Le grand public s'imagine que le calme est revenu à l'Université des Antilles suite aux deux crises majeures qu'elle a subi ces dernières années : d'abord, le départ de la Guyane qui a créé sa propre université ; ensuite le scandale du CEREGMIA qui a vu la révocation de trois enseignants suite à la volatilisation d'une dizaine de millions de Fonds européens (au cours de deux décennies) dans la compabilité de l'établissement.
Or, la yole martinico-guadeloupéenne s'est remise à tanguer de manière très dangereuse cette fois pour une autre raison : la faiblesse des effectifs dans nombre de disciplines, notamment sur le Pôle Martinique. Certes, les deux pôles sont touchés mais la situation est plus grave sur le Campus de Schoelcher et cela pour une raison fort simple : la Martinique est devenue le département le plus vieux de France. Le taux de renouvellement des générations n'y est plus assuré et là, par exemple, où autrefois la Licence 3è année de Lettres modernes accueillait une quarantaine d'étudiants, elle a dû fermer en cette rentrée 2025. Un comble au pays de Césaire, Zobel, Fanon, Glissant, Chamoiseau et tant d'autres ! Pire : ce qui fut longtemps un de ses fleurons à savoir l'ICEFI (ex-ISEF) centré sur les études francophones et accueillant en ligne plusieurs centaines d'étudiants caribéens et sud-américains, voit son Master remis en question. Mais la Fac des Sciences, la Fac de Droit et d'Economie ainsi qu l'IUT se voient également impactées et la solution qui s'est imposée est la fusion des formations dans diverses disciplines.
C'est qu'en fait, il n'y a pas que la baisse de la natalité à être responsable de cette situation. Il y a aussi le maintien de parcours obsolètes ou incapables de se renouveler ou encore la mise en place de formations hasardeuses ; les guéguerres entre enseignants pour de petits pouvoirs ; le recrutement de médiocres dont le seul mérite est d'être des Antillais ; l'absence de connections entre l'Université et la société civile ; l'image ternie de l'établissement à cause du scandale du CEREGMIA : la création de formations concurrentes et plus attractives par des organismes qui n'ont aucun lien avec l'Université etc...
Le pire serait la scission de l'établissement c'est-à-dire la création d'une Université de la Guadeloupe et d'une Université de la Martinique complètement indépendantes. A ce moment-là, la yole de l'Université chavirerait complètement. Hélas, sous nos cieux, le pire est souvent certain d'advenir !
Je suis, pour une fois d'accord avec toi ! Lire la suite
...issue d’un milieu extrêmement populaire (tante de G-H.Leotin, qui saura de qui je parle). Lire la suite
...ait un fort parfum d’élitisme: "Écrivains et intellectuels caribéens...". Lire la suite
...ce site-web, FONDAS, a-t-il l'honnêteté d'afficher le nombre de vues au bas de chacun de ses a Lire la suite
...alors je te laisse avoir raison. Lire la suite