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« Ess ladjè pété ant la CTM épi gouvenment ? »
« Sé sa nou ké wè jodi-a pass mwen ké palé zot » du Grand port maritime de Martinique.
« Sé kisa ? »
Géré depuis 1953 par la Chambre de Commerce et d’Industrie, une loi et un décret, change la donne en 2012 : Le Grand Port Maritime de la Martinique est créé le 1er janvier 2013.
Etablissement public, le GPMM gère des activités de service public de nature industrielle et commerciale tout en assurant des missions de sûreté et sécurité, de régulation, de développement et d’aménagement des espaces.
Ses installations lui permettent de recevoir et traiter tous les types de marchandises et les plus grands navires :
- conteneurs à la Pointe des Grives,
- marchandises en vrac à l’Hydrobase (véhicules),
- croisiéristes (à la Pointe Simon et au quai des Tourelles) et inter-îles (à la Gare Maritime au quai Ouest),
- hydrocarbures à l’Hydrobase, y compris l’appontement pétrolier de Bellefontaine et de céréales (Hydrobase),
- réparation navale au Bassin de Radoub.
Comment est-il dirigé ?
Un Conseil de Surveillance valide la stratégie du Port et le contrôle.
Un Directoire assure la direction du GPMM.
Un Conseil de Développement rend des avis sur le projet stratégique ainsi que sur les projets d'investissements et peut émettre des propositions. Il est assisté par une commission des investissements.
C’est dire que le Conseil de Surveillance ne peut pas faire n’importe quoi !
Depuis 2013, Jean-Marc Ampigny puis Philippe Jock, se sont succédé à la présidence du Conseil de Surveillance, tous deux représentant la Chambre de Commerce et d’Industrie.
Qui étaient nos députés en 2012 ?
Retenez bien leur nom : Alfred Marie-Jeanne et Jean-Philippe Nilor pour le MIM, Serge Letchimy pour le PPM et Bruno-Nestor Azérot pour le RDM.
Chère téléspectatrice et cher téléspectateur, avez-vous entendu à la télé ou sur les radios un seul de nos parlementaires partir en guerre contre cette loi ? Non !
Le temps a passé et puis biwa, le 27 juin 2023, Serge Letchimy déclarait :
« Comment voulez-vous que j’accepte qu’en Guadeloupe, c’est la collectivité territoriale régionale qui préside le port, qui met en harmonie le développement économique et l’instrument principal du pays, en Guyane, c’est pareil, à la Réunion c’est pareil et puis en Martinique, on décide qui est président du port depuis le bureau de Mme Borne, (…) qui sera président !!!
Ce n’est pas seulement du mépris, c’est une attitude néocoloniale, une posture inacceptable. Pour quelle raison ? Je ne veux pas qu’on privatise le port de la Martinique ! »
« Ki sa ki rivé Letchimy ? »
L’idylle avec Macron est-elle terminée ? Pourtant, lors des élections territoriales de 2021, le président du PPM n’avait pas hésité à choisir, comme tête de section Nord, M. Bruno-Nestor Azérot, soutien de Macron dès le 1er tour des élections présidentielles et à y inscrire, Sandrine Termon, sa première adjointe et Lydia Beaulieu, référente LaREM pour la Martinique, en 8ème et 10ème position. Madame Termon est conseillère exécutive et Madame Beaulieu comme Monsieur Azérot sont conseiller territorial. « Poutchi yo pa palé ba Macron? »
Les mots du président du conseil exécutif sont forts. Après la découverte du drapeau Rouge-Vert-Noir puis de la langue créole, il redécouvre, parce que cela l’arrange, que l’Etat peut faire preuve d’une attitude néocoloniale. Mais qu’y-a-t-il de vrai et de sincère dans ses propos ?
Lors de la création des grands ports en 2012, Serge Letchimy était président du conseil régional et député de la république française… Il n’a présenté aucun amendement et n’a rien dit. Pourquoi et pourquoi se réveiller 10 ans plus tard ?
Le Conseil de surveillance du Grand Port est composé de 17 membres dont 13 martiniquais et 4 représentants de l’Etat. Pour son renouvellement, deux candidats briguaient la présidence : le président sortant, président par ailleurs de la CCIM, et le Maire de FORT-DE-FRANCE, soutenu, comme la corde soutien le pendu, par le président de son parti et président de la Martinique. Pourquoi ? Par souci de cohérence répond ce dernier, drapeau Rouge-Vert-Noir sinon en main, du moins en tête ! Ce qui n’empêche pas les petites manœuvres :
Peine perdue : « Jock paka tann krèm !!! » Kon di la perfecta : i p aka tan, ayen, i p aka compran ayen, pa mem an yen yen!!!
Mais qui donc tente d’obtenir, par tous les moyens, le soutien de l’Etat ? Brefons !
En raison d’une absence, 16 des 17 membres étaient appelés à se prononcer. Philippe Jock va l’emporter : 7 voix contre 5 pour son adversaire dans un scrutin à bulletin secret. Les 4 représentants de l’Etat ont voté blanc et ce sont donc 12 martiniquais qui ont voté et départagé les deux candidats. En quoi seraient-ce les représentants de l’Etat qui auraient choisi le président du GPMLM ? Ou est le vote truqué par l’Etat depuis Paris, pour favoriser Philippe Jock ?
Mauvais joueur et mauvais perdant, le Président de la Martinique persiste et attend de l’Etat, dont il a dénoncé l’attitude néocoloniale, un changement des règles du jeu lors du prochain Conseil Interministériel des Outre-mer afin qu’il puisse obtenir une majorité et la présidence tant espérée !!! Sinon, ses partisans vont démissionner et le GPMM sera privé des fonds européens que dans sa toute-puissance, il s’est approprié. C’est à croire qu’il s’agit d’une cour de récréation !
Pire, sans aucun début de commencement de preuve, le président de la Martinique dénonce une privatisation du port quasiment déjà en marche ….. tout en sachant pertinemment que ce n’est pas vrai ! D’ailleurs, Mme Sandra Casanova, représentante de la CTM et membre de la majorité Letchimy, a voté toutes les décisions proposées au Conseil de Surveillance. En outre, le GPMM n’a qu’un seul actionnaire, l’Etat et une privatisation exigerait une loi. D’ailleurs, il s’y connait bien en privatisation, lui qui a porté sur les fonts baptismaux la SEMAFF aujourd’hui SOAME et la SEM City up, une coquille vide qui abrite la CFTU.
Un mensonge peut en cacher un autre : le président de Martinique affirme qu’en Guyane, en Guadeloupe et à la Réunion, c’est la collectivité territoriale qui détient la présidence. « Manti a mantè », seul le Conseil régional de Guadeloupe est dans ce cas.
« Tou sa moun ka twavay la CTM ek pesonn pa rivé di-y sa ? »
« Kanta Didier Laguerre, i ja mè Fodfwans, vis-pwésidan la CACEM, pwésidan la komision finans la CTM, i pa ni asé ? »
« Si i pa sav ki sa i ni pou fè, di-y véyé asou ODYSSI, SMTVD, MARTINIQUE TRANSPORT pass dépi an éli ka menyen en bagay, i ka mété-y tchou pou tet ! »
Votre arabophobie et vos changements incessants de pseudos pour pouvoir poster vos commentaires s Lire la suite
Je suis frappée par le peu d'enthousiasme que manifestent les media martiniquais (en général, si Lire la suite
Cette situation n'est absolument pas étonnante :au delà de cet exemple pris en France, il ne faut Lire la suite
En deux occasions, j'ai eu un sentiment ressemblant, mais heureusement de façon fugace. Lire la suite
..tu fais ce genre de confusion :même un mauvais élève de sixième ne confondrait pas Non-Blancs e Lire la suite