Le grand port maritime de la Martinique (GPMLM), où transitent plus de 95 % des denrées consommées dans l'île, a été transformé en établissement public industriel et commercial à compter du 1er janvier 2013. Cette transition, gérée de façon satisfaisante, s'est traduite par des résultats financiers positifs.
Progressivement, cependant, des difficultés récurrentes à réaliser les investissements prévus, des déconvenues sur la profitabilité de certains projets (bassin de radoub, Terminal T 21) et le poids croissant des charges de personnel sont venues contrecarrer la dynamique initiale. La politique de rémunération et le suivi du temps de travail des agents souffrent de dérives qui expliquent la croissance des charges. L'établissement doit régulariser certaines pratiques. Il doit par ailleurs progresser en matière de sûreté-sécurité, de contrôle interne et de commande publique.
Sur le plan stratégique, le port s'est engagé depuis 2013 dans un ambitieux programme d'investissements, comportant notamment l'extension du terminal à conteneurs. Or, ce projet a pris du retard, alors même que la création d'un « hub » portuaire antillais, projet porté en lien avec le principal opérateur de transport maritime et client du port conduirait à accroître les investissements et à en accélérer le rythme. La réflexion stratégique gagnerait à être complétée par une prise en compte réaliste des évolutions démographiques et économiques de l’île et des flux maritimes de la région caribéenne. L'effort de coopération entre les ports de la zone doit absolument être relancé.
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