C'est dans le cadre magnifique de l'hôtel Arawak, au Gosier (Guadeloupe), que le Festival "ECRITURES DES AMERIQUES" fit escale dans la soirée du samedi 01 décembre. Les écrivains Frédéric Beigbeder et Raphaël Confiant ont dialogué sous la houlette vigilante du journaliste littéraire et écrivain Nicolas Carreau, cela devant un public nombreux d'aficionados.
F. Beigbeder, dont l'ouvrage le plus récent est le Dictionnaire amoureux des écrivains français (Plon), a ouvert les débats en lisant un passage du roman Le Bal de la rue Blomet (Mercure de France) de Raphaël Confiant avant d'évoquer son Paris à lui, celui des années 1950-60, époque où des écrivains du monde entier, en particulier américains, y accouraient : Heminghway, Fitzgerald, Miller et tant d'autres. Attirés par l'aura littéraire de la capitale française mais aussi "les bordels et l'alcool, la prohibition sévissant aux Etats-Unis", précisa l'auteur du célèbre roman 99 francs qui le fit entrer avec fracas sur la scène littéraire hexagonale. Pour sa part, Raphaël Confiant évoqua les Années Folles (1920-30) et surtout cet étonnant dancing de Montparnasse, Le Bal Nègre ou Bal Blomet, où deux populations qui n'auraient dû jamais se rencontrer furent amenées à frayer grâce à la biguine, musique qui commençait à régner sur la scène musicale française : les travailleurs antillais (ouvriers d'usines automobiles, servantes, grooms, soldats démobilisés de la guerre 14-18 etc.) d'une part et le Tout-Paris de l'autre au sein duquel gravitaient des étrangers célèbres comme le peintre japonais Foujita, les écrivains américains Heminghway et Fitzgerald, la danseuse Joséphine Baker et même une fois le Prince de Galles en personne.
L'animateur de la soirée, Nicolas Carreau, qui sut freiner avec brio les vannes que lançaient à tout bout de champ les deux auteurs ou qui, s'agissant de F. Beigbeder, cherchait carrément à lui prendre sa place, ce qui était du plus haut comique, les questionna sur la façon avec laquelle on pouvait rendre la musique avec les mots. Ce à quoi R. Confiant répondit que n'ayant pas l'oreille musicale, Le Bal de la Rue Blomet avait été l'ouvrage qu'il avait le plus de mal à écrire. Pour sa part, F. Beigbeder dériva sur le fait de comprendre pourquoi la France était le dernier pays au monde à prendre le livre au sérieux, les journaux accordant à ce dernier une place disproportionnée par rapport à son impact social. Cela expliquait son envie de rassembler dans un dictionnaire "amoureux" 281 écrivains français encore en vie.
Cette amusante et édifiante soirée tout à la fois s'acheva par une séance de signature d'ouvrages à laquelle les auteurs se prêtèrent volontiers...
Il faut être un sacré farceur pour faire croire aux Martiniquais qu'un deuxième Cuba est possible Lire la suite
...toute la "classe politique" (qui n’est d’ailleurs pas une "classe sociale") sur le même plan ? Lire la suite
...ou ka trouvé tout diks-li, òben yo ka viré enprimé tou sa i fè-a vitman présé! Lire la suite
...À une époque pas si lointaine, l’adjectif qualificatif "national" était fréquemment utilisé po Lire la suite
ce sera très drôle! Lire la suite