Monsieur le Ministre de la Justice,
Nous tenons à vous faire savoir qu'à la Martinique, la justice n'a presque jamais donné satisfaction aux citoyens, notamment s'agissant d'affaires gravissimes que les médias qualifient à juste titre de scandales.
Sans remonter aux années 80 du siècle dernier qui a vu une banque locale, le CREDIT MARTINIQUAIS, être conduite à fermer parce qu'une camarilla de gens fortunés l'avait conduite à la faillite sans se voir jamais inquiétés, nous tenons à attirer votre attention sur les affaires les plus récentes qui soit se sont terminées par un non-lieu soit n'ont jamais été jugées après avoir été délocalisées au Tribunal de Paris sans justification aucune.
Il s'agit de :
. L'affaire de la SODEM qui a vu l'expropriation d'une cinquantaine de riverains du boulevard Bishop, à Fort-de-France, afin de pouvoir faire passer le TCSP (Transport en Commun en Site Propre). De condition modeste pour la plupart, ces personnes n'ont jamais été indemnisées à la date d'aujourd'hui alors que leur dédommagement avait été évalué entre 70.00 et 180.000 euros selon le cas considéré. Les responsables n'ont jamais eu à répondre de ce qui peut être considéré comme un véritable braquage.
. L'affaire du CRASH DE LA WEST-CARIBBEAN qui a provoqué la mort de 152 Martiniquais qu'une agence de voyage avait fait transporter au Panama à bord d'un avion-poubelle dont on se demande pourquoi l'Aviation Civile l'avait autorisé à faire des rotations entre la Martinique et des destinations centre et sud-américaines. Les familles endeuillées n'ont cessé de demander justice mais n'ont pas obtenu satisfaction alors même que les responsables ont été identifiés, un non-lieu ayant été prononcé.
. L'affaire du CEREGMIA qui a vu la volatilisation d'une douzaine de millions d'euros dans la comptabilité de l'Université des Antilles, chose pointée du doigt par deux rapports de la Cour des Comptes, un du Sénat et un de l'OLAF. A ce jour, ses trois principaux dirigeants ont été révoqués de l'Université et radiés à vie de la fonction publique mais, sept ans plus tard, ils n'ont toujours pas été convoqués devant les tribunaux. Pour l'heure ils sont "présumés innocents" et il y a tout lieu de croire qu'ils le demeureront à vie.
. L'affaire du CHLORDECONE, ce dangereux pesticide cancérogène qui a pollué la Martinique pour une bonne centaine d'années et a provoqué toutes espèces de maladies graves (la Martinique détient ainsi le record mondial du cancer de la prostate) non seulement chez les travailleurs du secteur de la banane mais aussi dans la population générale à qui une eau du robinet gorgée de chlordécone a été servie pendant trois décennies (1972-92). Un non-lieu a été récemment prononcé alors que les importateurs et les principaux utilisateurs de ce pesticide sont parfaitement connus.
Est-ce ainsi que la République française rend la justice sous nos cieux ?
Que devrions-nous comprendre suite à tous ces non-lieux et ces absences de jugement ?
"National" au sens "national Mquais". Ça va sans dire, mais ça va mieux en le disant...
Lire la suite...mè "dannsòl".
Lire la suiteSi on vous comprend bien, MoiGhislaine, le charbon de Lorraine devrait, pour reprendre votre expr Lire la suite
Je crains que vous n'ayez mal compris cet article. A moins que ce ne soit moi qui me trompe. Lire la suite
Il faut être un sacré farceur pour faire croire aux Martiniquais qu'un deuxième Cuba est possible Lire la suite