Latin, français, créole : la personne du verbe

L’histoire linguistique donne le latin pour mère au français et le français pour mère aux créoles des territoires d’Outremer ; mais c’est du bas latin, puis du néo-roman que naît, d’abord, l’ancien français, duquel est issu le moyen français, avant l’instauration du français classique, central ou régional. Les racines françaises des créoles sont celles du français de la période classique, et non celles du français moderne et, dès lors que l’on veut traiter l’histoire d’une langue, la langue-source devient elle aussi objet d’étude. Cette analyse diachronique propose donc une histoire du verbe, de sa conjugaison, et celle du développement des pronoms personnels, du latin au créole.

Nécessairement, cette étude aborde l’évolution de plusieurs systèmes, selon la morphologie, la syntaxe, la phonétique propres à ces diverses structures et périodes ; elle s’appuie sur un certain nombre de citations, propres à illustrer les faits de la langue abordés. Organisée en trois parties, elle traite en premier lieu du système verbal latin et de son évolution vers l’ancien français et au-delà, puis aborde le développement des pronoms personnels comme recours à une insuffisance morpho-syntaxique née d’une trop grande simplification des systèmes désinentiels, avant de proposer, en prenant pour exemple le groupe nominal, une analyse d’un système verbal imparfait, qui a refusé l’équilibre nouveau que le groupe nominal a établi. L’histoire du verbe et du sujet illustre une évolution morpho-syntaxique fondée sur la logique, d’une langue à l’autre, latine, française, créole.

Ève Derrien, « Latin, français, créole : la personne du verbe », Contextes et didactiques [En ligne], 17 | 2021, mis en ligne le 30 juin 2021, consulté le 28 novembre 2024. URL : http://journals.openedition.org/ced/2604 ; DOI : https://doi.org/10.4000/ced.2604

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