"Tu qoque, mi filii ?", se serait étonné César au moment où son fils Brutus lui plantait un couteau dans le dos. A noter que le mot latin "quoque" signifie "aussi" et n'a aucun rapport avec son presque homophone créole.
Bref, cette phrase signifie : "Toi aussi, mon fils ?". Et elle pourrait, par-delà les siècles, être prononcée non plus sur les berges du Tibre, mais sur celles de Trou au Diable, entre Sainte-Luce et Rivière-Pilote, au sud de l'île aux iguanes (Jouanakaéra) comme les autochtones Kalinagos désignaient la Martinique avant la débarquée des soudards européens. Le problème de certains pères est qu'ils ne savent pas choisir leurs fils et que c'est bien fait pour leur tronche quand ledit rejeton leur tire le tapis sous les pieds ou manoeuvrent pour les jeter aux oubliettes de l'Histoire.
Re-bref...
En tout cas, à l'approche d'élections territoriales fort disputés (14 listes en lice), il nous a semblé intéressant de recenser les meilleures citations du "jeune" Brutus lucéen qui est en politique depuis...23 ans déjà et qui approche de la soixantaine. Les voici :
. "Je défends pour ma part et ai toujours défendu l'andidantité" (Commentaire : ne surtout pas confondre "andidantité" et "andidantété", le premier appartenant apparemment au lexique intellectuel comme "antillanité" ou "créolité" tandis que le second, lui, appartient au lexique anatomique. Sauf qu'il n'existe à ce jour aucun texte permettant de se pencher sur "l'andidantité". Pas le moindre opuscule, article de journal ou de site-web, ni même banal post-Facebook !)
. "Je suis fier de mes ancêtres gaulois !" (Commentaire : phrase prononcée lors d'un vibrant discours à l'Assemblée nationale en la ville de Lutèce sans que cela déclenche une cascade de rires dans les travées pourtant peuplées d'authentiques descendants de Vercingétorix).
. "Il n'a qu'un diplôme d'ingénieur des années 50 !" (Commentaire : spéciale dédicace adressée à l'un des chefs de son ancien parti. Reste à espérer que le médecin personnel du Brutus lucéen a un diplôme des années 2010 ou 2020. De même que les pilotes des avions qu'il emprunte pour se rendre en Gaule).
. "On ne peut pas confier la Martinique à quelqu'un qui n'a jamais ouvert un ordinateur !" (Commentaire : spéciale dédicace au chef chaben de son ancien parti. Mais, peut-on confier un pays à quelqu'un qui, de toute sa déjà longue vie (il approche de la soixantaine tout de même) n'a jamais exercé d'autre profession que celle de politicien, et ça grâce à son papa chaben ? That is the question ! dirait Ti Sonson).
. "Gadé mwen an mitan zié épi répété sa ou ka di la-a !" (Commentaire : phrase de "major" lancée en septembre 2018, selon le site Bondamanjak, au visage de son papa chaben qui lui demandait de quitter une réunion du parti, déjà convaincu qu'était ce dernier de la trahison de son dauphin et des manigances du G20. Mais, enfin une phrase correcte en créole, chez celui qui parle bien mieux le gaulois que le ti-sonson !).
. "Péyi-a est le seul parti du paysage politique français à être coprésidé " (Commentaire : c'était sur RCI le 02 mai dernier. Sans doute que sa langue s'est échappée et qu'il a voulu dire "du paysage politique gaulois". En plus, c'est complètement faux car le Parti animaliste est coprésidé__c'est vérifiable à l'aide de Google__par Florence Juralina, Hélène Thouy, Isabelle Dudouet et Valentin Bernard. Il s'agit d'un parti qui a des conseillers municipaux un peu partout à travers l'Hexagone et qui défend les chats et les chiens abandonnés par leurs propriétaires, les perroquets enfermés dans des cages et les veaux scélératement abattus pour faire des kebabs).
. "La Martinique n'a pas besoin d'un homme providentiel, elle a besoin d'une équipe providentielle, elle a besoin d'un peuple providentiel) (Commentaire : toujours pendant cette même émission sur RCI. Difficile de comprendre cette notion de "peuple providentiel". Même l'Académie française (pardon, gauloise !) y perdrait son...latin. Bon, tout un chacun connaît le "peuple élu" mais jusqu'à preuve du contraire les Martiniquais ne descendent pas de ceux qui ont traversé la Mer rouge à pied pour fuir la vindicte des pharaons).
. "Je suis RVN mais pas dans le nptk" (Commentaire : post sur la page Facebook de Brutus qui répondait à des activistes l'accusant de double langage. Au fait, pour les non-initiés, RVN signifie "Rouge-Vert-Noir" et "nptk" signifie "n'importe quoi". Ces activistes ont raison pourtant, Brutus comme l'autre frère Dalton de l'Anse Couleuvre, est RVN quand ça l'arrange et BBR (Bleu-Blanc-Rouge) quand ça l'arrange aussi).
. "On ne peut pas discuter avec eux ! Nous nous désolidarisons d'eux et feront un communiqué en ce sens" (Commentaire : phrases attribuées aux frères Dalton lucéen et prêchotain par Sainte-Rose Cakin, maire de Macouba, dans une déclaration faite en gendarmerie. C'était à propos des militants RVN qui avaient investi la distillerie JM au Macouba et y avaient arraché quelques étiquettes sur des bouteilles de rhum, certaines s'étant malencontreusement fracassées par terre pendant l'opération. Les deux zouaves ont aussitôt nié avoir prononcé ces phrases qui une fois de plus dénotent leur mentalité faux-cul, sauf que la déclaration du maire macoubéen a été faite sous serment comme il se doit).
. "Des marchés sont donnés aux multinationales aux détriment des entreprises martiniquaises (Commentaire : déclaration fait lors de la plénière de la CTM du 22 décembre 2020. Vu que le Brutus ne connait strictement rien à la question des marchés publics quoiqu'étant député, pareille accusation, évidemment infondée puisqu'une règlementation très stricte encadre l'attribution desdits marchés, dénote l'esprit tordu du bougre).
. "Aujourd'hui, je connais la force de la prière. Sé Bondié ki ka désidé !" (Commentaire : phrase prononcée lors d'un discours fait à quelques jours des élections territoriales dans un temple évangéliste. Question : de quel "Bondié" s'agit-il ? Celui que les colons européens ont imposé aux Africains qu'ils ont réduits en esclavage et déportés aux Antilles ? Sinon le pasteur de ce temple évangéliste qui se la joue gourou aurait déjà eu quelques ennuis avec la justice par le passé).
. "J'ai subi six opérations chirurgicales car l'an dernier, j'ai été très malade. C'est la prière qui m'a sauvé" (Commentaire : extrait du même discours dans le même temple évangéliste. Comme le chirurgien avait sans doute un diplôme des années 50, il a bien fallu que Jésus intervienne, n'est-ce pas ?).
. "Soyons donc Français à part entière pour atteindre l'universel patrimonial !" (Commentaire : phrase prononcée à l'occasion du débat sur le classement des Pitons du Carbet et de la montagne Pelée au Patrimoine mondial de l'UNESCO. On a beau la lire et la relire, on n'y comprend strictement rien. Sans doute un problème de lexique. Ou alors de syntaxe. Hum !)
...toute la "classe politique" (qui n’est d’ailleurs pas une "classe sociale") sur le même plan ? Lire la suite
...ou ka trouvé tout diks-li, òben yo ka viré enprimé tou sa i fè-a vitman présé! Lire la suite
...À une époque pas si lointaine, l’adjectif qualificatif "national" était fréquemment utilisé po Lire la suite
ce sera très drôle! Lire la suite
...vous vous bouchez les yeux quand il s'agit d'identifier les VRAIS responsables de la situation Lire la suite