S'il y a une bonne chose, une seule, à tirer de l'élection de D. Trump à la présidence des Etats-Unis, c'est bien celle-ci : la fin du "Rêve américain".
On peut alors pousser un grand 'OUF !" de soulagement.
Tout un chacun sait ce que recouvre cette expression à savoir que ce pays est une sorte de paradis terrestre, voire même LE paradis terrestre. Celui où n'importe qui, fut-il étasunien ou immigré, peut "réussir dans la vie" c'est-à-dire s'enrichir, parfois même devenir milliardaire pour peu que l'on travaille très dur, qu'on ait l'esprit d'entreprise et que l'on respecte les lois du pays. Dès lors, tout un chacun, qu'il soit natif de Mongolie ou d'Haïti, du Paraguay ou du Nigeria, et même des pays dits développés (France, Italie, Japon etc...) embrasse ledit rêve et met tout en oeuvre pour débarquer au pays de l'Oncle Sam. Sauf que...
Sauf que personne__appelons-les les rêveurs du paradis yankee !__ne se demande pourquoi la plupart des Etasuniens autochtones (Amérindiens) et néo-autochtones (Blancs, Noirs etc...) ne parvient pas à réaliser ledit rêve. Hormis une poignée de milliardaires bien entendu ! Les premiers, dits American Indians, croupissent dans des réserves où le seul signe de richesse sont des...casinos, possédés par quelques-uns d'entre eux, où des joueurs d'autres groupes ethniques, notamment les Blancs, viennent dépenser leur argent. A part cette manne qui ne profite qu'à une petite minorité d'Amérindiens, il n'y a dans ces réserves que pauvreté, alcoolisme, drogue et prostitution. Le "rêve américain", les authentiques américains, les autochtones, n'en ont jamais profité !
Qu'en est-il des Blancs alors ? S'il est vrai que les Etats-Unis sont le pays le plus riche du monde, il existe une classe ouvrière blanche qui, surtout dans les usines automobiles, peine à joindre les deux bouts et qui, à cause de la concurrence des voitures japonaises, sud-coréennes et allemandes, a subi des licenciements massifs tout au long des dernières décennies. La région de Chicago, par exemple, s'en est trouvée quasiment sinistrée. Quant au sud des Etats-Unis où avait sévi l'esclavage des Noirs, elle n'a jamais réussi à rattraper le nord et toute une fraction de la population blanche, méprisamment qualifiée de Red necks (Cous rouges) par les élites__en créole, on dirait Bétjé-griyav__vit dans des conditions lamentables. L'actuel vice-président des Etats-Unis, J. D. Vance, est l'un d'entre eux. Il suffit de lire sa biographie dans laquelle il décrit en détail son enfance pour s'en rendre compte. Ce sont, paradoxalement, ces déclassés blancs qui votent majoritairement pour le milliardaire Donald Trump tout comme les ouvriers blancs du Nord qui ont été licenciés brutalement au fil des décennies. Pas de "rêve américain" pour toutes ces personnes pourtant !
S'agissant des Noirs, nous qui ne sommes pas Etasuniens, avons une vision complètement fausse d'eux. D'abord, nous sommes persuadés qu'ils sont très nombreux parce que nous les voyons briller dans le sport, la danse, la musique, la télévision ou le cinéma. Or, les Noirs américains ne sont que...12% de la population étasunienne soit 46 millions sur 350 millions d'habitants. Ensuite, nous croyons que leur communauté a accompli des pas de géant entre l'époque où leurs ancêtres ramassaient le coton en tant qu'esclaves dans le Mississipi ou l'Alabama et l'époque de Barack Obama ou Kamala Harris. Nous nous trompons sur toute la ligne ! Jamais un descendant d'esclave noir américain n'a accédé au plus hautes fonctions que sont celles de président ou de vice-président ! En effet, la mère d'Obama était une Blanche et son père un Kenyan. Quant à Kamala Harris sa mère était une Indienne (de l'Inde) et son père un Jamaïcain. Enfin, nous ne savons pas, pour la plupart d'entre nous, que dans les quartiers noirs sévit la drogue, la violence, le chômage, en clair la désespérance sans même parler du fait que pour un policier blanc, un Noir, surtout s'il est jeune, est un délinquant potentiel qu'il convient de mettre hors d'état de nuire. Des George Floyd il y en a presque chaque semaine, sauf qu'il n'y a pas toujours quelqu'un pour filmer la scène et donc aucun moyen d'alerter l'opinion publique tant étasunienne qu'internationale. Un chiffre en tout cas : la communauté noire est la seule dans laquelle la mortalité infantile n'a cessé d'augmenter depuis la fin du 20è siècle. Génocide silencieux par conséquent...
Les "rêveurs de paradis" du reste de monde ne savent pas tout cela. Ou alors préfèrent l'ignorer...
Ils s'imaginent pouvoir devenir, une fois installés aux Etats-Unis, des Oprah Winfrey, Whoopy Golberg, Lebron James, Michael Jackson, Tiger Woods et autres milliardaires noirs. Sauf que l'écrasante majorité de ces immigrés finira comme serveurs de restaurant, femmes de chambre dans les hôtels (comme Nafissatou Diallo, la Guinéenne que DSK avait ou avait été soupçonné d'avoir agressé sexuellement), ramasseurs de fruits dans les plantations, plantons, livreurs-Easy, laveurs de voiture, filles de salle dans les hôpitaux etc..., professions nullement méprisables mais qui ne correspondent pas du tout au "rêve américain" que ces immigrés (venus du monde entier) avait caressé.
En les expulsant en masse depuis quelque temps, Donald Trump met donc fin à ce rêve fallacieux et c'est une excellente chose.
Cependant, chacun d'entre nous, à son modeste niveau, peut, en restant dans son pays, riposter à la politique scélérate et raciste de l'homme à la chevelure orange. Oui, modestement... Des exemples ? Vous aviez envisagé de vous rendre à Miami pour les vacances, eh bien, retournez à votre agence de voyage et annulez ! Ou plutôt changez de destination : le Mexique, la République Dominicaine, la Tunisie, le Sénégal, l'île Maurice, l'Indonésie etc..., vous accueilleront à bras ouverts ; vous êtes universitaire et on vous invite à donner une conférence dans quelque université étasunienne, eh bien annulez aussi ! ; vous êtes chanteur ou musicien, ne participez à aucun concert se déroulant à New-York ou à Los Angeles ; vous êtes écrivain et un prix littéraire américain vous est attribué, refusez-le publiquement ! ; vous êtes accro ou addict au Coca-Cola, eh bien préférez désormais quelque boisson sucrée de votre propre pays ou d'ailleurs ! ; vous courrez d'habitude voir au cinéma les blockbusters étasuniens, eh bien, préférez n'importe quel film d'un autre pays !
Seul un boycott mondial peut ramener les Yankees à la raison.
Mais, rétorquera-t-on, faire cela reviendrait à ignorer que tous les Etasuniens ne sont pas des trumpistes et que plus de 70 millions d'entre eux ont voté pour Kamala Harris (sans même parler des 90 millions d'abstentionnistes). Réponse : ce boycott mondial n'a aucunement pour objectif de pousser Trump et Vance à faire machine arrière. Ce serait à la fois présomptueux et ridicule. Ils se fichent pas mal de ce que pense ou fait le reste du monde.
L'objectif est de pousser les Etasuniens anti-Trump à se bouger un peu le cul...
Ki koté i ka graté grenn dépité-a ? Adan an lasansè ?
Lire la suiteIl fallait lire « Albè, bom bè », mais Albè a dû rectifier!!!
Lire la suiteMé non Albè, nom bè, y pa ka graté gren-li, y ka graté gré dépité-à
Lire la suiteLes martiniquais on refusé, lors de la consultation de 2010, un tout petit bout d’autonomie, ce e Lire la suite
Chacun sait que bon nombre de députés martiniquais, et ça depuis des décennies, ont toujours deux Lire la suite