Ce que disent les archives disparues du procès du chlordécone

   Après l'innommable non-lieu dans le scandale du chlordécone malgré 15 ans d'enquêtes de la justice, jour après jour, on apprend des choses ahurissantes comme, dans l'audio ci-après, la disparition de certaines archives. Il y a eu un trou de 17 ans dans les archives...

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Lorsque les juges prononcent un non-lieu dans l’affaire du chlordécone en janvier 2023, huit années d’archives manquent au dossier judiciaire. La cellule investigation de Radio France a pu établir que des alertes sur la dangerosité de cette molécule avaient eu lieu dès 1981.

La chlordécone a longtemps été utilisée aux Antilles comme pesticide dans les bananeraies de 1972 à 1993, et ce malgré son caractère hautement toxique et sa persistance dans l’environnement. Aujourd’hui, selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire alimentaire (Anses), on en a été détecté chez environ 90% des adultes en Martinique et en Guadeloupe où le taux de cancer de la prostate est le plus élevé au monde. La population réclame des comptes à la justice, mais cette dernière a prononcé un non-lieu car les faits visés étaient prescrits.

Dans leur ordonnance, les juges précisent par ailleurs que les autorités publiques ne disposaient pas d’informations suffisantes à l’époque pour connaître les conséquences de cette substance sur la santé humaine. Or de nombreuses archives qui couvrent une période huit ans demeurent manquantes. Il n’existe ainsi aucune trace des discussions importantes qui ont eu lieu sur la chlordécone au sein de la commission des toxique, instance où s’exprimaient les scientifiques avant l’homologation d’un produit.

 

La cellule investigation de Radio France a cependant pu établir qu’en 1981, le professeur René Truhaut avait alerté sur la dangerosité du Curlone, un nouveau produit à base de chlordécone qui a été autorisé après avoir été évoqué dans une réunion de cette commission. Elle a également pu établir que la direction départementale des Affaires sanitaires et sociales de Martinique avait été alertée de la présence dans l’eau de chlordécone dès 1991, soit sept ans avant que des mesures de protection de la population soient prises.

Lire l'enquête intégrale :

Scandale de la chlordécone : de nouveaux éléments contredisent la justice, une enquête par Anne-Laure Barral, cellule investigation de Radio France.

Commentaires

JE-M'EN-FOUTISME

Albè

24/04/2023 - 18:41

Les alphabétisés, dits intellectuels, qui paradent à la télé sur tous les sujets possibles et imaginables s'en foutent royalement du chlordécone et des dégâts qu'il a causés et continuera de causer pendant un siècle. Les "Negs" qui s'esquintent dans les bananeraies et ont été sciemment empoisonnés, c'est pas leur problème.

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