L’une des grandes interrogations pour Maurice concerne l’avenir de l’African Growth and Opportunity Act (AGOA). Cette législation américaine, qui permet l’entrée libre aux États-Unis de plus de 1 700 produits africains, semble menacée par la nouvelle politique tarifaire de Washington.
La troisième guerre mondiale est déjà en cours. Non pas sur le plan militaire, comme on aurait pu s’y attendre, mais sur le plan commercial. Ce conflit a été initié par les États-Unis le mercredi 2 avril 2025, avec l’entrée en vigueur d’une ordonnance de la Maison-Blanche. Son principal objectif est d’établir des mesures visant à «réglementer les importations au moyen d’un tarif réciproque afin de corriger les pratiques commerciales à l’origine de déficits commerciaux annuels croissants des États-Unis».
Tous les partenaires commerciaux des États-Unis sont concernés, y compris Maurice. Désormais, les produits mauriciens seront soumis à un droit de douane de 40 % pour entrer sur le marché américain.
Un avenir incertain pour l’AGOA
Maurice se retrouve dans l’incertitude. En cause, l’AGOA, une loi adoptée par le Congrès américain permettant aux produits africains d’entrer aux États-Unis sans droits de douane. Cette initiative était destinée à stimuler les économies africaines en facilitant l’accès à l’un des marchés les plus dynamiques du monde.
Aujourd’hui, les interrogations fusent : l’AGOA sera-t-elle maintenue ou remise en question ? Silence total du côté de l’ambassade des États-Unis à Port-Louis. Aucune réponse quant à la mise en application de cette décision ou ses implications précises. Les partenaires commerciaux des États-Unis sont désemparés face à cette situation inédite.
Le Dr Drishtysingh Ramdenee, secrétaire général de la Chambre de commerce et d’industrie de Maurice (MCCI), déclare : «Bien que nous suivions attentivement les défis que ces nouveaux tarifs pourraient poser, plusieurs aspects de leur mise en œuvre nécessitent encore des clarifications.» Il précise que la MCCI a déjà entamé des discussions avec les autorités concernées, notamment le ministère des Affaires étrangères et l’ambassade des États-Unis à Maurice, afin d’obtenir des éclaircissements. «Nous adapterons ensuite notre stratégie en conséquence, en termes de positionnement, de représentation et de plaidoyer, tant à Maurice qu’à l’international.»
Le gouvernement mauricien, lui aussi, attend des éclaircissements avant de se prononcer. Les démarches entreprises auprès de l’ambassade américaine n’ont jusqu’à présent pas abouti.
Un enjeu commercial crucial
Les États-Unis sont un partenaire commercial majeur pour Maurice, en particulier dans des secteurs stratégiques comme le textile et le sucre. En 2024, le déficit commercial des États-Unis avec Maurice s’élevait à Rs 3 826 522 690, avec des exportations mauriciennes de Rs 8 189 410 459 contre des importations de Rs 4 362 887 769. Une situation que les Américains veulent corriger.
Dans son ordonnance du 2 avril 2025, le président Donald Trump affirme que l’absence de réciprocité commerciale, les différences de droits de douane et les politiques économiques des partenaires commerciaux pèsent sur l’économie et la sécurité nationale des États-Unis. Un autre décret présidentiel fixe cinq axes stratégiques pour réduire le déficit commercial : la reconquête de la souveraineté économique, la redéfinition des priorités industrielles, la lutte contre les déséquilibres commerciaux, l’application d’une règle de réciprocité stricte, et l’utilisation des tarifs comme levier économique et stratégique.
La question reste donc en suspens : Maurice pourra-t-elle toujours bénéficier des avantages de l’AGOA ou devra-t-elle se plier à ces nouvelles règles protectionnistes ? L’avenir des relations commerciales entre les deux pays s’annonce incertain.
Vous êtes un vrai Charlot ! Lire la suite
Citez moi un seul.mot de mon commentaire précédent correspondant à une " obsession anti-arabe".En Lire la suite
Pour passer le plus clair de votre temps à déverser vos âneries et vos obsessions anti-arabes dan Lire la suite
Marrant de mettre sur le même plan la colonisation et l'immigration..Ca prouve donc bien que l'im Lire la suite
Je n'arrive pas à comprendre comment les responsables de Fondas K. Lire la suite