Le lycée Diwan de Carhaix (Finistère) propose depuis cette rentrée 2024-2025 la toute première filière d’enseignement professionnel en langue bretonne, dans l’animation pour l’enfance et les personnes âgées. Une nouveauté qui continue de dynamiser l’établissement.
« C’est une première mondiale, finalement », glisse avec un sourire Grégory Moigne, directeur du lycée Diwan de Carhaix (Finistère) depuis tout juste un an. « Le projet était sur les rails depuis un moment déjà, mais nous avons retravaillé sur ce dossier l’an passé et bien avancé avec tous les acteurs du réseau Diwan et les élus régionaux ».
Le projet en question : la toute première filière d’enseignement professionnel en langue bretonne, dans l’animation pour l’enfance et les personnes âgées. Autrement dit, un bac pro Animation pour l’enfance et les personnes âgées (BP AEPA), qui est enseigné en breton tout au long de l’année, avant des examens en français (hormis pour le breton), comme le reste des lycéens en filières professionnelles « classiques ». « Une telle filière enseignée dans une langue régionale avait déjà été développée il y a quatre ans à Bayonne, dans le Pays basque (par la fédération Seaska, équivalent de Diwan en Bretagne, NDLR), mais pas ici », rappelle Grégory Moigne, qui a auparavant travaillé comme enseignant.
Cette formation en trois ans est ouverte à tout collégien ayant précédemment passé sa scolarité en langue bretonne, avec six places dans un premier temps. « À noter que ce bac traite, non pas du soin, mais de l’animation. Les semaines de stages seront effectuées, chaque année, soit autour de leur lieu de résidence, au plus près de chez eux, soit autour du lycée », précise le directeur.
Sur les six semaines de stage que les nouveaux lycéens auront à effectuer, ils pourront intégrer divers établissements, comme des centres de loisirs, MJC, Ehpad, etc. « On ne leur demande juste une chose : qu’il y ait au moins une semaine de stage entièrement réalisé en breton – cela peut être une médiathèque où il y a des bretonnants, un centre de loisirs bilingue, des clubs d’animation pour personnes âgées où l’on pratique le breton… »
L’objectif : être le plus autonome possible, et ainsi entrer directement dans le monde du travail ou en études supérieures (BTS, DUT, cycles universitaires, etc.). « Ce type de formation leur permettra de travailler dans la région, de développer la langue, de même que des capacités linguistiques et d’apprentissage accrues », ajoute Grégory Moigne, qui rappelle qu’au lycée, tant général que professionnel, à Diwan, le français, l’anglais, l’espagnol ou l’allemand sont enseignés entièrement dans la langue. « On a des apprenants qui sortent parfois de chez nous trilingues, voire quadrilingue. »
À noter que le lycée Diwan, qui compte aujourd’hui 224 élèves et une trentaine d’enseignants, fêtera ses 30 ans d’existence le 19 octobre à l’espace Glenmor de Carhaix. Concerts et fest-noz au programme, pour une soirée ouverte à tous les publics. Le réseau Diwan fêtera, quant à lui, bientôt ses 50 printemps.
Albè, quelqu'un a-t-il jamais nié l'existence d'un racisme anti-noir dans le monde arabe ? Lire la suite
Merci Frédéric...
Lire la suite... "Nuit noire" et Albè. MAIS DEUX POINTS À RAPPELER. Lire la suite
Un lapsus s'est glissé dans mon commentaire ci-dessus: Lire :..les Palestiniens de Gaza et non . Lire la suite
1) Comme vous le dites vous-même: " étant les premiers concernés" par le "racisme anti-noir" des Lire la suite