D'abord un constat : on dit et répète que la Martinique est "assimilée", qu'elle ne fait que reproduire le modèle français quasiment à l'identique et blablabla.
S'il y a toutefois un domaine où ce constat s'avère faux, c'est bien celui de la politique. En effet, si la moyenne d'âge des pesonnages politiques en vue tourne autour de 45 ans en France, par contre en Martinique, c'est plutôt 60. En effet, où sont les équivalents martiniquais des Gabriel Attal (36 ans), Joan Bardella (29 ans), Emmanuel Macron (47 ans), ou Manon Aubry (35 ans) ? Nous parlons bien des politiciens martiniquais de premier plan, de celles et ceux qui sont têtes de listes aux municipales et aux territoriales ou candidats aux postes de députés et de sénateurs.
Il n'y a aucun trentenaire et très peu de quadragénaires martiniquais dans cette case contrairement à l'Hexagone.
Certes, ce dernier compte son lot de dinosaures politiques tels que Bayrou, Larcher, Mélenchon, Le Pen etc..., mais force est de reconnaître qu'un réel renouvellement générationnel s'est réalisé. A l'inverse, en Martinique, les seuls jeunes ou plus ou moins jeunes sont des candidats appartenant à des mouvements politiques marginaux et qui n'ont jamais eu d'élus (es). Comment expliquer pareille chose ? D'abord, par le fait que 4.000 jeunes Martiniquais partent chaque année en quête de travail et sans espoir de retour au pays. Ensuite parce que toutes les tendances politiques ont été essayées (droite assimilationniste autrefois, autonomistes, indépendantistes, souverainistes etc...) et que rien n'a changé s'agissant des problèmes majeurs qui affectent la Martinique.
Mais la vraie explication tient à deux facteurs rarement soulignés :
. le tribalisme : si vous n'êtes pas né dans une commune, vous n'avez aucune chance d'y être élu maire. Vous êtes considéré comme un "étranger" ! S'agissant d'un territoire minuscule qui devrait avoir au grand maximum une douzaine de communes (et non 34) ou en tout cas d'administrations communales, cela est tout simplement risible.
. le j'y-suis-j'y-reste : les élus (es) martiniquais, maires, conseillers territoriaux, parlementaires etc... estiment qu'ils et elles sont élus (es) à vie. Il n'y a de démissions que pour des raisons de santé, jamais pour promouvoir de plus jeunes. D'ailleurs, très rares sont les élus (es) qui préparent leur succession. Certes, certains (es) proclament avoir des "dauphins" mais ils s'accrochent tellement à leurs sièges que les dauphins en question finissent par se lasser, déserter la politique ou faire des coups d'état pour déchouquer les vieux caciques.
Il ne s'agit pas du tout de prendre la défense du jeunisme ou alors des femmes car là encore, on constate une absence criante de candidates à ces législatives, mais de faire un constat.
Un constat pour le moins affligeant...
NB. Au cours des dernières années, on s'est rendu compte que pour les politiciens martiniquais, "être jeune" c'est avoir autour de la cinquantaine, les quinquas s'employant à déchouquer les septuas.
ce sera très drôle! Lire la suite
...vous vous bouchez les yeux quand il s'agit d'identifier les VRAIS responsables de la situation Lire la suite
Les propos de Crusol sont gravissimes .C'est néanmoins une analyse originale qui mérite qu'on s'y Lire la suite
Rien de plus facile que de modifier la constitution. Lire la suite
En droit français actuel PERSONNE ,même pas Macron ne peut "octroyer" l'indépendance à un territo Lire la suite