C'est la proposition qu'a émise Serge Letchimy, président du conseil exécutif de la CTM (Collectivité Territoriale de Martinique).
Silence assourdissant chez ceux qui sont pourtant les premiers interpellés !
Chacun sait que la dernière usine à sucre de la Martinique est à bout de souffle financièrement et qu'elle ne continue à exister que parce que la CTM contribue à son budget à hauteur de 54%. La CTM c'est-à-dire les impôts des Martiniquais. On connait aussi les causes des graves difficultés du Galion : paiements irréguliers aux petits planteurs qui finissent par jeter l'éponge pour certains ; désastres climatiques à répétition (il pleut beaucoup trop depuis quelques années, or la canne a besoin de soleil) ; réduction année après année des terres plantées en canne alors que pour parvenir à un tonnage annuel décent, il aurait fallu au moins 1.000 hectares supplémentaires ; concurrence des distilleries toutes possédées soit par des Békés soit par des grands groupes français ou internationaux etc...
Or, pendant que les Martiniquais ne cessent de manifester contre "la vie chère" (depuis 2009 et non depuis 2024 comme certains essaient de faire croire), notre seule grande unité industrielle se meurt.
Dans l'indifférence quasi-générale...
Seuls l'injection de capitaux privés pourrait la sauver mais d'où pourraient-ils provenir ? Oui, de "capitaux privés" puisque jusqu'à preuve du contraire, nous ne vivons pas encore dans la République martiniquaise, démocratique et populaire. La réponse coule de source ou plutôt est sans appel : ces capitaux privés ne peuvent émaner ni des 27% de Martiniquais qui vivent sous le seuil de pauvreté ni des Smicards ni des fonctionnaires à 40% ni même des professionels libéraux. Ils ne peuvent provenir que de ceux que la canne à sucre a enrichi pendant 3 siècles et qui se sont refaits d'une part, grâce aux dédommagements financiers obtenus de l'Etat français après l'abolition de l'esclavage et d'autre part, des fonds européens qu'ils ont obtenu et continuent d'obtenir pour leur nouvelle activité économique à savoir la banane, suventions dont une partie a été réinvestie dans le commerce d'importation.
Les Békés ne cessent de parler de "réconciliation", de "vivre-ensemble" et multiplient à cet effet les manifestations culturelles, les colloques, les expositions de peinture et depuis peu un Salon du Livre ou en tout cas les financent en sous-main. Parfait ! Mais tout cela ne saurait être vu autrement que comme de la poudre aux yeux car comme disait l'ex-premier ministre britannique Margaret Thatcher (que les mêmes Békés doivent vénérer) : "C'est l'économie qui compte !". Car à quoi bon avoir une magnifique galerie d'exposition à l'Habitation Clément où nos plasticiens sont heureux d'exposer leurs oeuvres si l'usine du Galion en venait à fermer ?
Messieurs les Békés, vous avez acquis vos richesses grâce à l'industrie sucrière et avez donc le devoir de contribuer au sauvetage de l'usine du Galion sinon tous vos beaux discours réconciliateurs finiront par se révéler pour ce qu'ils sont : du vèglaj, du pipeau. Les capitaux privés, vous les avez !
Par conséquent, on ne vous prendra au sérieux que si les 5 premiers groupes de votre communauté se décident à investir chacun au moins 20 millions d'euros dans cette usine. Ce n'est pas grand chose, vraiment pas et ce n'est pas ce qui va la sauver définitivement mais ce sera au moins un geste, fut-il modeste, de votre part.
Au moins un tout petit geste, un minuscule investissement et à partir de ce moment-là peut-être que nous commencerons à croire qu'à l'instar de vos cousins Afrikaners, vous avez compris que votre domination ne peut durer éternellement.
NB. Notre site n'appartient à aucun parti politique et cette proposition du leader du PPM aurait émané de n'importe quel autre parti que nous l'aurions approuvée.
...ces dirigeants d'extrême-droite (Italie, Slovaquie etc...) qui, une fois au pouvoir, se voient Lire la suite
...le lien: Lire la suite
...en tout cas essayer de "contrebalancer" la requête suivante : Lire la suite
...comédien Michel BOUGENAH?... Lire la suite
Ce dernier évoqua l'option nucléaire dès octobre 2023 dans une interview dont les traces doivent Lire la suite