Cette tribune, soutenue par de nombreuses personnalités françaises et internationales, a été écrite par la Legal Team Antiraciste. Ce collectif, qui s’est constitué en réponse aux arrestations massives pendant et après les révoltes qui ont éclaté à la suite du meurtre de Nahel par un policier le 27 juin dernier, met en relation des personnes arrêtées et leurs familles avec des avocats sensibles à l’aspect politique des arrestations.
Cette fois, tout le monde a vu.
Une voiture jaune roule dans les rues de Nanterre. C’est un mardi du mois de juin. Il est près de huit heures du matin, trois adolescents sont à bord. Le véhicule de location emprunte la voie de bus. Deux policiers activent leur gyrophare et demandent au conducteur de stationner. Il s’appelle Nahel, il a 17 ans. Nahel poursuit sa route, grille un feu rouge. Les deux policiers le rattrapent et, pied à terre, arme au poing, le somment de baisser la vitre. Il la baisse. L’un d’eux crie « Je vais te mettre une balle dans la tête ». Puis tire. Nahel meurt, une balle dans la poitrine.
Cette mort s’ajoute à tant d’autres sous les tirs de la police. Des morts qui se ressemblent : des hommes le plus souvent, non-blancs, issus des classes populaires.
Sauf que, cette fois, le pays tout entier a assisté à la mise à mort.
Chacun a vu le policier ouvrir le feu sur un adolescent qui ne présentait aucune menace physique. Le coupable d’un délit routier n’a pas écopé d’un an d’emprisonnement et de 7.500 euros d’amende, la peine maximale pour ce type d’infraction : il a été tué à bout portant par un ancien soldat engagé en Afghanistan et membre de la Brav-M. Ce matin-là, la mère de Nahel lui avait dit de faire attention à lui. Bientôt elle dira : « C’était ma vie, c’était mon meilleur ami, c’était mon fils, c’était tout pour moi. »
Nahel faisait du rugby. L’école, ça n’était pas ça ; il livrait des pizzas. Un gamin des quartiers, raconteront ceux qui l’ont connu.
Et puisque, cette fois, tout le monde a vu, puisque, cette fois, tout le monde a su que la déposition policière était une fabrication, la colère s’est étendue au pays. « Ce qui s’est passé à Nanterre cette semaine, c’était la fois de trop », confie un jeune homme à la presse, avant d’ajouter : « On est tous des Nahel aujourd’hui. » On appelle ça une émeute. On appelle ça une révolte. Qu’importe, au fond. « De quoi se compose l’émeute ? De rien et de tout. D’une électricité dégagée peu à peu, d’une flamme subitement jaillie, d’une force qui erre, d’un souffle qui passe. Ce souffle rencontre des têtes qui parlent, des cerveaux qui rêvent, des âmes qui souffrent, des passions qui brûlent, des misères qui hurlent, et les emporte. » C’est du vieil Hugo. Les Misérables. Alors des feux d’artifice visent les forces de police. Des poubelles brûlent. Des abribus brûlent. Des voitures brûlent. Des locaux de la police sont visés, des mairies, des écoles. Des magasins sont pillés. Le gouvernement déploie le RAID, la BRI et le GIGN ; l’extrême droite, elle, lance une cagnotte au profit du tueur de Nahel. La somme récoltée dépasse en quelques jours le million d’euros. Une prime au meurtre.
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À ces « misères qui hurlent », la Justice ne répond pas par la justice mais par la répression. On compte à l’heure qu’il est plus de 3.600 interpellations. Déjà 380 peines de prison ferme. Les tribunaux ne traînent pas face aux citoyens sans éclat. Ils frappent nos jeunes têtes. Matent les « mal élevés ». Nos rues crient ce qu’elles n’ont jamais cessé de crier depuis les premières révoltes des quartiers, dès 1978 : « Nous ne sommes pas du gibier à flic ! » Nos rues crient ce que l’Institut Montaigne a, poliment, fait savoir en 2015 : « Mohammed a quatre fois moins de chances d’être recruté que Michel. » Nos rues crient ce qu’une enquête du Défenseur des droits a, courtoisement, démontré en 2017 : les jeunes hommes « perçus comme noirs ou arabes » ont « une probabilité 20 fois plus élevée que les autres d’être contrôlés » par la police. Nos rues crient ce que l’ONU vient, à bas bruit, de
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déclarer : il existe en France de « profonds problèmes de racisme et de discrimination parmi les forces de l’ordre ».
Il y a Nahel, bien sûr.
Il y a le policier, bien sûr.
Mais il y a surtout l’ordre du monde.
Un ordre dans lequel Nahel perd la vie pour un délit routier et le policier devient millionnaire pour un crime de sang. Un ordre qui expose ces vies minoritaires à des formes bien spécifiques de violences et de dangers. Cet ordre ne fera jamais qu’engendrer le désordre. La paix n’est possible que par l’égalité et la justice. Sans elles, de nouvelles émeutes éclateront, de nouvelles révoltes. En France comme ailleurs. En France comme aux États-Unis. Qu’elles prennent le nom de George Floyd ou de Nahel. Répondre par la prison ne répond qu’à un désir de vengeance : on n’a jamais pansé une plaie avec des barreaux. Le moment exige une grande délibération nationale. Une remise à plat politique. Des retours éminemment concrets. Un premier pas serait de revenir sur les peines de prison infligées aux révoltés par une Justice aussi brutale qu’expéditive. Le gouvernement a réclamé une réponse pénale « sévère », « rapide » et « systématique ». Il l’a obtenue ; nous la dénonçons. Nous réclamons, nous, l’abandon des charges qui pèsent sur eux.
Et nous faisons nôtres les revendications des collectifs de familles de victimes et des organisations militantes. Lesquelles demandent entre autres choses :
– la création d’un organe entièrement indépendant chargé d’enquêter sur les violences et crimes policiers
– la limitation drastique de l’usage des armes à feu par les forces de l’ordre et l’interdiction de toutes les autres pratiques létales, comme le plaquage ventral et la clé d’étranglement
– la reconnaissance du mobile racial et raciste de ces violences.
Quelques jours après la mise à mort de Nahel, un autre homme est tombé sous les balles de la police. Son nom, c’était Mohamed. Il allait être père pour la deuxième fois. Il a reçu une balle de LBD dans la poitrine, un soir de révolte, à Marseille, alors qu’il filmait une interpellation policière. De quelles images la police pensait-elle nous priver ?
Maintenant, tout le monde a vu.
Maintenant, tout le monde sait.
Il nous reste à agir.
*Signataires: Kali Akuno, militant; Amin Allal, politiste; Jean-Loup Amselle, anthropologue; Joseph Andras, écrivain; Kader Attia, artiste; Marie-Aurore d’Awans, metteuse en scène; Adam Baczko, politiste; Etienne Balibar, philosophe; Jeanne Balibar, actrice; Ludivine Bantigny, historienne; Fadi Bardawil, anthropologue; Jérôme Baschet, historien; Hajer Ben Boubaker, documentariste radio; Omar Berrada, écrivain et traducteur; Olivier Besancenot, militant; Adèle Blasquez, anthropologue; Nadia Bouchenni, journaliste; Rachida Brakni, metteuse en scène et comédienne; Judith Butler, philosophe; Eric Cantona, footballeur; Sarah Carton de Grammont, anthropologue; Grégoire Chamayou, chercheur en philosophie; Patrick Chamoiseau, écrivain; François Clusset, historien; Deborah Coles, militante des droits humains; Mickaël Correia, journaliste et auteur; Leyla Dakhli, historienne; Jocelyne Dakhlia, historienne; Gerty Dambury, autrice et metteure en scène afroféministe; Dany et Raz, streameurs; Veena Das, anthropologue; Angela Davis, auteure; Slimane Dazi, comédien; Marielle Debos, politiste; Bintou Dembele, chorégraphe; Anne Teresa De Keersmaeker, chorégraphe et danseuse; Virginie Despentes, écrivaine; Lukas Dhont, réalisateur; Vikash Dhorasoo, footballeur; Penda Diouf, autrice et comédienne; Alice Diop, réalisatrice ; Assia El Kasmi, éditrice ; Mohamed El Khatib, metteur en scène ; Annie Ernaux, écrivaine; Hassen Ferhani, cinéaste; Laurent Fourchard, historien; Peter Gabriel, musicien; Pierre Gaussens, anthropologue; Laurent Gayer, politiste; Faiza Guene, écrivaine; Adèle Haenel, comédienne; Ghassan Hage, anthropologue; Rachid Hami, réalisateur; Kaoutar Harchi, sociologue et écrivaine ; Samuel Hayat, politiste; Franck Henry, écrivain et réalisateur; Sandra Iché, danseuse; Imhotep et le groupe IAM, musiciens; Donia Ismail, journaliste ; François Jarrige, historien; Laurent Jeanpierre, politiste; Jul, dessinateur; Reda Kateb, comédien ; Perrine Kervran, documentariste radio; Farah Khodja, autrice ; Lyna Khoudri, comédienne; KronoMusik, musicien; Léopold Lambert, architecte et éditeur; Paul Laverty, scénariste; Léna Lazare, activiste écologiste; Anne Le Hérou, politiste; Mike Leigh, réalisateur; Ken Loach, réalisateur; Frédéric Lordon, économiste et philosophe; Steven Lukes, sociologue; Lylice, rappeuse; Maguy Marin, chorégraphe; Achille Mbembe, historien; Médine, rappeur; Mehdi et Badrou, auteurs; MisterMV, streameur; Sepideh Moafi, comédienne; Marwan Mohammed, sociologue; Thurston Moore, musicien; David Murgia, acteur; Frédéric Paulin, auteur; Jean-Gabriel Périot, réalisateur; Thomas Piketty, économiste; Anissa Rami, journaliste ; Candice Raymond, historienne; Sandrine Revet, anthropologue; Ulrike Lune Riboni, maîtresse de conférence; Dennis Rodgers, anthropologue; Juliette Rousseau, autrice et éditrice; Pascoe Sabido, chargé de plaidoyer; Felwine Sarr, écrivain et universitaire; Mohamed Mbougar Sarr, écrivain; Marco Scotini, commissaire d’exposition; David Scott, anthropologue; Seynabou Sonko, écrivaine; Lina Soualem, réalisatrice ; Maboula Soumahoro, maîtresse de conférence; Ahdaf Soueif, auteure; Lyes Taha, musicien et producteur; Rémy Toulouse, éditeur; Enzo Traverso, historien; Victoire Tuaillon, journaliste; Usul, vidéaste/streamer; V (Eve Ensler), auteure; Gisèle Vienne, chorégraphe; Alice Walker, auteure; Roger Waters, musicien; Louis Witter, journaliste; Robert Wyatt, musicien; Nathalie Zemon Davis, historienne.
"National" au sens "national Mquais". Ça va sans dire, mais ça va mieux en le disant...
Lire la suite...mè "dannsòl".
Lire la suiteSi on vous comprend bien, MoiGhislaine, le charbon de Lorraine devrait, pour reprendre votre expr Lire la suite
Je crains que vous n'ayez mal compris cet article. A moins que ce ne soit moi qui me trompe. Lire la suite
Il faut être un sacré farceur pour faire croire aux Martiniquais qu'un deuxième Cuba est possible Lire la suite
Commentaires
EXCELLENT
Karl
25/07/2023 - 09:27
L’indignation est salutaire, surtout quand un jeune de 17 ans perd la vie dans des circonstances aussi absurdes et aussi abjectes.
Mais ne serait-ce pas tous les jours que nous devrions nous indigner contre toutes ces injustices, ce racisme et cette xénophobie ambiante qu’on finit, à force de presque considérer, sinon comme normale, du moins comme inévitable, une société qui marche sur la tête et font les membres les plus utiles dont aussi et même souvent les plus maltraités, à coup d’emplois précaire et de salaire au SMIC, et de temps partiel?
Si nous n’attendions pas l’irréparable pour nous indigner, cela fait longtemps que nous aurions pu changer les choses, changer la vie et transformer la société, ne croyez-vous pas?
CHANGER LA VIE ?
Albè
25/07/2023 - 10:29
Depuis que le monde est monde, il y a toujours eu des idéalistes pour vouloir "changer la vie" comme vous dites sans se rendre compte que la vie des individus comme celle des peuples est un perpétuel aller et venir. Tantôt la pendule oscille vers le beau et le bien ; tantôt elle oscille vers l'horrible et le mal. Il est totalement illusoire de penser qu'un jour, elle s'arrêtera définitivement sur l'un ou l'autre ! Cela ne signifie pas qu'il ne faut pas se battre pour faire advenir le bien mais il faut toujours garder à l'esprit que toute avancée, toute conquête, est provisoire. Tout comme les reculs d'ailleurs.
UN BUT PARTOUT LA BALLE AU CENTRE?
Karl
25/07/2023 - 16:13
Le propos d’Albè est exact si l’on veut bien considérer qu’il ne faut jamais baisser la garde clés résistances s’affaiblissent sans forcément disparaître. Si les conquêtes sont toujours fragiles, les reculs peuvent être parfois définitifs. Raison de plus pour ne pas les laisser se produire sans réaction.
Je citerai les propos du pasteur Niemõller sur la lâcheté , qualité bien connue des intellectuels :
« Quand les nazis sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit, je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste,
Quand ils ont enfermés les sociaux-démocrates, je n’ai rien dit, je n’étais pas sociaux-démocrates,
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit, je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste,
Quand ils sont venus me chercher, il ne restait plus personne pour protester »
RECULS DEFINITIFS ?
Albè
25/07/2023 - 16:45
Ah bon ? L'esclavage a bien été aboli mais le sort des migrants africains qui se noient AUJOURD'HUI en Méditerranée est sans doute pire que celui des esclaves qui s'escrimaient dans les plantations de canne à sucre. Lénine avait aboli la propriété privée mais AUJOUR'HUI, il y a des centaines d'oligarques en Russie alors que le revenu moyen d'un Russe est très inférieur au RSA français. Les femmes ont lutté pour obtenir l'égalité, notamment le droit de vote, mais sur les 197 pays enregistrés à l'ONU, il n'y a qu'une trentaine de femmes présidentes ou premières ministres etc...etc... On pourrait multiplier les exemples qui montrent et démontrent qu'il n'y a ni avancée définitive ni recul définitif dans l'histoire humaine. Le fameux "sens de l'Histoire" inventé par Hegel et repris par Marx est une illusion de philosophes. RIEN n'est DEFINITIF dans l'histoire de l'humanité. Les avancées succèdent aux reculs lesquels sont remplacés par des avancées qui elles-mêmes se transforment en reculs dans une sorte d'éternel retour. Oui, l'histoire ressert les mêmes plats, contrairement, à ce qu'affirme la vulgate marxiste. Ce qui change, c'est simplement la composition des entrées, du plat principal et des desserts. Hélas, trois hélas !
QUAND ON EST DU BON CÔTÉ DU MANCHE
Karl
25/07/2023 - 22:40
Quand on est du bon côté du manche on peut s’amuser à philosopher.
La réalité, c’est que jamais les richesses produites dans le monde n’ont été aussi importantes et jamais elles n’ont été aussi concentrées entre peu de mains.
La vérité c’est que la finance a fini par asservir la production de richesse en la spoliant de capitaux se montant à plusieurs fois la richesse mondiale concentrés entre encore moins de main.
Keynes prédisait que le progrès technique permettrait d’atteindre la semaine de 15 heures en 2030. On en est loin!
Alors il est vrai que si dans ce banquet, on parvient à « grappiller quelques miettes », on peut s’en «satisfaire » en comparaison avec ceux qui n’ont rien!
Ce n’est pas ma conception du progrès mais chacun voit midi à sa porte.
PHILOSOPHIE ?
Albè
26/07/2023 - 15:07
Qui est plus "philosophe" que Karl Marx ???! S'est-il "amusé à philosopher" quand il a conçu le matérialisme historique en renversant la perspective de Hegel mais en reprenant son concept de "sens de l'histoire", puis conçu le concept de dictature du prolétariat pour n'évoquer que ces deux-là. Le résultat n'est guère brillant quand on voit la Russie avec ses oligarques, la Chine avec ses milliardaires et la Corée du Nord avec sa dictature ubuesque. Ah oui, je sais, on me renverra à la rengaine habituelle : le communisme n'existera vraiment que le jour où tous les pays du monde seront communistes. Sidérante conception car depuis l'aube de l'humanité, jamais un seul système politique, jamais une seule culture, jamais une seule langue, jamais une seule religion etc...ne s'est imposée à travers la planète entière. Même pas l'actuelle mondialisation yankee et pourtant elle est surpuissante ! Si un jour vous avez l'occasion de vous rendre à Tokyo, vous vous rendrez compte avec stupéfaction que presque personne (même pas les chauffeurs de taxi) n'y parle anglais. J'en ai personnellement fait la douloureuse expérience en me perdant dans le métro. Le communisme étendu à la planète entière fut un rêve certes généreux fumeux de même que ce nouveau rêve fumeux des islamistes d'imposer leur religion partout. Jamais le pays le plus peuplé du monde, l'Inde, ne l'acceptera. Peut-être qu'un jour la seule obligation planétaire d'accepter un système unique viendra du désastre écologique qui se profile. Non pas par adhésion à l'écologie mais parce qu'il n'y aura aucun moyen de faire autrement. Je dis bien "peut-être" mais je suis pessimiste car l'être humain (que les marxistes ont vainement tenté de transformer en "Homme nouveau") est une créature bornée, égoïste, cruelle, lâche etc...
CORRECTIF
Albè
26/07/2023 - 15:09
Lire : "un rêve certes généreux mais fumeux".
Marx philosophe?
Karl
27/07/2023 - 15:08
Karl Marx dont je ne vois pas très bien ce qu’il vient faire dans le propos d’Albè’ sauf si ce dernier se déclarait marxiste ce qui serait une nouveauté était certes un philosophe mais aussi un sociologue, un historien, un économiste, un théoricien de la révolution
Outre d’avoir écrit ‘Misère de la philosophie’, Marx insistait sur l’importance d’abolir la philosophie en l’amenant à se réaliser c’est-à-dire a se dépasser elle même a travers l’action, la pratique.
Quant au ‘CAPITAL’, inutile d’en parler!
LINGUISTE, PSYCHOLOGUE, JURISTE, ARCHEOLOGUE etc...
Albè
27/07/2023 - 15:12
Il lui a juste manqué d'être aussi linguiste, psychologue, juriste, archéologue etc..., si l'on comprend bien.
TOUT LE MONDE NE PEUT PAS….
Karl
27/07/2023 - 22:38
Albè
Tout le monde ne peut pas être de ces intellectuels universitaires qui se dissimulent sous de pseudos faussement populaires, dont le savoir, comme le beurre fond avec le temps. D’où le surnom Albè, bomb bè!!!
ZOUK
Albè
28/07/2023 - 08:05
Tout le monde ne peut pas être un communiste qui officie sur une télé-poubelle regardée par trois mannicous non plus. D'où le surnom populaire Karl Tet-Kal !!!
Albè, vous exagérez...
Frédéric C.
28/07/2023 - 17:01
...je suis souvent en désaccord avec Karl, mais là, le débat avait une certaine hauteur, qui permettait de réfléchir sérieusement sur des choses importantes : les combats humains pour moins d'injustices et plus de justice, la réversibilité des progrès collectifs (au fait, Marx n'a jamais parlé d'irréversibjlités des avancées collectives: il a vu la défaite de la révolution française de 1848 écrasée par Cavaignac, le très oppressif 2è Empire, l'écrasement de la Commune de Paris par les Versaillais et ce fumier de Thiers, etc. Nous mêmes nous avons vu l'Égypte passant de Nasser à Moubarak, l'Algérie passée de Boumediene à la guerre civile. Trouvez-moi donc, Albè, une citation de Marx évoquant la soi-disant irréversibilité du projet humain.
QUI A...
Albè
28/07/2023 - 17:30
...rabaissé le débat sinon Karl en me traitant d'Albè Bomb-Bè ? Que vient faire là cette attaque personnelle ? Au fait, je crois qu'il faut écrire "Bonb-Bè" mais bon... En effet, jusque-là, nous parlions de la philosophie de l'histoire dont je rappelais qu'Hegel soutenait que cette dernière, l'histoire, avait un sens. Sens dans le sens de direction ou de projet. Je continuais en disant que Marx avait renversé la philosophie hégélienne mais en avait malheureusement conservé le concept de sens de l'histoire. Car enfin, dire que prolétariat est l'avenir de l'humanité, n'est-ce pas affirmer que l'histoire possède une direction, un sens, un objectif ? Sinon, Frédéric, je n'ai jamais dit que pour Marx, il n'y aurait pas des avancées entrecoupées de reculs. Ce que j'ai dit c'est que selon ce que j'ai compris de sa philosophie, un jour, une avancée majeure, à savoir la dictature du prolétariat, mettrait un terme à ces allers-retours, à ces incessants mouvements de bascule. Or, la réalité des choses nous montre que c'est un rêve fumeux qui ressemble drôlement au fameux paradis terrestre que nous proposent les religions monothéistes. A mon humble avis, les avancées-reculs-avancées-reculs ne cesseront JAMAIS. Sauf si l'on parvenait à créer le fameux "Homme nouveau" des marxistes. Là encore, un autre rêve fumeux ! Nier la Nature humaine, comme le font les marxistes et croire qu'on peut forger un être humain généreux, dévoué aux autres et à son pays, ne tient que l'espace d'une génération. Voir Cuba ! La première génération fut formidablement révolutionnaire et les fonctionnaires n'hésitaient pas, par exemple, à aller couper la canne à sucre le dimanche en période de "zafra" (récolte). A la deuxième génération, cet enthousiasme s'est affaibli et beaucoup se mirent à rechigner. A la troisième, tout le monde ne rêve que d'une chose : émigrer à Miami. Y compris à bord d'un rafiot qui risque de couler en mer ! Qu'on n'invoque pas le blocus yankee, certes scélérat, car sur les 197 pays de l'ONU, 162 ont des relations normales avec Cuba et un ambassadeur à La Havane. L'Union Européenne et surtout l'Espagne, investissent beaucoup dans l'île et c'est cette même Espagne qui a grandement contribué à la réhabilitation de la Vieille Havane. S'il fallait résumer crument le drame de Cuba, c'est qu'il est le dernier pays au monde à croire qu'un Bac + 7 (médecin, par exemple) doit recevoir le même salaire qu'un titulaire du certificat d'études. Donc que ton ami Karl reste dans le domaine des idées et ne s'aventure pas dans celui des attaques personnelles et l'on pourra avoir des discussions sérieuses !
"Rêve fumeux", imputation au concept de "DDP" de...
Frédéric C.
28/07/2023 - 20:56
... l'oligarchie Russe actuelle, c'est un peu court, Albè, reconnaissez le, et c'est une attaque indirecte contre le marxisme dont le propos de KP semble un peu irrigué... Je vous suis certes quand vous évoquez l'évolution des mentalités à Cuba avec les générations successives. Mais pas quand vous parlez de Karl comme ",communiste officiant dans une TV poubelle"! D'abord il n'est plus au PCM depuis longtemps; ensuite à ce compte-là on attaquera E.Marajo pour "officier" dans une TV pas toujours géniale. Je n'accepte pas ce genre d'amalgame. Pour la DDP, ce n'est pas à elle qu'est due le règne de l'oligarchie Russe (ou des milliardaires chinois, ou de la dictature nord-coréenne), mais à la dégénérescence bureaucratique qu'a connu la Russie Soviétique au début des années 1920. Dégénérescence liée en particulier à la guerre civile puis d'intervention extérieure (plus de 10 armées nationales, dont la France) coalisées pour étouffer la jeune République Soviétique. En 1921-22, après 8 ans de guerre, la Russie était exangue, les militants ouvriers bolcheviks était souvent morts sur le front, et une bureaucratie parasitaire s'était constituée. Elle se développa, dirigée par Staline, fit éliminer les ppaux artisans de la Révolution d'octobre (Procès de Moscou, assassinat de Trotsky). Certains parlèrent de capitalisme d'Etat... Toujours est-il que cette caste bureaucratique souhaitait plus de privilèges, dont celui d'investir directement, d'HÉRITER... Le régime étant liberticide et impopulaire, finalement qqs coups de boutoirs suffirent pour que le régime s'écroule et que s'opère une RESTAURATION DU CAPITALISME (je ne dvpé pas plus)... Pour "l'homme nouveau", ne rigolez pas : ce n'est pas Marx qui a développé le concept, mais Lénine (à tort selon moi: "L'Etat et la révolution" est des ouvrages de littérature marxiste le plus marqué par un parfum anarchisant, au sens péjoratif du terme) et surtout par Che Guevara ("Le socialisme et l'homme à Cuba"). Cherchez donc de vrais arguments pour réfuter telle ou telle thèse du marxisme, mais évitez SVP les raccourcis... Le propos de KP me semble inspiré par les questions de justice sociale. Est-ce la crime, dans un monde où règne l'égoïsme le plus effréné, ou s'effacent les valeurs de solidarité, de respect pour les anciens, et où se dvpé la violence primaire au quotidien, comme on le voit souvent en Mque ? Selon moi, non: il FAUT poser les problèmes, des questions, et essayer d'y répondre, même si ce sont des "questions qui fâchent". Sans vouer aux gémonies celui qui les pose sous prétexte qu'il aurait naguère été membre de tel parti politique. Le débat, oui! L'invective indirecte sous prétexte idéologique, non!... Ou alors considérons une bonne fois pour toutes que péyi-a krazé, sa pa menm la penn bòkanté, kidonk FK pa ka sèvi ayen, sé ayen ki bat sous ki la... Je crois que ce serait une grave erreur d'aller dans cette direction.//PS: les Marx Brothers sont très drôles, mais tout n'est pas à jeter aux chiens chez Karl Marx, même s'il s'est parfois trompé (sur la guerre américano-mexicaine, sur sa façon parfois de parler des "Juifs", même si lui-même était un juif déconfessionnalisé; et sa pensée était en permanente évolution (ce n'est pas une série de préceptes intangibles, une Bible, un Coran ou une Torah...)
FREDERIC...
Albè
28/07/2023 - 22:25
...bourik ! Si yo té kriyé'y Frédérik-Bourik adan an diskision politik ou té kay kontan ? Arété tibwen ! KP kriyé mwen "Albè Bonb-Bè" aloski man pa janmen jouré'y. En plus, il qualifie le prénom créole "Albè" de, je cite : "pseudo faussement populaire". J'ai failli tomber de mon siège. Ne saurait-il pas qu'Albè est la forme créole d'Albert tout comme Piè l'est de Pierre, Kanmi de Camille ou Viktò de Victor ? Ces prénoms créoles seraient-ils "faussement populaires" ? DU GRAND N'IMPORTE QUOI ! Mais bon, revenons au sujet du débat et laissons certains avec leur inconscient par rapport au créole. Vos leçons quant à l'inutilité de FONDAS KREYOL m'ont fait sourire. Avez-vous déjà de toute votre vie créé un seul journal-papier ou site-Internet ? Savez-vous que cela coûte du temps et de l'argent à ceux qui s'en occupent ? Surtout pour un site comme FONDAS qui est dépourvu de toute publicité par refus de la publicité capitaliste justement. Avant de vous posez comme grand donneur de leçons, regardez-vous d'abord dans un glace ! Enfin, tout votre développement wikipédiesque sur la Russie de Lénine, vous pouvez les gardez vous pour car Staline et Lénine ont été les tout premiers à avoir mis en oeuvre les principes de Marx et leurs régimes se sont fracassés contre la réalité laquelle est têtue. Raconter que "C'est Lénine, c'est pas Marx et blablabla..." est risible. On a l'impression d'être dans une cours de récréation. Ce n'est nullement défendre le capitalisme, déjà condamné de toute façon par le compte à rebours écologique, que de dire que le communisme n'est pas mieux malgré ses belles intentions de départ. Tous deux fracassent la Nature et celle-ci leur demandera des comptes incessamment sous peu.
Albè, non, mwen pa té kay kontan...
Frédéric C.
29/07/2023 - 04:12
...si yo té fè la fèt épi non mwen, an moun ensilté mwen franchman. Sonjé, sa ja rivé mwen épi an sèten Rose man kwè, mè boug ta-a pa té ni piyès fon. Je lui ai renvoyé la monnaie avec intérèts... Quand je parlais ainsi de FK: au cas où vous en douteriez, CE N'ÉTAIT PAS MA PENSÉE, BIEN AU CONTRAIRE ! Ce journal en ligne est indispensable pour le débat public et l'information, si les Mquais veulent s'en saisir. J'ai déjà dit ailleurs que le Dir.Pub. fait là un boulot formidable... Pour mon propos sur FK, c'était l'illustration de l'aboutissement d'une approche suprêmement pessimiste de l'avenir du pays ("péyi krazé" on fwa pou tout). Mais, peut-être ne le savez-vous pas: cette approche hyper-pessimiste n'est pas la mienne : je garde espoir. A mon modeste niveau, j'essaie de réfléchir, sans me prendre pour ""La Lézarde" de la pensée" ("le Danube se la pensée c'était déjà pris" par qqn ayant fait le grand saut, c'est ce cul kra kra!). Donc je soutiens FK comme j'ai soutenu MK... Pour mes "dvpts wikipédiesques": arété la! Je fournissais une explication, tout comme vous et KP aviez chacun fourni la vôtre. La vôtre, je ne la partage pas du tout, mais je ne l'ai pas qualifiée de "dvpt wikipédiesque", ce qui est une façon de disqualifier en vrac des arguments. Encore une fois, je ne crois pas que les oligarques russes soient le produit de telle pensée de Marx (DDP en particulier). Les circonstances historiques, que Marx et les autres ne pouvaient pas prophétiser (Marx n'était pas un devin, un gourou), ont largement déterminé la suite. C'est cela seulement que je voulais exprimer. Mais évidemment c'est une opinion personnelle, qu'il faut respecter comme moi je respecte les autres. Il nous faut apprendre à "écouter l'herbe pousser" (c'est de Marx), écouter nos interlocuteurs. Mais souvent on n'y arrive pas, on s'emporte, et ça flanque par terre des débats intéressants. Dommage : soyons plus tolérants et patients entre nous. J'arrête là : je ne veux pas m'ériger en pseudo professeur de morale.
CATECHISME
Albè
29/07/2023 - 08:03
Enfant, je refusais le catéchisme chrétien, jeune homme, j'ai refusé le catéchisme marxiste, adulte, j'ai refusé le catéchisme fanoniste et à présent je refuse le catéchisme écologiste (même si je sais bien que le compte à rebours écologiste a commencé). Les catéchismes, quels qu'ils soient, aboutissent toujours à des tyrannies.
Albè, il n'y a pas de cathéchisme qui vaille...
Frédéric C.
29/07/2023 - 12:35
...il n'y a pas de "cathéchisme marxiste", ni "fanoniste", ni "maoïste", ni "léniniste", même si certains se sont employés à toutes forces à "cathéchiser" les pensées de ces hommes. Marc a écrit pendant 40 ans (1844-1883) et s'est parfois mis le doigt dans l'œil jusqu'à l'omoplate. Sa pensée était en permanente évolution. Il y a une grande évolution entre ses "Carnets philosophiques" de 1844 et "Travail salarié et capital". Il abordait plusieurs champs de la connaissance, pas tous évidemment ! Idem pour Lénine, qui a effectué des virages à 180 degrés (sur les modalités d'exercice du pouvoir 'prolétarien': il y a un grand écart entre "L'État et la révolution" (1916 ou début 17) et "La maladie infantile du communisme" (1920). Il a d'abord fait confiance au militant Staline, mais dans son testament demande que S. soit déplacé du poste de SG car trop brutal, etc. Quand je lis "Les DT" de Fanon et la description de certains régimes africains, j'ai l'impression de lire une analyse du régime de Boumediene. Etc. Donc oui ! il faut refuser tout cathéchisme. Mais il faut quand même reconnaître ce que tel penseur a pu porter de positif à l'humanité. C'est tout. Ceux cités, + Guevara, Sankara, Samir Amin, Eric Williams, Césaire, Glissant, Ménil et quelques autres en font partie. C'est tout. Les "cathéchismes" et les dogmes, on a déjà donné, en effet, merci!
JEUNESSE ACTUELLE
Albè
29/07/2023 - 20:08
Heu...Je crois que le temps s'est arrêté quand je vous lis. Pour vous, je veux dire car aucune des personnes que vous citez ne leur sont connues, excepté Fanon mais juste pour toujours la même et unique citation : "Chaque génération doit...".
Albè, je ne comprends pas ce que...
Frédéric C.
30/07/2023 - 06:44
... vous dites par "le temps s'est arrêté pour vous...". Je répondais à votre observation sur les "cathéchisations" de certains penseurs progressistes et pensées... Mais ce n'est pas grave : on échange, on s'explique, quand il y a malentendu on essaie d'y voir clair... Dès lors que, en dépit des divergences, nous nous respectons et ne nous insultons pas, le débat reste possible... Je prenais l'exemple d'"ancêtres" parce qu'ils ont été TRÈS cathéchisés, au niveau Mquais et mondial. Et qu'hélas parfois ça continue.
CE QUI M'INTERESSE, MOI...
Albè
30/07/2023 - 20:03
...c'est de savoir si les nouvelles générations antillaises sont intéressées par Marx, Lénine, Trostsky, Mao et les autres. Si tel était le cas les petits partis d'extrême-gauche, ne disposant pas d'élus ou refusant le jeu électoral, aurait rallié l'ensemble de notre jeunesse. Or, tel n'est pas le cas ! Cette jeunesse préfère Kémi Séba et les autres bouffons du panafricanisme.
Albè, je comprends ce que vous dîtes, mais...
Frédéric C.
31/07/2023 - 19:07
...il y a un hic!... Que les nouvelles générations antillaises ne soient pas intéressées par les auteurs que vous citez (vous auriez pu ajouter René Dumont, S.Amin et quelques autres), c'est une chose. Cela leur retire-t-il leur pertinence, au moins en partie ? Non.... Par exemple, pour comprendre notre histoire (et même l'actualité), on ne peut pas faire l'économie d'une analyse de classes, çad d'une analyse marxiste. Car qu'était l'esclavage colonial sinon, fondamentalement l'exploitation des esclaves (classe en soi) par un groupe d'exploiteurs propriétaire d'esclaves ? C'était de la lutte de classes (même s'il y avait des couches intermédiaires, comme partout). Qd l'esclavage a été formellement supprimé, l'exploitation des mêmes par les mêmes a continué pendant longtemps... Aujourd'hui, quand une grève se déclenche, c'est encore de la lutte de classes. Il n'y a pas que cela, évidemment (il y a la dimension "surdétermination" par le "centre" colonial, comme dirait S.Amin, plus les dimensions "conflits raciaux", "aliénation culturelle" que le marxiste Ménil avait notée), mais il y a cela AUSSI. Qu'une approche de ce genre ne vous convienne pas, c'est clair ! Mais poser le pb ainsi ne peut pas être balayé d'un revers de main... Les national-maoïstes ont essayé de durcir le mouvement, mais n'oubliez pas qu'avant leurs multiples scissions ils avaient conquis une certaine implantation... Maintenant, si certains ne jurent que par K.Séba, c'est plutôt un recul, ne croyez vous pas ? Que très peu de gens se mobilisent contre la cause de la montée de la mer qui grignote inexorablement notre territoire, c'est une catastrophe... Alors que dans le même temps, on accueille K.Seba comme un messie "internégriste", ce qui permet d'occulter la question nationale , c'est gravissime. Est également gravissime le fait qu'une fraction importante de cette jeunesse va jouer au brennen bonda au Vauclin ou à Rivière-Salée! Tout cela illustre bien le désarroi "idéologique" des jeunes concernés. Je sais, "idéologique", ça sonne "marxiste", mais c'est pourtant de ça qu'il s'agit. En clair, ce n'est pas parce que des corps de pensée ont été conçus par des non-caribéens qu'il ne sont pas du tout opératoires pour nous... Pour prendre un exemple plus contemporain, Glissant n'a-t-il pas été influencé par le concept de "rhizome" (de Deleuze, je crois) pour créer le concept d'"identité-rhizome", d'"identité -relation", si pertinent à l'époque contemporaine ? La jeunesse Mquaise et gpéenne s'en fout, dans l'ensemble. Cela enlève-t-il sa pertinence au concept et à la réflexion qui la sous-tend? Absolument pas... Au fond, nos façons d'analyser les choses ne sont pas si éloignées que cela... Notez bien que nous sommes capables d'exposer nos divergences (réelles) sans nous insulter, ce qui n'est quand même pas mal... Bien à vous.
Et notez bien, Albè, que les gens comme Nahel...
Frédéric C.
31/07/2023 - 19:24
... comme ceux qui vivent dans des quartiers si populaires (même ceux qui commettent des délits plus ou moins graves) sont considérés comme des "classes dangereuses" par les nantis et les gros bourgeois qui nous gouvernent. Les mesures que prend le Gvt (la répression tous azimuts et rarement des mécanismes d'intégration), n'est-ce pas l'expression déformée d'une accentuation de la lutte des classes pour obliger les révoltés à se "tenir tranquilles"? Vous ne croyez que, à travers le texte présenté, ce n'est pas, sur le fond, d'une analyse de classes qu'il s'agit, du moins DANS LA DÉMARCHE, à défaut de l'être "dans la lettre"?