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Au-delà de leur base culturelle respective, l’ensemble des zones du monde présente des traits structuraux communs, à des degrés divers. Ainsi, quand un pays fabrique des armes, les utilise et les vend, il prétend être un État-Nation organisé et pouvoir participer, dès lors, au concert des forces politiques d’influence internationale.
La somme des ventes d’armes annuelles n’étant un secret pour personne, car n’étant connue avec exactitude par personne, il est généralement admis que les dépenses militaires du concert officiel se situeraient aux alentours de 2200 à 2300 milliards de dollars. Avec un tel investissement dans des jeux moins vilains, chaque être pourrait concevoir objectivement des possibilités de travailler moins pour vivre mieux, et passer plus de temps avec les siens, avant d’investir à son tour dans la pierre, le marbre, le capiton et la clarté divine.
Avec cette belle soif d’investir, la France, cher pays de notre enfance, accouche d’une Loi de Programmation Militaire qui portera son budget d’armurerie de « défense » de 47,2 milliards d’euros en 2024, à 70 milliards en 2030. Nul doute qu’un poste de « défense » aussi affirmé dans un pays bercé de tendre insouciance, refasse de lui ce grand État-Nation, si soucieux du bien-être de ses habitants et de celui des voisins ; sorte d’éducateur technique spécialisé dans la sécurité, la discipline et le contrôle des droits humains.
Sans plus de surprise, il est bien entendu qu’un ancien ministre des « Outre-mer », classé sans suite pour ses prises d’intérêts, peut par suite se trouver affublé d’un portefeuille outrement armé, augmentant sa puissance et son pouvoir autant que celui de son gouvernement et de sa république.
Ici, au sein de ce monde référentiel, monde concret et conflictuel, aux points vitaux situés dans ces zones hautement vulnérables du corps-humain, se trouvent des lieux insularisés en lesquels toute attaque précise et puissante provoque aisément des traumas importants, sinon des dégâts irréparables ou mortels.
Sur la carte de ce corps, de tels lieux se distinguent en terres à budget de défense et territoires sans défense. Ce sont zones où se mesurent l’obéissance raisonnée et le sacrifice légitime, à l’aune des bataillons scolaires, des bons points et des attitudes viriles. En effet, pour qu’y aillent un jour les enfants de la Patrie, jour de gloire arrivée, il faut y mettre davantage de spiritueux que de spirituel, comme au bon vieux temps des colonies, et pousser le bouchon le plus loin possible, de sorte qu’une bonne éducation civique débouche du goulot en éducation nationale ou en force de l’ordre.
De transmission de connaissances en conformation des esprits, dans un monde où la capacité de se défendre se tient au centre des relations internationales, comment les petits points sans défense, donc sans capacités offensives, ces points faibles du corps, pourraient-ils survivre, continuant d’exister sous des formes authentiques ou méliorées ? Au surplus, quand s’exercent sur eux des pressions trop élevées, et qu’ils éprouvent en continu des maux d’intensité variable composés de douleurs, vertiges, nausées, anxiété, voire même de saignements, avec souvent, altération de la vision.
Un professionnel de santé dirait, avant toute chose, qu’il serait important pour eux de consulter, afin de bien mesurer les coûts et bénéfices de soins éventuels, d’estimer donc leur état général. Ce qui, en matière de traitement pour tels types d’affections, permet aux consultants de couler des jours heureux dans la cour des comptes ou le conseil constitutionnel, et de ne rien payer.
Au bout de cette réalité, Petit-Point-Faible reste généralement commandé par Plus-Grand et Plus Fort que lui, régne d’hégémonie, sauf à choisir de s’émanciper par affrontement démesuré, par coopération ou union de forces alternatives, voire par dilution programmée. Îlot de sénescence appauvri ou accru.
Mais sur la balance des possibilités, il en est une qui ne paie pas de mine et qui pourtant fore la sapience, compte tenu de la répartition et la séparation des pouvoirs : devenir un petit point malin et gras.
En politique de la survie, cela s’appelle prendre conscience des intérêts vitaux, les mettre à toutes les sauces, pourvu que l’aliment soit comestible et le transit bien libéré. Toute la difficulté, naturellement, réside dans la définition d’une politique des intérêts, et l’académie des personnes habilitées à définir la liste ainsi que l’importance de ceux-ci. Octroi de merde dans le marché concurrentiel. En zone tropicale de convergence ou zone du ressentiment, c’est un comportement de vieille antienne philosophale, sous un substantif bien connu : le lapinisme.
Compère concept lagomorphe, développé par des êtres concentrés sur le vivre bon temps, avec des oreilles pendantes et des courbures faciles. Il prend racine dans les espaces tatoués d’horribles atrocités, marqués par la violence brutale, les violations coutumières et l’indignité structurale. Là, entre doctrine réaliste et pulsion d’impiòcité, la cour décompte les ressources stratégiques d’intérêt national ou international, les voies de coexistence intime les plus pacifiques, et les possibles souverainetés par lesquelles des affaires peuvent effectivement se régler sans devoir aucun compte au système dominant.
Durant cette comptabilité publique, il faut songer que le cannibalisme est un blème récurrent dans l’élevage porcin, surtout quand les températures augmentent, comme la promiscuité, et que la ventilation manque. Il ne faut donc s’étonner ni des controverses ou erreurs de gestion, ni des guerres intestines ou des mendicités, pas plus que des logiques de pourrissement ou de renversement. En effet, il est presque impossible d’aller là, insoumis aux principes de plaisir et survie ; impossible d’y parvenir en tenant à l’écart l’intérêt propre et la montée en démarche qualité de sa sphère personnelle. Toute ronde étant ronde qui se tourne par étapes, se déroule en séquences, lassée en énergies d’où s’élance l’avenir.
Prendre garde néanmoins. A l’agglutination des sens et des formes, à ce glissement sensible du lapinisme au larbinisme qui, dans la rhétorique mondiale comme dans l’histoire, domestique les volontés, enjambe la création pour la rendre servile, utilitaire. Par là-même, se trouver à raser les murs, essuyer les plâtres, user ses fonds de culotte sur les bancs d’assemblées ; tout pour ne pas vriller le salaire de la peur et tourner sur soi-même, enrouler sur soi-même la projection du film.
Heureux bonheur, avec ces énergies renouvelables boirées vers le futur, percent des forces magnétiques assemblant des structures de taille réduite en structures élevées, puis d’assemblage en assimilation, s’enlaçent des formations moléculaires capables de tourner autour de noyaux stables de vie. Jusqu’à former de nouveaux mondes préférentiels. Où la violence des troupes et des oligarchies, ces meutes de bandits pris par la mort sans jour dans un enfer devenu guerre et barbecue, libère au creuset d’une flamme, ces poussières d’étincelles recomposant l’astré.
Par quoi rien ne tient plus qu’à un fil de l’histoire, par lequel deux-trois étoiles, formées au gré des circonstances, augmentent leur température intérieure devenue stable et lumineuse. Par où une nouvelle croissance engendre des collisions heureuses, agglomérant ici et là les structures et les masses, dans la fusion déliée, la force et la puissance absorbées, prenant le temps nécessaire à la dissipation de l’extrême incendié. Et par ondes brasées, depuis le cœur des choses et de la terre, s’animent des mouvements de convection ou chaque pierre portée, chaque éruption cutanée, chaque tremblement, chaque variation, déplace un monde référentiel.
Ou, dans le jardin d’ombrages oscillés en stupeur comme en sidération, l’implant se pose sous anesthésie locale, dans l’environ stérile et coi. Une fois l’opération effectuée, il est impératif de respecter un temps de cicatrisation, une phase d’auto-intégration. Puis voir doucir dans le marbre des vies et la pierre polie, le rugueux d’une époque bercée de tendres illusions ; l’isolement des corps par le stigmate colonial, et ses milices banalisées, encagoulées, virtualisées. Leur mode préférentiel.
Loran Kristian, mars 2024
Votre arabophobie et vos changements incessants de pseudos pour pouvoir poster vos commentaires s Lire la suite
Je suis frappée par le peu d'enthousiasme que manifestent les media martiniquais (en général, si Lire la suite
Cette situation n'est absolument pas étonnante :au delà de cet exemple pris en France, il ne faut Lire la suite
En deux occasions, j'ai eu un sentiment ressemblant, mais heureusement de façon fugace. Lire la suite
..tu fais ce genre de confusion :même un mauvais élève de sixième ne confondrait pas Non-Blancs e Lire la suite