La grande majorité des Antillais a du mal à comprendre ce qui se passe à Mayotte en ce moment suite à l'opération Wuambushu (Reprise en main) mise en oeuvre par la France et qui consiste à expulser de cette île les immigrés comoriens et à détruire les cases où ces derniers croupissent.
Pourtant les choses sont d'une simplicité biblique.
Avant la colonisation française, les quatre îles qui composent l'archipel comorien (la Grande Comore, Anjouan, Mohéli et Mayotte) étaient des sultanats liés entre eux par la même langue, la même culture et la même religion (l'islam). Arrive la colonisation française qui rattache les Comores à Madagascar, elle aussi colonie française, puis à l'indépendance de la Grande Ile, les quatre îles des Comores restent territoire français. Enfin, en 1975, un référendum sur l'indépendance est organisé et trois îles votent massivement en faveur de cette dernière, sauf Mayotte où le "NON" l'emporte à 65%.
Que fait la France ? Elle viole de droit international pour séparer Mayotte du reste de l'archipel et continuer à en faire un territoire français qui deviendra "département d'Outremer" par la suite. Les protestations du Comité de Décolonisation de l'ONU, de la Ligue Arabe (la République des Comores est l'un des 22 états membres de cette ligue) et de l'Etat comorien sont superbement ignorées par la France.
Quel rapport avec Marie-Galante ?
Celui-ci : supposons qu'un référendum sur l'indépendance soit organisé en Guadeloupe et que la Grande-Terre, la Basse-Terre, la Désirade, Terre-de-haut et Terre de Bas votent "OUI" mais que Marie-Galante vote "NON". Comme l'avait fait Mayotte en 1975. La France décide alors de séparer la Grande Galette du reste de l'archipel guadeloupéen et de la conserver comme territoire français.
Cela a un nom : violation du droit international !
Rien de très compliqué à comprendre donc...
Les observations de Nature noire méritent qu'on y prête attention. Lire la suite
On le sait tès peu mais il existe au Brésil une importante communauté japonaise.ILs sont environ Lire la suite
Cet article est très intéressant mais il peut induire en erreur car le "patois lorrain" mentionné Lire la suite
Il est à supposer que cela reflète l'atmosphère ambiante de ce "pays" d'alimentaires. Lire la suite
Depuis quelque temps ,plusieurs textes de Fondas rédigés en créole sont truffés d'injures créoles Lire la suite
Commentaires
....quand on dit la vérité
B972
26/05/2023 - 10:28
Les "comores" ont été uni par la colonisation (aucune apologie de quoi que ce soit les rageux ay lanmè).
Donc où est le problème ? Jusqu'à preuves du contraire la France n'a pas coupé une île en 2 ou contre la volonté des mahorais.
SI demain Marie galante fais pareil en quoi ça choquerait ? À quoi bon demander au peuple si on ne l'écoute pas ? Doit-on aussi faire un "comores bis" avec toutes les îles de "l'archipel" des caraïbes à l'histoire commune ?
Les histoires de violations de droit international n'est qu'une fumisterie de plus dans une monde hypocrite.
A l'arrivée des Français, …
certes
26/05/2023 - 13:23
A l'arrivée des Français, "les quatre îles qui composent l'archipel comorien... étaient des sultanats liés entre eux par la même langue, la même culture et la même religion..." C'est exact, à un mot près : "liés".
Les élites des quatre îles avaient bien la même langue, la même culture et la même religion. Elles avaient aussi les mêmes sources de revenus : razzias et commerce d'esclaves (noirs et malgaches). Cependant, il n'y avait entre elles aucun lien de nature géopolitique. Leurs affrontements étaient permanents.
En 1841, quand les navigateurs français explorèrent la région, ils trouvèrent à Mayotte un sultan appauvri par des décennies de pillages, qui peinait à sauvegarder son autorité. La population était d'environ 5.000 personnes, dont la moitié d'esclaves. Pour protéger l'île de ses voisins, le sultan céda la souveraineté de Mayotte à la France, par une simple vente, contre une rente viagère de 1.000 piastres. Mayotte se trouva ainsi intégrée au royaume de France, en 1843.
Ultérieurement, les trois autres îles passèrent sous domination française, l'ensemble des quatre îles connaissant des statuts administratifs divers, jusqu'à former un TOM, en 1946 (au grand dam des Mahorais, qui auraient voulu que Mayotte devînt un DOM).
En 1974, la France organisa un référendum d'autodétermination. Mayotte demanda à rester française à 64% tandis que les autres îles réclamèrent l'indépendance à 99%. En 1976, un nouveau vote, spécifique à Mayotte, confirma à 90% le désir de l'île de rester dans la République française.
En définitive, Mayotte est restée française tandis que les trois autres îles formèrent un pays indépendant, couramment appelé les Comores.
Certes, les Comores revendiquent Mayotte car les indépendances s'opérèrent traditionnellement dans le respect des frontières coloniales. Mais le contraste des volontés des populations est tel qu'il est impossible d'ignorer la volonté des Mahorais : c'est ce qui s'appelle le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.
Aujourd'hui, les prétentions des Comores sur Mayotte se concrétisent par une immigration massive de Comoriens.
Quant aux statuts différents que pourraient avoir les îles de la Guadeloupe en cas de référendum, on notera qu'un cas similaire s'est produit, toutes proportions gardées : Saint-Barthélémy et Saint-Martin qui étaient parties intégrantes du département de la Guadeloupe s'en sont détachées.
FRONTIERES COLONIALES
Albè
26/05/2023 - 14:51
Tout votre bla-bla-bla s'annule de lui-même avec une phrase de vous-même : "Les indépendances s'opérèrent traditionnellement da
ns le respect des frontières coloniales". Donc, avant de prétendre donner des leçons, ay lanmè !
C'est en effet un paradoxe…
certes
26/05/2023 - 19:40
C'est en effet un paradoxe des décolonisations d'avoir voulu se réaliser dans le respect des frontières coloniales, lesquelles ne tenaient pas compte des peuples.
De ce fait, les rivalités au sein des anciennes colonies ont souvent dû être dominées par des régimes dictatoriaux. Des massacres ethniques se sont produits (comme au Rwanda). Des sécessions ont été tentées (comme au Katanga, au Biafra). D'autres ont réussi (comme en Inde ou au Soudan).
Dans l'archipel des Comores, le droit des Mahorais à disposer d'eux-mêmes a prévalu sur la sacralisation des vieilles frontière coloniales.
FRONTIERES ET FRONTIERES
Albè
27/05/2023 - 08:53
Les Comores ne résultent nullement d'un quelconque découpage colonial. Les Blancs n'ont pas pris une carte et n'ont pas tracé des lignes verticales pour former des états comme ils l'ont fait pour le Togo, le Bénin, la Guinée, le Ghana etc...C'est faire preuve de malhonnêteté intellectuelle que d'assimiler les FRONTIERES NATURELLES des Comores avec les FRONTIERES ARTIFICIELLES des états africains; Les quatre îles des Comores constituent une unité linguistique, culturelle, religieuse et ethnique depuis DES TEMPS IMMEMORIAUX. Donc, oui, la France en démembrant cette entité et en accaparant Mayotte en a fait l'Alsace-Lorraine des Comores. Qu'on arrête un peu dans la rubrique "Commentaires" de ce site de chercher à désinformer les gens ! C'est à la fois lassant et grotesque.
En matière géopolitique, les…
certes
27/05/2023 - 11:26
En matière géopolitique, les frontières "naturelles" n'existent pas. Depuis quand la Nature décide des frontières entre les Etats ? Les frontières étatiques résultent de décisions humaines, le plus souvent à l'issue de combats.
Le fait que des îles constituent un archipel ne les destine nullement à constituer un Etat unique, par "nature". A ce train-là, il faudrait considérer que l'archipel des Caraïbes devrait former un seul et même Etat. En ce qui nous concerne, la première union pourrait se faire avec Sainte-Lucie, proche de nous sur les plans linguistique (créole), culturel, religieux et ethnique. Proche aussi géographiquement : 20 km, alors qu'il y a 100 km entre Mayotte et Anjouan. Les îles ex-anglaises de la Caraïbe y ont d'ailleurs songé, avec la "West Indies Federation", qui a duré 4 ans.
La seule unité géopolitique qu'aient connu les Comores est le statut de colonie française, transformé en TOM.
La décolonisation n'imposait nullement que ce TOM devînt indépendant dans sa totalité. En effet, il existe un droit des peuples à disposer d'eux-mêmes et les Mahorais souhaitèrent massivement demeurer français.
Il faut noter qu'en 1997, Anjouan et Mohéli proclamèrent leur indépendance puis exprimèrent le souhait d'être à nouveau rattachées à la France ! Ceci, en dépit d'une unité comorienne fantasmée, qui n'existe pas, sauf dans la tête de quelques idéologues. Echaudée, la France refusa.
En 2008, rebelote : Anjouan voulut faire sécession. Les Comores intervinrent militairement, avec l'appui d'armées africaines et l'appui logistique de... la France !
FLEUVES ET MONTAGNES
Albè
27/05/2023 - 13:16
Quand bien même les frontières étatiques ont été mouvantes au cours de l'histoire, il n'en demeure pas moins que le plus souvent, fleuves, bras de mer et montagnes ont constitué des frontières naturelles. C'est pourquoi les frontières artificielles (Allemagne de l'Est et de l'Ouest, Corée du Nord et Corée du sud etc.) finissent un jour ou l'autre par disparaitre. Autres frontière naturelles : la langue et la culture. Quoique vivant sur la même île, Hispaniola, Haïti et Santo-Domingo ne formeront jamais un seul état même s'il est possible qu'un jour, un dictateur cinglé cherche militairement à les unifier. Cela tiendra un an, dix ans, un siècle et puis la nature reprendra ses droits. Que vous le vouliez ou pas, les quatre îles des Comores constituent une seule et même entité linguistique, culturelle, religieuse et ethnique !
Présenté comme ça, je suis d…
certes
27/05/2023 - 15:35
Présenté comme ça, je suis d'accord. J'ajoute que le cas de Mayotte semble n'attirer que des soucis à la France, confrontée à la gageure de départementaliser un territoire distant, aux forts particularismes. Personnellement, vu de loin, je trouve qu'il aurait été plus simple que l'archipel entier formât un Etat indépendant, incluant donc Mayotte.
Mais il s'est trouvé que les Mahorais demandèrent massivement à rester français, à plusieurs reprises.
Les Mahorais ont craint qu'intégrer les Comores fût synonyme de pauvreté. Effectivement, les Comores sont misérables et corrompues. A tel point qu'au lieu de jouir de leur indépendance, les Comoriens émigrent en nombre à Mayotte, où plus de la moitié de la population est étrangère.
LA FRANCE N'AVAIT QU'A PAS...
Albè
28/05/2023 - 06:21
...coloniser l'archipel des Comores. Point à la ligne !
Quelle horreur.La colonisation aurait-elle des aspects positifs?
Rose
28/05/2023 - 17:40
Juridiquement la France n'a rien à faire aux Comores.L'Onu a jugé la partition de l'ile illégale et l'exemple de MGalante est excellent.Les Mahorais sont donc de malheureux "colonisés" et La France devrait donc partir.OK.Mais il y a un sérieux problème...
La colonisation étant la pire des choses d'après certains de nos "anticolonialistes" locaux, pourquoi les Comoriens et les Malgaches,magnifiques peuples décolonisés et ce depuis longtemps tiennent-ils tant et ce au péril de leurs vies à aller vivre dans cet enfer qu'est ,selon certains ,un pays colonisé? Faudra qu'on m'explique cette incohérence :les Mahorais seraient-ils des pervers ? ?????
A moins que la colonisation n'ait des aspects bénéfiques ??Quelle horreur !!!!
Erratum
Rose
28/05/2023 - 17:47
Lire : les Comoriens seraient-ils donc des pervers ?