Néo-titulaires menés en bateau par les députés martiniquais

   Il y a deux semaines, nos chers députés fraîchement élus avaient sollicité une rencontre avec le ministre flambant neuf de l'Education Nationale, Pap N'Diaye, au sujet de la situation des néo-titulaires, ces jeunes Martiniquais ayant réussi à un concours de l'enseignement secondaire et qui, pour leur premier poste, se voient mutés dans la "doulce France, patrie de mes aïeux". Plus précisément dans l'académie de Versailles (mais très loin du château de Louis XIV évidemment). 

   A entendre nos députés, le ministre leur aurait donné des assurances comme quoi des solutions alternatives seraient proposées à ces 17 néo-titulaires. Lesquelles ? Mystère et boule de gomme. Et puis voici que la rentrée scolaire arrive et que seuls deux d'entre eux sont nommés dans l'ile aux fleurs, cela pour des raisons familiales et non grâce à l'intervention de nos parlementaires "souverainistes" à écharpe bleu-blanc-rouge. Du coup, nouvelle mobilisation et cette fois au rectorat de la Martinique en compagnie du plus "initil" de ces députés. Réponse de la rectrice fraichement nommée : la décision de conserver les néo-titulaires au pays ne dépend pas d'elle mais du...Ministère de l'Education nationale. 

   Welto ki la ! se serait exclamé Ti Sonson en dialecte kalinago-kémite.

   Non, tout cela n'a rien de risible. Il s'agit tout simplement d'une nouvelle confirmation du vèglaj systématique employé par nos parlementaires dont chacun sait bien qu'ils ne sont d'aucune utilité dans cette ex-néo-de-facto-colonie qu'est la Martinique, celle que jadis-hier-autrefois, un éminent poète du cru qualifia ou plutôt crut bon de qualifier de "plus petit canton de l'univers".

Commentaires

Agitation

MONTHIEUX Yves-Léopold

16/09/2022 - 11:49

Jamais dans l'histoire politique contemporaine, des députés martiniquais n'ont manifesté autant d'agitation verbale, palliatif à leur vacuité politique, que ceux qui errent aujourd'hui au sein d'une Nupes qui n'a manifestement pas été faite pour eux. Sachons néanmoins gré à celui qui ose reconnaître que sa présence au Palais Bourbon est tout à fait accidentel.

Tourner en rond, rond ,rond

Veyative

17/09/2022 - 09:09

J'ai entendu un député réclamer l'organisation d'un concours avec affectation en Martinique, puisque ce dispositif existe. Oui mais quid des inscriptions ? Elles ne peuvent être réservées aux seuls candidats de Martinique me semble-t-il? Donc lors des résultats il peut ne pas y avoir de lauréats de Martinique....

BOUFFONERIE

Albè

17/09/2022 - 10:18

Le député dont parle Rose a l'habitude de raconter n'importe quoi ! Il a même lancé un "Appel de Terreville" sur les marches du rectorat quand il était allé accompagner les néo-titulaires. Ce n'est pas l'Appel du 18 juin mais dans sa petite tête, ça y ressemble sans doute. Oui, Rose, même avec un concours avec affectation en Martinique, rien ne dit que seuls les Martiniquais "de souche" auront le droit de s'y présenter. Bref, les Martiniquais ont les élus qu'ils méritent !

Albè surveille tes propos....

Rose

17/09/2022 - 14:13

Je n'ai jamais évoqué un quelconque député ...C'est Véyative qui a parlé d'un député qui réclamait un concours....

AUTANT POUR MOI

Albè

17/09/2022 - 15:21

Milles excuses, Rose ! J'ai sans doute lu trop vite. C'est en effet Véyative qui a parlé du député en question. Mais ça ne change rien à l'appréciation que je porte sur ce monsieur.

En la matière, les élus n'ont pas de pouvoirs.

OuiNon

19/09/2022 - 22:35

Quand on passe un concours d'entrée à l'Education nationale pour enseigner dans le secondaire, on sait qu'en cas de réussite, on sera géré au niveau national (français). C'est pareil aux douanes et pour nombre de fonctionnaires.
Le lieu d'affectation n'a rien à voir avec l'endroit où l'on a passé le concours. Sinon, on irait passer le concours où l'on veut être affecté.
Il reste que pour les affectations, la première ou les suivantes, la situation individuelle particulière de certains peut être prise en compte. Mais c'est de l'exception.
En la matière, les élus n'ont pas de pouvoirs.

PAS DE POUVOIRS ?

Albè

20/09/2022 - 06:43

Si les élus n'ont pas de pouvoir, pourquoi se livrent-ils à ces pitreries comme le risible "Appel de Terreville" lancé par JP Nilor sur les marches du Rectorat de Terreville ? D'ailleurs, ne sont-ils pas les premiers à savoir qu'en matière de concours "national", les élus ne peuvent pas changer les règles et le transformer en concours régional ?

Concours régional ?

OuiNon

20/09/2022 - 13:39

Actuellement, on ouvre au concours le nombre de postes nécessaires au niveau national (français). Ceux qui réussissent sont répartis entre. ces postes. Peu importe l'endroit où ils ont passé le concours.
On peut imaginer un concours territorial pour le nombre de postes nécessaires au niveau territorial. Si l'Education nationale décide qu'il n'y a pas de besoins au niveau territorial, vu la baisse de la population scolaire, il n'y aurait pas de concours. Rien n'empêcherait non plus à n'importe quel citoyen français de concourir, avec l'assurance d"être nommé sur place.
Evidemment, ce pourrait aussi être différent. Encore faudrait-il qu'il y ait des propositions concrètes et chiffrées.
---
Il y a quelques années, des élus locaux ont milité pour la suppression de la prime d'installation de la fonction publique. L'idée était de ne plus attirer en Martinique les fonctionnaires métropolitains par cette prime et donc de favoriser le retour de fonctionnaires antillais.
Comme d'habitude, on n'a pas de bilan, du reste difficile à officialiser en l'absence de statistiques ethniques. A titre personnel, il me semble que c'est surtout la profil des Métros qui a changé : des jeunes ont remplacé les vieux.
Mais ce qui n'avait guère été pris en compte pas les élus, c'est que la prime d'installation supprimée, elle n'a plus été versée non plus aux Antillais affectés en France !

Gestion autonome des profs en Martinique !

MONTHIEUX Yves-Léopold

20/09/2022 - 16:35

Dans le registre de plus d'autonomie et du rapprochement du niveau de décision en Martinique qui sera le thème principal du congrès, voilà un sujet qui revient chaque année et qui se révèle un vrai problème quand on voit le nombre de manifestations vaines qu'il suscite et l'implication non moins vaine de parlementaires et de ministres. La régionalisation du concours et de la gestion des carrières à l'image de ce qui se fait pour les professeurs des écoles devrait régler l'essentiel du problème. Les élus du congrès devraient inscrire ce sujet qui est plus important que le pouvoir de couper un arbre protégé. Bien sûr, des candidats des autres académies pourraient s'y présenter, mais dans des proportions marginales comme c'est le cas pour le concours des professeur des écoles. La proposition de suppression des 40% qui rendrait la destination moins attrayante pourrait être catastrophique. De nombreux enseignants trouveraient alors intérêt à enseigner en France. Sinon, avoir l'assurance de travailler au pays avec une majoration de 40% sans jamais quitter la Martinique : un sacré avantage par rapport aux bacs + 5, 6 et compagnie qui sont partis se coltiner à toutes les difficultés loin de leurs parents et qui ne trouvent pas à travailler chez eux !

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