Assemblée Nationale - 24 oct. 2022. Motion de censure contre le gouvernement. Le Rassemblement Nationale de Marine LEPEN obtient 90 voix alors qu’il ne compte que 89 députés…
En votant la notion de censure du RN, l’ex-dirigeant du MOUVEMENT INDÉPENDANTISTE MARTINIQUAIS (MIM), JP NILOR, met à nu les postures de ceux qui prétendent « libérer » la Martinique. En effet, l'inconsistance et l’incohérence politiques du Co-président de PÉYI -A n’a pas pris beaucoup de temps pour éclater au grand jour. C’est ce que nous révèle en tout cas ce vote nauséabond du Député du Sud en cette soirée mouvementée du 24 octobre 2022 sur les berges de la Seine. Une nouvelle imposture qui vient s’ajouter à une kyrielle de dérapages en Macronie de l’ex-patriote.
Vivement une dissolution de l’Assemblée Nationale pour arrêter cette hémorragie et redonner plus de dignité à la représentation martiniquaise.
https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/10/24/budget-2023-le-rn-v…
Le texte de la gauche a recueilli 239 voix, celle de l’extrême droite 90, quand 289 députés étaient nécessaires pour renverser le gouvernement. Ils répondaient à l’utilisation de l’article 49.3 de la Constitution par le gouvernement.
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Sans surprise, les deux motions de censure déposées par la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) et le Rassemblement national (RN) n’ont pas été adoptées, lundi 24 octobre, après que le gouvernement a eu recours à l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter le projet de budget pour 2023.
Les voix des députés RN, qui avaient, au dernier moment, annoncé qu’ils voteraient la motion de censure de la gauche, n’ont pas permis d’inverser la tendance, les députés Les Républicains ayant décidé de ne pas s’associer aux motions de censure.
La motion de la Nupes a recueilli 239 voix en sa faveur. Votée dans la foulée, celle du RN, à laquelle la Nupes a jusqu’au bout refusé de s’associer, en a réuni 90. Une majorité absolue de 289 voix était nécessaire pour faire tomber le gouvernement.
Une troisième motion de censure, à l’initiative de la Nupes, sur le premier volet du projet de loi de finances de la Sécurité sociale, a aussi été rejetée en soirée, ne recueillant que les 150 voix de la coalition de gauche.
Pendant la discussion qui a précédé le vote de la première motion, la cheffe de file des parlementaires d’extrême droite, Marine Le Pen, avait jugé que le texte de la gauche contre le budget 2023 du gouvernement était rédigé « en des termes acceptables » pour que les députés de son groupe le soutiennent.
« Parce que l’intérêt national guide ses paroles et ses actes », le groupe RN, composé de 89 élus, apportera donc ses voix à la motion « de l’autre côté de l’hémicycle ». « Je le dis, pour que personne même en haut lieu ne se méprenne, au RN nous ne craignons pas les menaces de dissolution », a clamé devant l’Assemblée nationale la triple candidate à la présidentielle.
La première ministre Élisabeth Borne, comme la majorité, a épinglé une « alliance contre-nature » des oppositions. Certains élus ont propagé le mot dièse #RNUPES, et d’autres ont moqué des motions qui « s’entrelacent et s’embrassent ». « Ils sont tout près de vouloir former un gouvernement de fusion nationale », a raillé Robin Reda (Renaissance).
De leur côté, les députés de gauche ont dû justifier ce vote conjoint. La cheffe de file des députés écologistes Cyrielle Chatelain, qui a défendu devant l’Assemblée nationale la motion de la Nupes contre le gouvernement, s’est dite pas dupe de ce « coup » du RN devant la presse. « Ça fait sans doute partie de leur stratégie de dédiabolisation », qui « est alimentée malheureusement par ceux qui nous renvoient sans cesse dos à dos », a-t-elle déclaré. Selon le communiste Sébastien Jumel, il s’agit de la part du RN d’« une posture politicienne ».
« Que le RN vote notre motion ne me dérange pas. Une motion, c’est pas pour la beauté des nuages », mais bien pour renverser le gouvernement, a affirmé le président de la commission des finances, Eric Coquerel, de la France insoumise (LFI).
« Je suis heureuse que le RN soit obligé de reconnaître le leadership de la Nupes dans ce moment institutionnel où le Parlement se dresse contre l’abus de pouvoir du 49.3. LR devrait faire pareil », a taclé l’insoumise Raquel Guarrido sur Twitter. Des députés LFI avaient un temps envisagé de voter la motion RN.
Trois écologistes n’ont pas pris part au scrutin sur la motion, Sébastien Peytavie et Jean-Claude Raux, qui ont tous les deux expliqué qu’ils souhaitaient la voter mais qu’un problème était survenu dans leur délégation de vote, ainsi que Jérémie Iordanoff, qui « refuse de mêler sa voix » à celles de l’extrême droite. A l’inverse, un seul député LFI, Jean-Philippe Nilor, a voté la motion de censure présentée par le RN.
Avant le discours de Mme Le Pen, Mme Chatelain avait dénoncé une « Assemblée muselée » par le recours au 49.3, et reproché à Elisabeth Borne « l’inaction » climatique du gouvernement. « Le 49.3 est l’arme des faibles », « l’arme de ceux qui sont à court d’arguments », a déploré la députée.
Avant le début des votes, la première ministre, Elisabeth Borne, avait dénoncé les « outrances » des deux motions sur le budget 2023. La cheffe du gouvernement a reproché à la Nupes des « excès » et des « contrevérités », jugeant que « l’insoumission a gagné la partie », dans un « pays alternatif où Jean-Luc Mélenchon serait parvenu au second tour de la présidentielle ». Elle a ensuite critiqué le « simplisme et l’outrance » du RN, dont « les fondamentaux idéologiques n’ont pas bougé depuis cinquante ans ».
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