Après avoir été menacée de disparaitre, « te reo » plus populaire que jamais.
Te reo, la langue Maori a été interdite dans les écoles du pays sur une longue période du 20ème siècle. A cela s’est ajouté, l’exode rural des communautés Maories dans les années 1980. A peine 20% de la populaire parlait alors couramment la langue. Heureusement, aujourd’hui la situation tend à changer considérablement et Te reo est de nouveau enseigné dans les salles de classe. Le gouvernement de Jacinda Ardern s’est fixé l’objectif ambitieux de compter plus d’un million de personnes capable de s’exprimer en langue Maori d’ici 2040 !
Le recensement de 2013 montrait que seul 21.3 % de la population Maori était capable de s’exprimer en Te reo. Un rapport officiel de 2010 tirait d’ailleurs la sonnette d’alarme sur la fragilité de la langue et le risque de la voir progressivement disparaitre. « Te reo est dans une situation critique » indiquait le rapport et « les nouvelles générations de Maori ne savent plus parler couramment Te reo. »
Heureusement, en quelques années, la situation a bien changé et la langue Maori surfe aujourd’hui sur une popularité retrouvée parmi les néo-zélandais, prêts à honorer et défendre leur culture. Les écoles et les universités proposent des cours de Te reo et de nombreux artistes musiciens, poètes, rappeurs… choisissent de s’exprimer dans cette langue. Des mots Maori tels que “kai” (nourriture), “whanau” (famille) et “mana” (prestige) font partie du langage quotidien. Ce renouveau de la langue Maori s’exprime également à travers le fait de plus en plus de kiwis choisissent le mot « Aoteraro » plutôt que « Nouvelle-Zélande » pour identifier leur pays.
Jacinda Ardern est une fervente défenseuse et une passionnée de la langue Maori. Elle a même récemment ouvert son discours à l’ONU avec plusieurs phrases en Te reo. Son seul regret est de ne pas être capable de s’exprimer couramment dans cette langue. « Nous avons un rôle majeur de protéger te reo Maori » a-t-elle rappelé. « Il est de notre devoir de la chérir parce qu’elle représente bien plus qu’une langue ».
Jacinda Ardern a choisi d’appeler sa fille Neve née en juin, avec un second prénom Maori “Te Aroha” (amour).
Avec son gouvernement, Jacinda Ardern s’est fixée l’objectif de compter 1 millions de personnes capables de s’exprimer en Maori d’ici 2040. Avec une population Maorie représentant 15 % de 4.5 millions d’habitants, cela signifie que de nombreux kiwis non-Maoris (« pakeha » néo-zélandais d’origine européenne) vont progressivement adopter cette langue.
PETIT LEXIQUE MAORI
Amour : Aroha/whakaipo
Anciens : Kaumatua
Avec : Ki te
Bouche d'une rivière : Pūao
Cadeau : Kowa
Canoë, pirogue : Waka
Chanson : Waiata
Chef : Rangatira
Choisir : Whiriwhiri
Chuchotter, murmurer : Kōhetehete
Comprendre, savoir : Pūrangiaho
Cousin : Kaihana
Danger : Tana mate
Danse : Kanikani
Danseur : Kaikanikani
Dormir : Moe
Eau : Wai
Enfants : Tamariki
Famille (étendue) : Whanau
Fille de : Tamahine
Fils : de Tama
Généalogie : Whakapapa
Grand frère/sœur : Tuakana
Grand-mère : Tupuna wahine
Grand-père : Tupuna tāne
Grand, large : Nui
Homosexuel : Takatapui
Hurler : Tīwē
Ici : Konei
Il, elle : E ia
Ilôt : Motu
Ils, elles : Ratou
Invités : Manuhiri
Je : Ahau
Larme : Roimata
Ma, mon, mes : Aku
Ma, mon, mes + objet : Taku
Mère : Kōkara
Montagne : Maunga
Non-maori : Pakeha
Nourriture : Kai
Observer : Mau
Océan : Moana
Parle : rKōnero
Partager : Tohatoha
Pays d'origine : Whenua
Père : Matua / tāne, papa
Petit : Iti
Petit frère/sœur : Teina
Pouvoir : Mana
Précieux : Taonga
Profession, discipline : Akoranga
Rumeur : Kohimu
Seul, individuel : Takitahi
Sœur : Hēhita
Tribu : Iwi
Trouver : Kitea
Vie : Ora
Vous, tu :Koe
Voyager : Haere
Albè, quelqu'un a-t-il jamais nié l'existence d'un racisme anti-noir dans le monde arabe ? Lire la suite
Merci Frédéric...
Lire la suite... "Nuit noire" et Albè. MAIS DEUX POINTS À RAPPELER. Lire la suite
Un lapsus s'est glissé dans mon commentaire ci-dessus: Lire :..les Palestiniens de Gaza et non . Lire la suite
1) Comme vous le dites vous-même: " étant les premiers concernés" par le "racisme anti-noir" des Lire la suite