Hommage solidaire au peuple palestinien de Gaza de nouveau victime de la barbarie nazie de l’Etat d’Israël, hommage en droite ligne de ceux exprimés à l’occasion de la publication de « Et jusqu’à la dernière pulsation de nos veines » (Editions L’Harmattan, 1976) et « L’homme endormi / Et de nouveau la Bête immonde » (KEditions, 2007), pièces jamais mises en scène et en France et en Martinique.
Extrait de « Discours au marché du chômage » du poète palestinien, SAMIH EL QASSIM, écrit en arabe, traduit en français par ABDELLATIF LAABI, poète marocain, et que j’ai traduit, en 1993, en créole martiniquais.
Je perdrai peut-être si tu le désires ma subsistance
Je vendrai mes habits et mon matelas
Je travaillerai peut-être à la carrière comme porte-faix balayeur des rues
Je chercherai peut-être dans le crottin des grains
Je resterai peut-être nu et affamé
Mais je ne marchanderai pas ô ennemi du soleil
Et jusqu’à la dernière pulsation de mes veines
Je résisterai !
Pou lapéti’w pétet san manjé san bwè man ké rété
Pétet man ké vann rad-mwen épi kabann-mwen
Anlè do-mwen pétet man ké chayé woch épi woch man ké baiié dalo lari
Anmitan zòdi pétet man ké chéché tibren mòso pen
Pétet man ké touni man ké mò fen
Men man pé ké moli ba’w bouwo
Ek jiktan tjè-mwen ké bat ké bat bat
Sé doubout man ké rété doubout !
Tu me dépouilleras peut-être du dernier pouce de ma terre
Tu jetteras peut-être ma jeunesse en prison
Tu pilleras peut-être l’héritage de mes ancêtres
Tu bruleras peut-être mes poèmes et mes livres
Tu jetteras peut-être mon corps aux chiens
Tu dresseras peut-être sur notre village l’épouvantail de la terreur
Mais je ne marchanderai pas ô ennemi du soleil
Et jusqu’’à la dernière pulsation de mes veines
Je résisterai
Ou ké pétet tiré anba plat- pié dènié dènié mòso tè-mwen
Jennbway-la man yé a ou ké pétet fouté’y lajol
Ou key pétet déchépiyé léritaj zanset-mwen
Ou ké pétet brilé powézi-mwen épi liv-mwen
Ou ké pétet ba chien manjé kò-mwen
Pétet ou ké mété péyi-nou a anba an sel jouk lanmò
Men man pé ké moli ba’w bouwo
E jiktan tjè-mwen ké bat ké bat bat
Sé doubout man ké rété doubout !
Tu éteindras peut-être toute lumière dans ma vie
Tu me priveras peut-être de la tendresse de ma mère
Tu falsifieras peut-être mon histoire
Tu mettras peut-être des masques pour tromper mes amis
Tu élèveras peut-être autour de moi des murs et des murs
Tu me crucifieras peut-être un jour devant des spectacles indignes
Mais je ne marchanderai pas
Et jusqu’à la dernière pulsation de mes veines
Je résisterai !
Pétet ou ké toufé toiut bobech chapel lavi mwen
Pétet ou ké chayé mwen lwen manman-mwen ki enmen mwen
Pétet ou ké migannen listwè péyi-mwen
Ou ké pétet mété mas pou kouyonnen zanmi-mwen
Pétet lantou mwen ou ké mété masonn dèyè masonn
Ou té pétet fòsé mwen gadé tout kalté model vakabonnajri
Men sé di’w man ka viré di’w bouwo
Man pé key moli ba’w pies
E Jiktan tjè-mwen ké bat ké bat bat
Sé doubout man ké rété doubout !
Daniel Boukman écrivain militant culturel martiniquais (danielboukman@gmail.com)
Les observations de Nature noire méritent qu'on y prête attention. Lire la suite
On le sait tès peu mais il existe au Brésil une importante communauté japonaise.ILs sont environ Lire la suite
Cet article est très intéressant mais il peut induire en erreur car le "patois lorrain" mentionné Lire la suite
Il est à supposer que cela reflète l'atmosphère ambiante de ce "pays" d'alimentaires. Lire la suite
Depuis quelque temps ,plusieurs textes de Fondas rédigés en créole sont truffés d'injures créoles Lire la suite