAN qui s'oppose, par nature, à toute évolution de type révolutionnaire, sauf à rejouer l'épopée de 1789, mais, 1) personne n'y croit (pas même Mélenchon, quoiqu'il en dise), en tout cas, moi, je n'y crois pas, et 2) rejouerait-on cette séquence que les résultats ne seraient pas probants, passée la période d'euphorie et d'enchantement.
Pourquoi ?
Parce que, il ne s'agit pas SEULEMENT de couper des têtes, mais encore ET SURTOUT, d'élaborer une nouvelle Constitution qui introduirait, tous les mécanismes de contre-pouvoir et de contrôle des élus (du maire de base au président d ela république), en temps réel et de façon permanente, lesquels mécanismes sont ABSENTS des organes de pouvoir (hormis quelques faux-semblants) découlant des mécanismes institutionnels de la Vème République.
En fait, je pense que l'on peut affirmer que la Vème République est MALADE de l'absence de ces mécanismes de contre-pouvoir et de contrôle des élus qui, ne l'oublions surtout pas, sont élus de par la VOLONTÉ du PEUPLE !
Et c'est cette ABSENCE de tels mécanismes de contre-pouvoir et de contrôle des élus qui fait que nous avons, en France, des gens comme BALKANY et consorts, ou encore Paul BISMUTH et associés, et chez nous, bô kay, des élus qui "interprètent" les règles d'attribution de marchés publics (cetains sont allés en prison pour cela), ou qui pour justifier 900.000 francs (à l'époque) sur leur compte bancaire, nous expliquent que cet argent provient de la vente de 6 boeufs, ce qui revient à 150.000 francs, valeur moyenne d'un boeuf...ce qui finalement reste possible, s'agissant de boeufs de nationalité guadeloupéene...
Autrement dit, en modifiant la grille de lecture et en nationalisant le débat (toutes les couches populaires, nationales ou locales, sont en détresse sociale, économique, psychologique, sanitaire), nous pourrions nous ouvrir alors des perspectives beaucoup plus larges, plus fécondes en termes d'espérance, dignes de cette appellation.
A cet effet, je ne peux que vous inviter à relire FANON, "Les damnés de la terre".
Mais à le relire VRAIMENT.
d) Vous aurez compris que si mes commentaires s'adressent à tous, par principe, ils s'adressent surtout à des lecteurs comme vous, les invitant à revoir les processus d'élaboration de la décision, laquelle ne DOIT PLUS partir du HAUT vers le BAS, mais doit désormais être INVERSÉE, c'est à dire, du BAS vers le HAUT
Il s'agit donc, de modifier l'ADN des "intellos", MIEUX, qu'ils le modifient EUX-MÊMES, pour avoir enfin COMPRIS la nécessité VITALE de l'inversion des processus de décision. Le poisson pourrit d'ABORD par la tête.
Une fois que les "intellos" se seront guéris de la "dictionnite verticale à sens unique", le PEUPLE sera soulagé, et retrouvera la santé qu'il sied, laquelle lui fait encore et toujours défaut, en dépit de tous les traitements de ces DIAFOIRUS de la POLITIQUE, du local au national, de DROITE comme de GAUCHE, ces farceurs invétérés, ces prestidigitateurs, ces magiciens.
Mais, je vous l'avoue, cela ne sera pas chose facile, et il est à craindre que ce ne soit pas demain la veille, et ce n'est vraiment pas gagné...hélas !
e) Un dernier mot : à mon sens, "l'évaluation" de nos dirigeants nationaux (ceux locaux, ne disposant pas du pouvoir régalien de "tuer"), ne se mesure pas au nombre d'assassinats perpétrés sous leur mandature. Cela est un élément certes, mais ce n'est pas le seul critère, autrement les dirigeants africains ou asiatiques seraient sur les deux premières marches du podium, chacun leur tour, le classement dépendrait des années paires ou impaires ! A méditer...
Salutations courtoises

Oui, lire et inciter à lire dans ce pays !

Frédéric C.

24/10/2022 - 10:10

Albè, je partage votre constat. Faire lire, essayer d'insuffler l'esprit critique vis-à-vis de tout pour que collectivement nous trouvions des pistes, des issues, c'est très dur ! Mais c'est un "Pari mélancolique" (dixit Daniel Bensaïd, un des rares intellectuels français à avoir travaillé pour mettre enfin Fanon à la place qu'il mérite). Il faut parier, mais aussi TRAVAILLER pour que cela avance. Quand je lis certains articles, j'ai parfois du mal à accrocher, mais après une ou deux lectures, je me sens plus riche (pas mon compte en banque), plus capable de comprendre certains phénomènes qui m'étaient opaqued, opacité que je soupçonnais pas... Idem: quand je pose des questions "qui fâchent", ce n'est JAMAIS pour décrédibiliser FK: c'est ma rage de savoir, mon côté fouyaya. C'est le même état d'esprit qui m'a rapidement conduit à l'incrédulité par rapport aux dithyrambes ineptes sur la Mque "département comme les autres", la démocratie libérale, la France et les USA comme "pays des droits de l'homme", le "nationalisme a priori" et l'"internationalisme a priori", l'"adulation aveugle pour Césaire", sur le "camp socialiste" (Cuba compris)... Donc je fouille toujours. J'arrêterai quand je serai mort. Mais je n'ai rien planifié sur ce plan.

NATIONALISER LE DEBAT ?

Albè

24/10/2022 - 11:24

Jean Nemar, j'espère que nos chers intellos liront vos intéressantes et souvent percutantes analyse mais je doute qu'elles intéressent nos politiques, engoncés qu'ils sont dans leurs certitudes idéologiques d'une part et leurs pratiques clientélistes. Par contre votre idée de "nationaliser" le débat ne me convient pas du tout car cela revient à nier l'existence de la nation martiniquaise. D'une nation qui a sa propre histoire et une langue et une culture différentes d'un pays situé à plus de 7.000kms.

En effet...

Jean NEMAR

24/10/2022 - 13:03

Albè, je vous rassure tout de suite : je n'ai aucune illusion, s'agissant des politiques, largement INCOMPÉTENTS en tous domaines, sauf dans celui de la démagogie.
Mais il n'est pas interdit d'espérer que les intellos ayant compris le sens de la démarche, de même que la nécesssité de celle-ci, acceptent de prendre le relais.
il s'agit, et il ne s'agit que de cela : remettre le PEUPLE au CENTRE de la DÉCISION.
Un point, un trait ainsi que le disent les guadeloupéens et aussi les guadeloupéennes.

"Nationaliser" le débat ? Avec quelle "nation" au centre?

Frédéric C.

24/10/2022 - 13:24

Jean Némar, de quelle "nation" parlez-vous? Pourquoi vos références d'inculpation vont-elles vers des politiques français ("hexagonaux": avec cet adjectif je suis sûr que vous comprendrez) alors qu'en Mque et Gpe on a des cas (ex: L.M-Chevry en Gpe, les 3 du Ceregmia en Mque, même si le "judiciaire" traîne délibérément les pieds). "Nationaliser le débat", à mon sens, ce serait l'autocentrer, l'endocentrer par rapport à la Mque, émigration comprise. Sans xénophobie imbécile (tautologie), mais centré sur nos pbs Mquais propres: chlordécone, Sargasses, contrôle de l'import-export et de la grande distribution pour l'essentiel par les gens de la caste békée, bétonnisation des terres cultivables, corruption et clientélisme, obscurantisme hégémonique, et j'en passe! Et plutôt que"nationaliser le débat", une "socialisation endogène" du débat serait préférable. De même qu'une "nationalisation" économique peut déboucher sur une "étatisation" technocratique, une "nationalisation du débat" peut ne déboucher que sur un dvpt du débat, certes, mais réservée à une caste d'"intellectuels" (autoproclamés) relativement étanche socialement, donc antidémocratique ! Or je suis désolé, mais si mon boucher ne manie pas tellement les mots à 5 syllabes avec diphtongue et s'achevant par "-isme", il a des connaissances intellectuelles que je n'ai pas. Idem pour mon coiffeur ou la productice de légumes sur le marché, ou le marin-pêcheur... Et Mona, bien des "intellectuels" grangrèk grands théoriciens, devraient écouter attentivement les paroles de ses chansons : ils auraient beaucoup à y puiser pour s'instruire... Et puis "socialiser le débat" signifie que toute la société y participe, du grangrèk ès bagay-isme au chômeur de longue durée.. Ce n'est pas du "populisme" (mot-valise polysémique dont je me torche) ou de la démagogie, c'est une réalité... Bien sûr, Albè, il est douteux que ce débat intéresse le gros de la "classe" politique Mquaise. Mais certains débats lancés ici par tel ou tel article pourrait faire bouger leurs sièges confortables, et leur flanquer la cacarelle. Et les sièges éjectables, çà existe !

Albè et Frédéric C.

Jean NEMAR

24/10/2022 - 15:05

Vos remarques sont pertinentes, mais vous oubliez le point de départ que j'avais posé (et qui m'acvait valu un commentaire de Frédéric C., relativement à la proposition de "nationaliser" le débat : dans un précédent post, j'avais évoqué l'intérêt qu'il pourrait y avoir (sans en ignorer la quasi insurmontable difficulté) de réfléchir à l'avènement d'une Constitution d'une VIème République, laquelle serait "architecturée" autour de deux axes majeurs :
1- transformer l'actuelle République UNE et INDIVISIBLE, en République fédérale
2- prendre bien soin d'introduire à tous les étages de cet hypothétique nouveau document constitutionnel, tous les organes de contre-pouvoir ET de contrôle des élus, en temps réel et remis en permanence à la disposition du PEUPLE SOUVERAIN.
Une telle démarche (et cela m'a été fait remarquer) ne pourrait se faire pour les beaux yeux de 1,5 millions de nègres, ce à quoi j'avais répondu que j'en étais bien conscient, d'ou la proposition et l'intérêt de "nationaliser" ce débat portant instauration de la VIème République, via la représentation nationale et les personnels politiques locaux.
Ce à quoi Frédéric C. m'a précisé : pour lui, niet, pas question de se retrouver dans un nouveau schéma organisationnel français, fût-il celui d'une VIème République : ce qui est son droit, d'autant plus que j'avais pris soin de préciser que cette proposition ne pourrait intéresser que ceux qui ont fait et / ou feraient le choix de rester dans le cadre national.
Voici pour le rappel.
Il est dès lors évident que toute personne refusant de s'inscrire dans la poursuite de "l'intégration" à l'ensemble français (hexagonal) l'affaire est entendue, et il n'y a plus de débat possible, les convictions des uns et des autres étant (sont) tout aussi valables et respectables les unes que les autres.
Mais si j'avais évoqué le principe de cette démarche, c'était pout prendre acte de l'impuissance des acteurs politiques locaux,, dans leurs démarches successives depuis plus d'un demi-siècle, de faire avancer le "schmilblick".
Cette proposition était celle du "pas de côté", qui me semble indispensable dans la mise en oeuvre de tout processus, surtout quand tout ce qui a pu être tenté, à droite comme à gauche, n'a pas vraiment abouti.
Cette proposition était surtout celle de la mise en oeuvre d'un Etat fédéral français, dont on pouvaoit supposer, a priori, qu'il pourrait être porteur d'une vraie espérance de solution à nos problématiques locales - certes - mais également, à celles de l'échelon hexagonal, qui sont par ailleurs bien réelles, n'en ddoutons pas.
Cette démarche était soutenue par l'idée qu'il convenait de sortir du nombril martinicano-centré, alternative à aux échecs me semble-t-il patents, de tout ce qui a pu être entrepris, par les uns, par les autres, san spour autant avoir avancé plus que celà, jusqu'ici.
D'ou l'évidence de la "nationalisation" des débats, non pas seulement ceux des problématiques locales, mais de l'ensemble des problématiques des populations, sur l'ensemble du territoire NATIONAL.
CQFD, ou E (E pour expliciter).
Et c'est là qu'interviennent non seulement nos 4 députés 25%, mais (théoriquement) tous les 577 de cette assemblée nationale, en relais avec l'arsenal, l'armée des élus locaux (territoriaux), au sein d'une vaste coordination nationale, pour contraindre le pouvoir EXÉCUTIF (et dans exécutif, je ne peux m'empêcher de penser qu'il y a surtout et avant tout : EXÉCUTION), à mettre en oeuvre le processus de consultation référendaire en vue de l'adoption du projet d'une nouvelle Constitution Vième République.
Encore une fois, il ds'agit d'une réflexion, débouchant sur cette proposition ayant pour objet de sortir de l'impasse politici administrative dans laquelle nos territoires s'enfoncent un peu plus chaque jour, et je ne donne pas cher, mais alors pas du tout à ce Congrès, quant à ses résultats en faveur de la résolution des problèmes - conjoncturels ET structurels de nos populations.
Cette proposition, ma proposition DOIT passer pas les "intellos", car les élus en place et ceux brigant leurs sièges, n'en voudront pas et pour cause, pour la simple raison qu'il s'agira de PASSER du système de la démocratie REPRÉSENTATIVE, à celui de la démocratie DIRECTE : aucun élu n'en voudra, cela signifiant, à terme, leur disparition telle celle des dinosaures...qu'ils sont.
Un exemple, et qui va faire bondir certains, dont vous, peut-être :
- je DIS que seuls les députés (la suppression du Sénat étant un principe acquis) et le président de la république DOIVENT être élus au suffrage universel. Tout ce qui est maire, président consei général ou territorial ou de Conseil communautaire (exécutif donc) doit être NOMMÉ.
Pourquoi ?
Parce que les élus sont, par définition, INCOMPÉTENTS et que celui qui a la compétence c'est précisément le technicien actuel oeuvrant au côté de l'exécutif, lequel exécutif, bien souvent, n'écoute pas ce que le technicien lui souffle à l'oreille.
Je poursuis : que peut connaitre, en termes de maitrise des dossiers, un type, médecin ou avocat, ou enseignant, ou architecte, ou chef d'entreprise, etc, qui vien d'être élu maire de sa commune ?
NADA - NOTHING - RIEN - ABSOLUMENT RIEN.
Je pose la question : est-il NECESSAIRE d'être ÉLU pour comprendre qu'il FAUT réparer le clocher de l'église, ou la toiture de l'école maternelle, ou d'implanter un dispensaire sur le territoire communal ? A mon avis, NON, n'imorte quel imbécile venu comprend cette nécessité...et l'administration met en oeuvre, APRÈS délibération du conseil muncipal, sur proposition du maire, l'inscription au budget ayant été assurée...
Celui qui connait et maitrise les dossiers, c'est le technicien.
Cela ne veut pas dire que ce maire venant d'arriver aux affaires, ne pourra pas "apprendre", mais il lui faudra un certain temps, ALORS que le technicien connait déjà la musique qu'il maitrise .
C'est donc lui en toute logique qui DEVRAIT être le maire, ENTOURÉ de conseillers municipaux ÉLUS, composant l'assemblée municipale délibérante.
Ce maire NOMMÉ, n'aurait aucun pouvoir de VOTE, lors des délibérations de l'assemblée, mais une mission pédagogique auprès de ses "collègues" conseillers municipaux, afin de les initier aux arcanes du fonctionnement de la collectivité.
Ce maire NOMMÉ serait soumis à l'obligation de l'exercice du pouvoir de contre-seing, concernant les décisions engageant le devenir de la collectivité, disposerait bien évidemment des personnels de l'administration dont il avait déjà la "tutelle", ET serait ÉVALUÉ chaque année, en premier niveau par l'ensemble des conseillesr municipaux formant assemblée municipale, notamment sur ses capacités à conduire les affaires communales à leur exécution finale et son aptitude à la pédagogie, indépendamment de l'évaluation de niveu N+1 (préfet ou ministère intérieur, selon l'importance de la strate démographique).
Avec un tel dispositif "révolutionnaire", annonçant, voire s'inscrivant dans une VI ème République sans effusion de sang, l'ensemble des collectivités et autres organisles publics, risqueraient d'être mieux gérés, un tel EXÉCUTIF NOMMÉ, ayant à rendre des comptes à une hiérarchie, de la qualité de sa gestion, notammment financière, tous les ans, et NON TOUS LES 6 ANS, comme actuellement.
Ce n'est là qu'un exemple (presqu'anecdotique) de ce que l'on pourrait IMAGINER comme mécanismes nouveaux de contre-pouvoir et de contrôle des élus, en temps réel et permanent.
Ce qui est valable en termes d'organisation le serait égalment pour les conseils généraux ou assemblées territoriales, présidées par un préfet, ENTOURÉ de conseillers ÉLUS, par le PEUPLE.
C'est l'exécutif tel qu'il fonctionne actuellement, qui doit être mis hors-jeu.
Je pourrais développer encore et encore, mais je risque de perdre mon temps à cela, si les uns et les autres ne se sentent pas concernés par une réflexion de ce type, laquelle, je le rappelle se veut "un pas de côté", par rapport à tout ce que l'on connait à ce jour, en cette matière.
Voilà en tout cas, ce que je peux vous dire pour aujourd'hui.
Salutations courtoises

"Nationaliser" le débat ? Avec quelle "nation" au centre?

Frédéric C.

24/10/2022 - 15:07

Jean Némar, de quelle "nation" parlez-vous? Pourquoi vos références d'inculpation vont-elles vers des politiques français ("hexagonaux": avec cet adjectif je suis sûr que vous comprendrez) alors qu'en Mque et Gpe on a des cas (ex: L.M-Chevry en Gpe, les 3 du Ceregmia en Mque, même si le "judiciaire" traîne délibérément les pieds). "Nationaliser le débat", à mon sens, ce serait l'autocentrer, l'endocentrer par rapport à la Mque, émigration comprise. Sans xénophobie imbécile (tautologie), mais centré sur nos pbs Mquais propres: chlordécone, Sargasses, contrôle de l'import-export et de la grande distribution pour l'essentiel par les gens de la caste békée, bétonnisation des terres cultivables, corruption et clientélisme, obscurantisme hégémonique, et j'en passe! Et plutôt que"nationaliser le débat", une "socialisation endogène" du débat serait préférable. De même qu'une "nationalisation" économique peut déboucher sur une "étatisation" technocratique, une "nationalisation du débat" peut ne déboucher que sur un dvpt du débat, certes, mais réservée à une caste d'"intellectuels" (autoproclamés) relativement étanche socialement, donc antidémocratique ! Or je suis désolé, mais si mon boucher ne manie pas tellement les mots à 5 syllabes avec diphtongue et s'achevant par "-isme", il a des connaissances intellectuelles que je n'ai pas. Idem pour mon coiffeur ou la productice de légumes sur le marché, ou le marin-pêcheur... Et Mona, bien des "intellectuels" grangrèk grands théoriciens, devraient écouter attentivement les paroles de ses chansons : ils auraient beaucoup à y puiser pour s'instruire... Et puis "socialiser le débat" signifie que toute la société y participe, du grangrèk ès bagay-isme au chômeur de longue durée.. Ce n'est pas du "populisme" (mot-valise polysémique dont je me torche) ou de la démagogie, c'est une réalité... Bien sûr, Albè, il est douteux que ce débat intéresse le gros de la "classe" politique Mquaise. Mais certains débats lancés ici par tel ou tel article pourrait faire bouger leurs sièges confortables, et leur flanquer la cacarelle. Et les sièges éjectables, çà existe !

Oui, il a osé, sans pudeur, voter avec nos pires ennemis

Frédéric C.

24/10/2022 - 18:01

Il l'a fait. LA PREUVE? Ce qui suit est extrait du site de l'Assemblée Nationale : https://www2.assemblee-nationale.fr/scrutins/detail/(legislature)/16/(n… . Il ne s'est pas contenté de dire que ça ne lui posait pas de problème : IL L'A FAIT ! C'EST OFFICIEL... J'espère que des militants de base de "Péyi-a" vont lui demander des comptes. Quelle dégénérescence ! En plus, sachant que chaque motion de censure est votée séparément, le Gvt Borne n'avait AUCUNE chance de tomber, c'était mathématique ! Même cet "argument" ne tenait pas debout !...Mais Nilor connaît-il les règles régissant les rapports Gouvernement-Parlement et un peu l'arithmétique ?... Quelle honte !

Jean NÉMAR

Frédéric C.

24/10/2022 - 18:55

Excusez-moi moi, mais qqn vous a déjà dit que nous n'avons "pas la main" sur ce qui se passe à l'AN et au gouvernement français. Et c'est vrai ! Vous ne comprenez donc pas que cette "VIème République française", nous Mquais ne pouvons pas attendre qu'elle arrive... Au 20è siècle, certains partis politiques Mquais ont lié le sort de la Mque à une éventuelle victoire de la gauche française, notamment en 1974, 1978 (PPM, PCM, FSM) et 1981 (PPM, FSM; le PCM ayant appelé à "l'abstention militante"). On a vu le résultat... Vous voulez encore jouer ce jeu-là ?... Vous savez très bien que si les réformes institutionnelles que vous évoquez supposent une refonte complète du "Code Général des Collectivités Territoriales", qui serait votées à Paris... Faut-il vous rappeler que des massacres coloniaux ont été perpétrés sur ordre de Gvts plus ou moins à gauche ? Guerre du Rif? "Bloc des gauches", je crois. Massacres de Sétif et Guelma le 8/5/1945, massacres de Madagascar en 1947, Guy Mollet réprimant les nationalistes algériens en 1956, Mitterrand (ex-collabo reconverti) affirmant "La seule politique avec le FLN, c'est la guerre!"... En fouillant un peu dans la politique de la gauche française on pourrait facilement d'autres exemples. Alors bon! Quelle que soit votre érudition en matière d'institutions françaises, retenez quand même quelques leçons de l'histoire. Le droit constitutionnel et administratif français ne sont qu'un cadre général, et comme vous le savez, l'exécutif et notamment le Pdt de la République française ont tout à fait le "droit" de violer leur propre légalité (article 16 de la Constitution ; utilisation abusive de l'article 11 pour réviser la Constitution, comme de Gaulle l'a fait en 1962, alors que seul en ppe l'article 89 aurait dû être utilisé ; G.Monnerville avait même accusé de Gaulle de "forfaiture"...). Alors sur la "VIè République", je vous suggère d'arrêter de fantasmer. Le sort de la Mque dépendra des Mquais eux-mêmes, de leur mobilisation, de leur "désaliénation", qui s'est beaucoup complexifiée ces 45 dernières années. Il y a du boulot, mais il n'y a pas d'autres peuple Mquais à proposer, alors il faut faire avec ce qu'il y a. Merci.

salutations courtoises

Jean NEMAR

24/10/2022 - 21:19

Trois observatiions :
1- je ne suis pas plus érudit que vous, je dirais d'une manière générale, et je ne crois pas avoir mis en avant, tout au cours de nos échanges, une telle érudition dont vous semblez maintenant me faire grief
2- vous m'excuserez, mais je trouve votre ton très péremptoire : vous m'avez demandé des précisions, je vous les ai apportées. Il s'agit d'une discussion, dont le principe est d'échanger des arguments et des contre arguments : pas de s'envoyer sur la gueule comme vous le faites dans votre dernier post. En tout cas, c'est ce que je croyais. Manifestement, je me suis trompé, mais l'erreur est humaine. Nous ne sommes pas obligés d'être d'accord, mais nous pouvons respecter un minimum de courtoisie dans les échanges, ce qui ne semble pas votre choix : on peut le regretter. J'ai eu cependant plaisir à échanger des arguments avec vous et d'autres, et c'est ce que je retiens. Vous me permettrez de vous dire que je ne crois pas, cependant, que cette manière comminatoire de vous adresser à l'autre soit la bonne, et vous permettant d'avancer dans la résolution des problématiques qui vous tiennent à coeur, et de gagner votre combat : on peut également le regretter. Ma démarche n'a jamais été de tenter d'imposer un point de vue, mais de PARTAGER une opinion dans le concert des échanges ; ni plus ni moins.
3- Croyez vous que je ne sache pas que nous n'avons pas la main ? Mais le fait de ne pas avoir la main vous interdit-il de ne pas manoeuvrer pour l'obtenir ? Après tout, il ne s'agit que d'un rapport des forces et, par définition, tout rapport a vocation à s'inverser, à tel ou tel moment, me semble t-il. Cette démarche était, et EST celle du "pas de côté", en toutes choses, ce qui permet d'avancer, par suite d'un point de vue différent : le chasseur n'a jamais vu le gibier, comme le gibier voit le chasseur. Et inversement. Ce que vous considérez comme impossible aujourd'hui, n'est que la traduction d'un certain "aveuglement" dans la perception des choses. Si les combattants d'Indochine avaient estimé impossible de piéger l'armée française dans la cuvette de Dien Bien Phu en 1954, ils n'auraient pas gagné leur guerre de libération. Manifestement, vous ne semblez ps avoir eu cette compréhension là : et l'on peut en être désolé.
Je vous laisse à vos certitudes, à vos convictions : celles-ci sont nécessaires à la poursuite de toute entreprise, quelle que soit cette entreprise.
Que celle-ci avance ou fasse du sur-place. Portez vous bien.
Avec mes salutations courtoises

A l'attention de "Jean Némar"

Frédéric C.

25/10/2022 - 07:26

Bonjour M.Némar. Bon, j'espère qu'on ne va se la jouer "duel", mais il me fait vous répondre.
1)Mais bien sûr que si, vous êtes érudit, en tout cas très cultivé en matière de droit constitutionnel et administratif français, et en matière de démocratie participative ET semi-directe... Mais... évitons les sophismes: ce n'est pas de cette érudition que je vous fais "grief", c'est de l'instrumentalisation que vous en faites pour défendre une thèse qui a déjà "fait ses "preuves" négatives au 20ème siècle: faire dépendre l'émancipation n juridico-politique d'un changement politique de gauche radicale en France. C'est une forme d'"Assimilationnisme institutionnel" (par opposition à l'"assimilationnisme culturel": chivé léta, di kréyòl sé bagay vié nèg...). Sachant que Mélenchon, promoteur le plus en vue du mot d'ordre de "VIème République", ne se présente pas comme un anti-colonialiste, mais plutôt comme un jacobin intégrationniste, pour qui les "outre-mers" sont une chance pour la France. 2)Mon ton n'est pas "péremptoire", il est seulement ferme: j'avance des arguments et je les illustre. C'est tout. Quand je suis "péremptoire", c'est un peu autre chose, mais j'évite. Vous en aurez cependant une petite idée dans mon commentaire d'un article où figure noir sur blanc le vote de Nilor pour la motion de censure déposée par le FN/RN. Et encore, c'est très soft car je me suis un peu bonifié avec l'âge. 3)La stratégie, ou plus exactement la tactique, du "pas de côté", a déjà été utilisée au 20ème siècle. Elle use nos forces à se consacrer à soutenir d'autres au lieu de nous concentrer sur nos propres forces, qui existent mais sont actuellement sous l'emprise de divers chloroformes idéologiques et psychiques collectifs. Je ne dis pas qu'on ne peut pas trouver des convergences avec d'autres, mais pourquoi ne pas D'ABORD chercher des convergences avec les Guyanais (qui semblent en poupe actuellement), les Guadeloupéens, les Néo-Calédoniens? La plupart des grands partis politiques français se foutent de nous, des partis comme le NPA nous soutiendraient, comme ils soutiennent (de façon critique) les anticolonialistes Kanakis (et pas seulement les Kanaks)... Donc vous le voyez: nulle discourtoisie envers vous de ma part: je ne vous ai pas envoyé quoi que ce soit dans la figure (ce sont les animaux qui ont une "gueule", pas vous), je ne vous ai pas insulté, ni implicitement ni grossièrement. Mais à mon âge, j'ai vu vers quoi mène le "compter sur le centre" pour démocratiser ce qui se fait chez nous. A une époque, j'ai moi-même un peu cru à çà... Le réveil a été brutal. Je n'ai pas de "certitudes": in fine, le prix à payer pour les certitudes, c'est d'avoir chaud au fesses, et de devoir s'acheter un "fondement" non fendu, sur mesure (çà coûte cher!). On peut trouver des alliés à l'extérieur, mais comptons d'abord sur nos propres forces, même si actuellement elles sont plutôt débilitées et éparses. Cordialement à vous.

VILIPENDER, GLORIFIER, FELICITER

Karl

26/10/2022 - 07:37

Vilipender Jean-Philippe NILOR, Glorifier Alfred MARIE-JEANNE, Féliciter Louis BOUTRIN n'est pas ma tasse de thé. Mieux, cela ne m'intéresse pas!
Pourquoi? Parce qu'à l'image de la grande majorité de nos compatriotes, je n'attends strictement rien des élus qui ont déjà démontré qu'en dehors de la pérennisation de leur mandat électif et des sommes qui vont avec, rien d'autre ne les motive!
Ce sont des bavards, souvent prétentieux, incapables de présenter la moindre réussite, le moindre projet ayant abouti.
Mais j'exagère! La création du Pole Agroalimentaire Régional de Martinique a été et est une des rares réussite à mettre à l'actif de la collectivité régionale. Mais cela tient surtout au fait que sa directrice, Katia ROCHEFORD, a su très habilement mettre sa structure à l'abri des rivalités politiques.
Mais prenez n'importe quel grand sujet, eau, déchets, assainissements, éducation, formation, transport, corruption, nos élus sont aux abonnés absents quand ils n'ont pas les doigts dans le pot de confiture.
Ainsi, la réduction du prix des carburants prévus par TOTAL, à hauteur de 20 centimes d'euros n'a pas été mises en place chez nous parce qu'une poignée de gérants de station service, vivant dans l'opulence sans avoir à faire grand chose pour y parvenir, s'y sont opposés en prétextant que leurs salariés en pâtiraient. Ces mêmes gérants, quand ils quittent leur fonction, obtiennent une prime de plusieurs centaines de milliers d'euros due par la compagnie pétrolière mais qui, en réalité est financée par les automobilistes.
Ça a embêté un élu?

ne pas vilipender - ne pas glorifier - ne pas féliciter

Jean NEMAR

26/10/2022 - 09:49

Karl, vous avez tout à fait raison ET sur toute la ligne : votre commentaire est juste, et témoigne d'une grande honnêteté intellectuelle, une denrée extrêmement rare par les temps qui courent, lesquels, drapés des habits de la démagogie érigée en vertu première, poursuivent sans trêve, leur objectif obssessionel : enculer le PEUPLE, toujours plus chaque jour, et sans état d'âme.

Il ne s'agit, ni de :
- vilipender qui que ce soit, car PERSONNE n'est infaillible : PERSONNE
- glorifier qui que ce soit, car PERSONNE n'est à glorifier pour avoir fait ce à quoi il s'était engagé, au motif de l'avoir fait : PERSONNE
- féliciter qui que ce soit, car PERSONNE n'est à féliciter pour avoir sollicité un mandat électif et fait ce à quoi il s'était engagé, car il était, a été, ou EST, PAYÉ (indemnités d'élus, sonnantes et trébuchantes), à cet effet : PERSONNE.

Mais il s'agit bien, au vu des incessantes magouilles politico-financières, des mensonges permanents de ces personnels politiques qui ont la PRÉTENTION de diriger ce pays (mais également, la planète), du foutage de gueule systématique,
généralisé, banalisé, de la manipulation permanente des populations, érigée en mode de gestion des affaires de la CITÉ, de foutre tous ces gens là, ceux de la DROITE, ceux de la GAUCHE-CAVIAR, à la porte : Dieu, s'il existe, reconnaitra les siens.
Et s'il n'existe pas, tant pis : les foutre à la porte. TOUS !

Par quel moyen ?

Par l'ABOLITION de la "démocratie représentative", ET l'INSTAURATION de la DÉMOCRATIE DIRECTE.

Et ça, c'est le TRAVAIL des INTELLOS, qui doivent abandonner leur petit confort bourgeois, celui de l'ENTRE-SOI caviar-petits fours-champagne à gogo, INTERPELLER les personnels POLITIQUES, au lieu de leur servir de marche-pieds, de faire-valoir, de former des CLANS, celui-ci en faveur de untel, et celui-là, en faveur de tel autre.

Cela SUFFIT !

Cela DOIT cesser !

Car, désormais, le travail des INTELLOS, consiste à :
- réfléchir pour construire le PROCESSUS de RÉTROCESSION de l'exercice du pouvoir
au PEUPLE SOUVERAIN, et par celui-ci
- s'EFFACER, avec humilité, devant ce PEUPLE SOUVERAIN, en vue de le servir et d'EXÉCUTER sa décision, telle que celle-ci leur aura été SIGNIFIÉE, par les INSTANCES POPULAIRES, désormais en charge de ses propres affaires.

En un mot : le PEUPLE SOUVERAIN, exerce le pouvoir de DÉCISION, et les INTELLOS qui ont le savoir-faire technique, exercent le pouvoir d'EXECUTION, c'est à dire, le pouvoir de MISE en OEUVRE.

Chacun l'aura compris : il s'agit de SÉPARER les deux pouvoirs ET de les INVERSER, afin que ceux-ci demeurent toujours PARALLÈLES l'un à l'autre, et ne s'ENTREMÊLENT à aucun moment.
JAMAIS !
...Et nous aurons, collectivement, certainement moins de scandales et moins de MAGOUILLES politico-financières à comptabiliser, et déplorer.

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Commentaires récents

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    OSS 07...

    Frédéric C.

    18/05/2024 - 14:05

    ... vous êtes académicien? Lire la suite

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    Albè

    18/05/2024 - 06:44

    Je l'ai découverte il y a peu. Lire la suite

  • Question à l'oral du Bac : "Pourquoi n'y a-t-il pas de...

    Pipeau ?

    oss07

    17/05/2024 - 20:28

    Ainsi, ce truc de "migrants" dont les grands médias nous farcissent la tête, serait du pipeau.
    Lire la suite

  • Question à l'oral du Bac : "Pourquoi n'y a-t-il pas de...

    Je ne dis pas bizarre.

    oss07

    17/05/2024 - 14:23

    "Pourquoi n'y a-t-il pas de Noirs et d'Arabes en Pologne ?", est-il demandé.
    Lire la suite

  • Finkie le gâteux à propos des étudiants de Sciences Po

    C'est dommage.

    oss07

    16/05/2024 - 08:37

    L'homme est un mammifère et, à ce titre, les groupes qu'il constitue revendiquent un territoire, Lire la suite