ARRÊTONS LE MASSACRE !

Patrick Mathelié-Guinlet

Rubrique

Si jadis pour un rien

on en venait aux mains

dans de menues bagarres,

aujourd’hui c’est bien pire,

ne prêtant plus à rire :

pour une peccadille

on se tue aux Antilles !

 

Pour un simple regard

ou un mot de travers,

à présent les ados

peuvent aussitôt sortir

de leur poche un couteau

et même un révolver…

 

Problème identitaire

ou manque de repères ?

La jeunesse se perd,

cultivant la violence

au mépris de prudence

la plus élémentaire,

et joue son existence

sur un coup de poker !

 

Pour eux la vie, la mort

n’ont plus de sens encore…

Lors, frappés d’impuissance,

on ne sait plus quoi faire

pour stopper ce délire

et éviter le pire….

Pour régler cette affaire

avec de simples dires,

c’est déjà bien trop tard !

 

Faudrait, à mon avis

en tant que citoyen,

se donner les moyens

qui puissent redonner

à ces jeunes égarés

un réel intérêt

tout comme le respect

pour les autres et la vie.

Restaurer ces valeurs,

lui rendant des couleurs

d’art et de poésie…

 

Car ça n’est qu’à ce prix

qu’on aura une chance

de sauver l’avenir

et puis qu’ici nos îles,

redevenues tranquilles,

puissent alors mériter

d’être encore appelées

des coins de paradis…

 

RAS LE BOL, LA GUERRE !

 

De ruines et de cris,

de sang mêlé de larmes,

d’encre rouge s’écrit

l’histoire de pays

par d’autres envahis,

qui subissent leurs armes

car le prix de la guerre

est toujours trop amer !

 

À l’heure d’aujourd’hui

lorsque l’économie

se veut être mondiale,

pourquoi les ennemis

ne sont-ils point soumis

à une paix globale ?

 

S’il ne s’agit d’argent,

c’est pas dans l’air du temps…

L’intérêt politique

joue une autre musique :

seul compte le profit !

Le bonheur, on l’oublie

et le bien-être aussi,

dégât collatéral

du grand dieu Capital…

 

Des peuples exilés,

des enfants massacrés

et des femmes violées,

qu’importe aux milliardaires !

À eux les bénéfices…

Les affres de la guerre,

la descente en enfer

sont pour les prolétaires

qui y perdent leurs fils.

 

Refuser de la faire

est question de survie

car rien ne justifie

qu’on y laisse sa vie

quand l’argent des nantis

est le nerf de la guerre !

 

SOUS LES PONTS…

 

Sous les ponts de la grande ville

s’écoule l’eau d’un fleuve tranquille

et ça, c’est cool au fond…

S’y écoule aussi la vie des SDF

qui n’est pas un long fleuve tranquille

mais une situation si vile

quand on a froid sur des cartons !

Eux qui jamais nulle part ne vont

car ils n’ont nulle part où aller,

rêvent-ils de soleil et de lointaines îles

dans leur sommeil si difficile

quand on n’a même pas les sous

pour se payer assez de mauvais vin

et boire à en être soûl

pour oublier qu’il fait si froid

dans ce pays où se loger, avoir un toit

est théoriquement un droit

garanti par la loi

pour tous les êtres humains ?

Passent des jours trop longs

aux trop semblables lendemains,

sans amour et sans joie,

avec pour seule caresse sur des joues bleuies de froid

l’effleurement glacé de la bise hiémale

et comme horizon sans espoir

la vue du fleuve et ses flots noirs…

Si je vous narre cette histoire,

ce n’est pas juste par hasard

ni afin de parler en vain

mais pour qu’elle fasse son chemin

jusqu’au fond de vos cœurs,

conscients que sous les ponts en ville

ne s’écoule pas que de l’eau

mais aussi des vies de malheur !

 

EN ATTENDANT LE BUS…

 

Chaque jour déverse son flot de tristesse et misère

mais dans les verres coule l’oubli…

À 50 degrés de lassitude,

au milieu des sargasses flotte cette île sur la mer.

Y trop pique son Cancer

de drogue et violence

que le soleil cache sous une couche dorée de vernis

en dépit d’un chronique manque de chance…

Entre pollution et ennui,

corruption et vie chère à crédit,

s’exhalent les bouffées de coloniale fragrance

d’un temps infiniment ralenti…

Les églises sont pleines et les routes encombrées,

les bus bien trop rares et les gens déprimés

d’attendre un “je ne sais quoi”

qui en fait ne viendra jamais

si on ne va pas le chercher

à la force du poignet !

De l’inconnu ils ont trop peur,

alors s’engluent dans la torpeur

des républiques bananières

ou dans la vaine quête identitaire

d’une bannière dont ils puissent être fiers…

Mais hélas, comme d’habitude,

les bus sont encore en grève !

Alors qu’il est vraiment temps

de se réveiller de ce mauvais rêve

et sortir de l’hébétude

en changeant d’attitude…

 

Patrick MATHELIÉ-GUINLET

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