Inspiré d'une histoire vraie, adapté du roman de Raphaël Confiant. Stéphanie St Clair quitte son île des Antilles en 1912, traverse l'Atlantique, s'installe à Marseille puis s'embarque pour New York... C'est le début d'une vie rocambolesque à Harlem.
L'Artchipel scène nationale de la Guadeloupe
Inspiré d'une histoire vraie, adapté du roman de Raphaël Confiant. Stéphanie St Clair quitte son île des Antilles en 1912, traverse l'Atlantique, s'installe à Marseille puis s'embarque pour New York... C'est le début d'une vie rocambolesque à Harlem.
Cette biographie traite d’une question d’identité
Raphaël Confiant, en donnant la parole à Stéphanie St Clair, nous parle d’un monde où les femmes n’ont pas de droit, et où les hommes font peser leur pouvoir sur les faibles. Il dépeint un environnement où chacun lutte pour sa survie, cherche à se faire une place dans une société hostile.
Au-delà de cette histoire «particulière», Raphaël Confiant soulève également les questions du déracinement, de l’intégration, et de l’identité. Pas seulement de l’identité raciale, mais également de l’identité culturelle, sociale, et sexuelle. Stéphanie St Clair cristallise à elle seule, tous les combats : celui des noirs, des pauvres, et des femmes. Ses revendications sont d’une absolue modernité; et ce témoignage résonne encore aujourd’hui. A travers sa voix, c’est tout le peuple noir qui se bat pour sa liberté, pour faire valoir ses droits.
Le parcours singulier de cette femme devenue gangster nous questionne : Comment se sortir de sa condition sociale ? Comment se forger une identité nouvelle ? Se créer un avenir qui puisse déjouer les pronostics ?
L’identité noire
Comment se sent-on français quand un océan nous sépare de la Métropole et que notre langue natale est le créole? Sur le sol français, comment se définir quand notre couleur de peau souligne la différence? Et à l’étranger ?
Ce n’est qu’à ma débarquée aux Etats- Unis que la question de savoir qui j’étais vraiment se posa. Je fus en quelque sorte sommée de me définir. Stéphanie St Clair se sent étrangère à tout et ne s’identifie à personne en particulier. En France, elle se sent appartenir à la Martinique, en Amérique, elle se sent française. Devant les blancs, elle se sent noire, devant les noirs elle se sent blanche. Ce qu’elle comprend alors, c’est que pour assurer sa survie et faire sa place, elle doit tantôt jouer le jeu des blancs, tantôt ruser avec les noirs, et plus généralement, mentir à tous.
L’identité féminine
A Harlem, au milieu de cette humanité en déshérence où on joue du colt 45 et du couteau, Stéphanie St-Clair entend qu’on la traite d’égal à égal, plus gênée d’être traitée en petite qu’en négresse. Farouchement attachée à sa liberté, elle met tout en œuvre pour s’affranchir des autres. Même si cela l’oblige parfois à employer la violence. “Mon sang vieux-nègre ne fit qu’un tour, mes tempes s’échauffèrent, mes pupilles palpitèrent, je serrais les dents et soudain, vim ! Je lui balançais la pointe de ma chaussure dans les génitoires”.
On peut dire que Stéphanie St Clair est moderne dans sa façon de prendre sa vie en main, de défendre son autonomie conquise, prête à ne rien lâcher. C’est une féministe avant l’heure : “Je ne voyais pas en quoi nous étions inférieures aux porteurs de pantalons. Certes je ne payais pas de mine, mais il était hors de question qu’un homme s’avise de contrôler ma vie.” Pas simple car “une femme dans la mafia, c’était comme qui dirait un chien à bord d’une yole”.
Dès lors, elle comprend très vite, que pour parvenir à se faire respecter, il lui faut tirer partie des qualités qu’elle possède ainsi que de ses particularités. Sa bonne mémoire, son esprit d’analyse, sa faculté d’adaptation, son don pour les langues, son esprit rebelle, vont lui faciliter la tâche, ainsi que sa nationalité française et le fait plus tard de posséder beaucoup d’argent. Son sang-froid face aux hommes et au pouvoir qu’ils exercent, la rend respectable.
David Blamèble, musicien et Michaël Blamèble, comédien sont deux frères originaires de la Martinique. En Mars 2010 ils associent leurs deux arts en créant Kilyndaë dont le concept visait à mettre en avant des textes déclamés sous une forme musicalisée, “Nos textes, côtoient avec humour ou gravité des thèmes universels sur tout ce qui fait notre quotidien, notre identité, nos comportements, nos contradictions.”
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Un lapsus s'est glissé dans mon commentaire ci-dessus: Lire :..les Palestiniens de Gaza et non . Lire la suite
1) Comme vous le dites vous-même: " étant les premiers concernés" par le "racisme anti-noir" des Lire la suite
Soit vous comprenez tout de travers soit vous déformez tout ! Lire la suite
Si on vous suit bien l'Afrique du Sud NE DEVRAIT donc PAS condamner Israel puisqu'elle n'est ni Lire la suite
Ne prenez pas les gens pour des imbéciles avec vos habituels commentaires deux fois plus longs qu Lire la suite