Les Aborigènes d’Australie dénoncent le résultat "honteux" du référendum sur leurs droits

Après l'échec du référendum du 14 octobre qui proposait de reconnaître les populations autochtones dans la Constitution australienne, les dirigeants aborigènes ont exprimé leur colère dans une lettre ouverte adressée au gouvernement.

Ce lundi 23 octobre, les dirigeants aborigènes ont brisé le silence qu'ils s'étaient imposé pour condamner l'échec du référendum qui proposait de reconnaître les populations autochtones dans la Constitution australienne. Ils dénoncent une majorité "honteuse" qui s’oppose à leur conférer plus de droits.

"Nous n'acceptons pas un instant que ce pays ne soit pas le nôtre", ont-ils déclaré dans une lettre ouverte adressée au gouvernement australien.

Une lettre ouverte cinglante

Dans cette lettre ouverte, les chefs aborigènes fustigent le point de vue "épouvantable et mesquin" de millions d'Australiens. Le document rassemble les opinions de dirigeants autochtones, de membres de leurs communautés et d'organisations qui ont soutenu le "oui" au référendum.

"La vérité, c'est que la majorité des Australiens ont commis un acte honteux, sciemment ou non, et qu'il n'y a rien de positif à en retirer", ajoute la lettre.

Selon le partisan du "oui" Sean Gordon, la lettre ouverte n'a pas été signée afin que puisse s'y associer tout membre des peuples autochtones du pays - aborigènes et insulaires du détroit de Torres, qui représentent 984.000 personnes, soit 3,8% de la population australienne.

Une semaine de silence pour faire le deuil

Le 14 octobre, les Australiens ont voté en majorité "non" à la question de savoir si la Constitution de 1901 devait être modifiée pour reconnaître les premiers habitants du pays.

Ils ont aussi rejeté la création d'un conseil consultatif - surnommé "La Voix" - auprès du Parlement et du gouvernement pour émettre des avis sur les lois et les politiques publiques qui affectent les populations autochtones. À ce titre, les rédacteurs de la lettre ouverte ont fait part de leur intention de créer leur propre "Voix" face aux "injustices" subies par leurs peuples.

De nombreux dirigeants autochtones avaient participé à une "semaine de silence" pour faire le deuil du référendum, dont l'échec a été interprété par eux comme un rejet massif de la part de la majorité blanche du pays.

Les partisans du "oui" considéraient le référendum comme un moyen d'unir le pays et de panser les plaies des injustices historiques infligées aux peuples autochtones lors de la colonisation du pays, qui ont une espérance de vie inférieure de huit ans à celle des autres Australiens, sont en moyenne plus pauvres, plus souvent incarcérés et ont un accès moindre à l'éducation.

Au lieu de cela, la campagne électorale a mis en lumière les profondes divisions qui traversent encore la société australienne plus de deux siècles après la colonisation britannique.

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Commentaires récents

  • Charlie Kirk craignait d’être assassiné par Israël : « Israël me tuera si je me retourne contre eux. »

    Zafè tchou'y....tant pis pour lui ....

    poi

    15/09/2025 - 14:04

    S'il s'était montré un peu plus critique dès le début envers Israel cet Etat génocidaire, voi Lire la suite

  • Le 17 avril 2008, Aimé Césaire

    Cet article sonne assez juste...

    Frédéric C.

    13/09/2025 - 10:09

    La popularité de Césaire en Mque et notamment à Fort-de-France tient beaucoup aux éléments évoqué Lire la suite

  • En cas de dissolution de l'Assemblée nationale, accepterons-nous une nouvelle fois que les négro-lepénistes martiniquais insultent notre histoire ?

    Un député negro lepeniste?

    Veyative

    13/09/2025 - 05:53

    ça arrivera tôt ou tard, vu la progression des résultats électoraux. Lire la suite

  • En cas de dissolution de l'Assemblée nationale, accepterons-nous une nouvelle fois que les négro-lepénistes martiniquais insultent notre histoire ?

    ENNEMIS ?

    Albè

    12/09/2025 - 06:53

    Ce serait te faire trop d'honneur, le dénommé POI, que de te considérer comme un ennemi. Lire la suite

  • En cas de dissolution de l'Assemblée nationale, accepterons-nous une nouvelle fois que les négro-lepénistes martiniquais insultent notre histoire ?

    Vous savez pourquoi Albè ne veut pas de commentaires trop longs?

    poi

    12/09/2025 - 06:00

    Très simple! Hi Hi Hi !! Lire la suite