La première fois c'était un certain 10 janvier 2010 quand vous avez voté à près de 80% contre un tout petit début de commencement d'autonomie à savoir l'Article 74. Une poussière d'autonomie même !
Après les pancartes et slogans "Péyi-a sé ta nou, sé pa ta yo !", après les manifs monstres un mois entier contre le Békés et la vie chère, après les innombrables dénonciations du "colonialisme Métro" et du "génocide par substitution", après les grèves quasi-hebdomadaires, après les profondes cogitations d'intellectuels "anticolonialistes" etc..., après TOUT CELA, vous avez osé rejeter massivement an ti zizing lotonomi. Y compris ceux dont les partis réclament soi-disant l'autonomie depuis au moins 1960. Presque 70 ans, quoi !
Vous voici à nouveau au pied du mur. Sommés, dites-vous, de choisir entre la peste-Le Pen et le choléra-Macron. Eh bien, merci de rendre un petit service à la Martinique, à la mémoire de Frantz Fanon, d'André Aliker, de Guy Cabort-Masson, de Man Toy, de Pierre Davidas et de centaines de Martiniquais moins connus qui se sont battus pour la dignité martiniquaise : ne leur faites pas l'affront d'aller déposer un bulletin dans l'urne pour la fille de Jean-Marie Le Pen !
Vous ne voulez pas du choléra-Macron, cela peut se comprendre. Son projet de réforme des retraites et sa gestion du covid-19, pour ne prendre que ces deux exemples, ont pu vous exaspérez. Vous avez pu voir en lui le président des riches. Cela peut se comprendre aussi. Mais est-ce que ce sont des raisons suffisantes pour voter pour une personne qui exècre les non-Blancs et qui promet de mener la vie dure aux travailleurs immigré et à leurs descendants ? N'oubliez pas les quelques 800.000 Antillais et Guyanais qui vivent dans l'Hexagone et qui, sans même l'extrême-droite au pouvoir, subissent déjà quotidiennement le racisme. Avec Le Pen présidente, ce sera pire, dix fois pire !
Surtout, ne nous fichez pas la honte une deuxième fois lors du second tour en doublant ou triplant le score de cette dame qui ne vous veut pas du bien. Si zot pa lé Macron, rété lakay-zot ! Pa alé voté !
Il faut être un sacré farceur pour faire croire aux Martiniquais qu'un deuxième Cuba est possible Lire la suite
...toute la "classe politique" (qui n’est d’ailleurs pas une "classe sociale") sur le même plan ? Lire la suite
...ou ka trouvé tout diks-li, òben yo ka viré enprimé tou sa i fè-a vitman présé! Lire la suite
...À une époque pas si lointaine, l’adjectif qualificatif "national" était fréquemment utilisé po Lire la suite
ce sera très drôle! Lire la suite