Pendant que les humains se font la guerre, notre Terre-mère se meurt

   Tous ceux qui se moquent du changement climatique, qui tournent les écologistes en dérision, en prendront pour leur grade lorsque le terrifiant ouragan nommé Milton passera sur l'état de Floride aux Etats-Unis.

   Les météorologues étasuniens l'ont classé en "Catégorie 5" à savoir la plus élevée avec des vents approchant les 280kms/h, des pluies diluviennes et un envahissement des régions côtières par une mer déchaînée. Si le pays le plus riche et le plus puissant du monde n'a trouvé comme seule parade que de demander à la population de Floride (état plus vaste que le Danemark, la Belgique, Cuba, le Bénin, le Portugal ou encore le Sri-Lanka) d'évacuer sans délai, on imagine ce que pareil ouragan peut faire comme dégâts dans des pays dits "sous-développés". Notamment dans les pays insulaires comme ceux de l'archipel des Caraïbes.

   Mais, imperturbables face aux menaces d'une Mère-nature qu'ils ont dénaturée depuis la Révolution Industrielle (19è siècle), les humains semblent préférer se faire la guerre pour d'affligeantes raisons religieuses, raciales, politiques ou économiques tout en étant persuadés que la science et la technologie nous permettront de parer aux désastres annoncés. Ils considèrent les écologistes comme de doux reveurs ou des empêcheurs de "développer" en rond. Cela sans jamais questionner la notion de "développement". Tout particulièrement dans les pays du Sud acharnés à "rattraper leur retard sur l'Occident". Pendant ce temps, le désert avance inexorablement dans le Sahel, le niveau des océans ne cesse de s'accroitre et des pays comme les Maldives sont menacés de disparition, l'exploitation du pétrole au Moyen-Orient bat son plein et des mines de charon ont été réactivées en Europe de l'Est, les nappes phréatiques sont gravement polluées en Europe de l'Ouest où les eaux minérales en bouteille sont moins potables que l'eau du robinet etc...

   Le délire extractiviste qui avait asséché la Mer d'Aral dans l'ex-Union Soviétique continue en Chine avec le monstrueux barrage des Trois-Gorges qui a réussi le douteux exploit de ralentir la vitesse de rotation de la... planète Terre. Certes de quelques millisecondes mais tout de même ! En Amazonie, 5.000km2 de forêts disparaissent chaque année au profit de plantations de soja. On n'en finirait pas d'aligner les actes inconséquents de tous les gouvernements de la planète, obsédés qu'ils sont par le PIB (Produit Intérieur Brut). Seul le minuscule état du Bouthan, perché tout au nord de l'Inde, a tenté de le remplacer par le BIB (Bonheur Intérieur Brut), conscient que l'être humain ne peut continuer indéfiniment à exploiter notre Mère-Nature. 

   Il est presque trop tard et les écologistes du monde entier sont au bord du découragement. Les grands médias tournent une Greta Thunberg en dérision. Les résolutions des grands rassemblements étatiques autour des questions écologiques (Cop 20, COP 21 etc...) ne sont quasiment jamais respectées par aucun état. De vastes et inarrêtables migrations humaines se préparent cependant : les médias nomment pudiquement ceux qui en seront/en sont déjà les victimes des "migrants climatiques". 

   D'ici à une vingtaine d'années, les ¾ des communes côtières de notre minuscule Martinique deviendront inhabitables à cause de la montée du niveau de la mer comme on le constate déjà dans la commune du Prêcheur. 

   Qui s'en soucie vraiment ? 

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