Mesdames, messieurs, amis de la modération et de la matraque tempérée, l’heure est grave. Que dis-je ? Elle est funeste, tragique, shakespearienne ! Car un événement d’une rare violence a bouleversé la capitale : le stand du Parti Socialiste a été chahuté. Oui, CHAHUTÉ.
Imaginez la scène. Place de la République. Ciel nuageux. Vent léger. Soudain, un cri fend l’air : « Tout le monde déteste le PS ! »
Et là, mes amis, c’est la curée. Le chaos. La guerre civile. Trois autocollants arrachés. Deux tracts froissés. Une banderole ironique.
La démocratie vacille.
Jérôme Guedj, héraut de la télé-dignité, paladin des duplex express, chevalier de la cause centriste molle, s’effondre (métaphoriquement) sous les coups de la plèbe gauchiste. Honte sur elle ! Il aura fallu l’intervention « tonique » de la maréchaussée pour sauver cet homme, ce martyr, ce saint laïque du commentaire éditorial.
Mais, attention, la tragédie ne s’arrête pas là. Car la France n’a pas seulement perdu un stand du PS ce jour-là : elle a perdu le sens des priorités.
Pendant que l’on discutaille dans les cortèges d’austérité XXL, de Palestine et autres broutilles, les vrais journalistes, eux, ont fait leur travail : braquer 100 % des caméras sur Jérôme Guedj.
Ni les salaires, ni les retraites, ni les morts en Méditerranée ne méritent autant de micros tendus que ce frisson de l’Histoire : un homme blanc, élu, pro-israélien, viré d’une manif.
Le lendemain, notre héros, tel un général d’opérette revenu du front, s’est exprimé. Il a fustigé « les crétins décérébrés » et remercié les policiers, ces « camarades à matraques », d’avoir défendu son droit sacré au stand. Un moment rare de communion entre le Parti Socialiste et les forces de l’ordre : une passion qui dure depuis Manuel Valls.
Mais là où l’affaire bascule dans le sublime, c’est quand un camarade de Guedj, le nommé Mayer-Rossignol, réussit l’exploit d’atteindre le point Godwin sans passer par la case réflexion : Guedj a été viré parce qu’il est juif.
Non parce que son parti a trahi la gauche, imposé la loi Travail, offert 100 milliards aux patrons, tué Rémi Fraisse, mutilé des manifestants, imposé l’état d’urgence, réhabilité Valls, fabriqué Macron, diffusé l’islamophobie d’État, trahi la NUPES, soutenu la répression des pro-palestiniens… Non. Parce qu’il est juif.
Et là, mesdames et messieurs, je ris nerveusement.
Je pouffe!
Rattrapez-moi. Je chancelle.
Les médias, ravis, ont embrayé : « attention au retour des heures sombres ». Mais pas un mot sur les vraies ténèbres : celles où l’on gouverne avec les fonds publics pour engraisser le CAC40. Où l’on réprime la rue, puis la morale. Où l’on fait croire que le PS est encore un parti de gauche. Là est l’obscénité.
Et pendant que Guedj se drapait dans sa dignité en carton-pâte, pendant que les éditocrates s’évanouissaient sur BFM, les manifestants, eux, continuaient à scander, à danser, à se battre pour de vraies raisons.
Et accessoirement, ils se souvenaient.
Ils se souvenaient de la déchéance de nationalité.
Du permis de tuer.
De la naissance de Macron dans les laboratoires hollandistes.
De la traîtrise molle repeinte en unité nationale.
Du PS qui ne cesse de flinguer la gauche pour mieux servir l’ordre établi.
...a appliqué le "Code Noir" depuis 1684, mais son régime pratiquait déjà des opérations inhumain Lire la suite
Danser sur la corde raide est un exercice difficile .On rique a tout moment de tomber N’est pas e Lire la suite
Un autre facteur joue:l'émigration massive et le vieillissemet démographique affaiblissent le po Lire la suite
Merci pour votre article que je découvre. Lire la suite
...les Etats-Unis, grand protecteur des "Negs", brille de mille feux.
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