FONDAS KREYOL est un site-web (journal en ligne) qui ne vit pas de la publicité capitaliste comme la totalité de ses confrères antillais ni de subventions publiques, mais uniquement de l'aide émanant de ses rédacteurs (trices) et surtout amis (es). Celles et ceux qui souhaiteraient nous aider peuvent prendre contact avec nous à l'adresse-mail ci-après : montraykreyol@gmail.com
La seule "ligne" qui est la nôtre est celle de la libre expression de nos collaborateurs et collaboratrices, sachant que nous publions toutes les opinions (de la droite assimilationniste à l'extrême-gauche "indépendantiste") et cela depuis le prédécesseur de FONDAS KREYOL à savoir MONTRAY KREYOL lequel a duré 15 ans et redémarrera un jour ou l'autre. FONDAS KREYOL, lui, a 4 ans d'existence.
Tout cela pour dire à nos lecteurs et lectrices que les articles publiés sur notre site n'engagent que leurs rédacteurs et rédactrices, pas le site-web en tant que tel...
On peut se réjouir de l’initiative de la France de reconnaitre l’État palestinien. On peut aussi rajouter que c’est bien que 9 autres états occidentaux se rallient à cette reconnaissance.
Néanmoins, il faut pondérer notre enthousiasme en resituant cette “reconnaissance” dans son contexte historique et factuelle.
En premier lieu, ces reconnaissances sont tardives. Rappelons que l’état palestinien a été proclamé en 1988 à Alger par l’OLP. A la veille des ces 9 reconnaissances près de 150 pays et états avaient déjà reconnu l’état de Palestine, y compris en occident comme l’Espagne et l’Irlande l’année dernière.
Secondement, il faut aussi remarquer que la France ne mène pas dans son sillage autant d’autres états (notons sur les 9 qu’il y a Andorre le Luxembourg et Saint Marin) qu’elle avait annoncé initialement. Mais surtout, Macron espérait que dans le même temps où des états reconnaissaient l’état palestinien, des pays arabes (dont l’Arabie Saoudite) reconnaissaient Israël. Cette tentative visant à! Mettre sur le même plan dominant et dominés a échoué.
Troisièmement, Macron a lié cette reconnaissance à des engagements de l’Autorité Palestinienne qui ne peuvent qu’interpeller. Exiger à cette entité actuellement présidé par Mahmoud ABBAS, extrêmement affaibli y compris au sein de son parti, le Fatah, est pour le moins cynique. D’une part car ABBAS est aux abois et ne peut rien refuser à quiconque. D’autre part, ce qui lui est demandé porte sur des points fondamentaux auxquels seul le peuple palestinien peut déroger. En effet, il a été demandé à ABBAS de renouveler les instances de l’AP comme si dans la situation de guerre actuelle tant à GAZA qu’en CISJORDANIE cela aurait été possible. De même, écarter le HAMAS de tout processus, ce qui est une mise en cause du droit des palestiniens de choisir les représentants qu’ils veulent. De même, Macron exige que le futur état palestinien n’ait pas d’armée. Bref, la France est prête à reconnaitre un état croupion sans véritablement moyen de se défendre ou d’exercer ses droits, ce qu’est l’Autorité Palestinienne issue des Accords d’Oslo de 1993. Notons aussi que sur deux points, la France reste silencieuse : le droit au retour et l’accès à l’eau.
Macron a été le président français le plus pro-israélien qui puisse être. Comme François Hollande, il considérait Netanyahu comme son ami. Il avait invité celui-ci à commémorer la rafle d’u Vel d’hiv. Il avait annoncé inscrire l’antisionisme comme une forme moderne de l’antisémitisme. En suite de l’attaque du 7 octobre, il s’était aligné sur la position de Tel Aviv. Il a donc évolué. Il ne faut pas pour autant croire qu’il est devenu un adversaire d’Israël et de sa politique sioniste. Ainsi, quand Israël a bombardé, en contradiction avec le droit international, l’Iran au supposé motif, démenti par l’Agence Internationale d’Energie Atomique, que ce pays allait se doter d’une bombe nucléaire, la France a soutenu l’état hébreu.
Quelle portée et suite à cette reconnaissance de l’État de Palestine?
La question se pose d’autant qu’aujourd’hui l’urgence est d’arrêter le bras vendeur et assassin d’Israël à GAZA. Près de 200000 morts directs et indirects, autant de blessés, organisation de la famine, projet d’expulsion des populations, discours génocidaire, réalité d’un projet génocidaire, face à cela MACRON parle mais ne fait pas autre chose que parler.
Alors que le droit international impose que des sanctions soient prises pour arrêter tout génocide, à ce jour, rien de tel n’est fait.
Ainsi, la tardive reconnaissance de la Palestine comme État est loin de répondre aux exigences du droit international !
Raphaël CONSTANT
Avocat et Militant
21/09/2025
...communiste ??? Lire la suite
...y compris celui issu du Maghreb et du Machrek et de leurs descendants. Lire la suite
...t'en tirer en faisant semblant de ne pas comprendre ! Lire la suite
En clair : On ne devrait donc pas dénoncer la négrophobie maghrébine puisque ,entre autres la mi Lire la suite
...les Africains prennent ce combat vu qu'ils vivent sur le même continent que les Arabes et que Lire la suite