La République dominicaine porte encore les traces de la période coloniale, particulièrement en ce qui concerne l’usage, toujours actuel, d’un vocabulaire coloriste destiné à identifier et distinguer les personnes les unes par rapport aux autres. Ce riche vocabulaire est utilisé dans différents registres : sphère administrative mais aussi descriptions physiques des individus, interpellations, expressions langagières, etc. Dans de nombreux cas, les termes de couleur sont assortis de stéréotypes relatifs à l’identité sociale des individus, jugements qui interviennent parfois dans le déroulement des interactions. Cet article s’attache dans un premier temps à décrire le vocabulaire coloriste, ses « valeurs » et son lien avec la question haïtienne. Ensuite, il interroge les mécanismes de transmission et d’apprentissage des stéréotypes associés aux différents phénotypes à travers l’analyse de plusieurs médiateurs (termes d’adresse, injonctions sociales et bavardages, iconographie et scènes de la vie quotidienne) qui participent à la reproduction des catégories socio-raciales. Enfin, il se penche sur les stratégies sociales mises en œuvre pour occulter le stigmate de la couleur noire.
Quelle jeunesse ? Lire la suite
...qu'un constat accablant doit être fait en toute lucidité : alors que les immigrés arabes et af Lire la suite
...tous dans le même sac, ceux qui viennent en Mque (ou en Gpe)? Lire la suite
Le ministre des Affaires Etrangères de la Grande-Bretagne est un Noir et un immigré de la premièr Lire la suite
Pendant ces mobiisations contre les expulsions de migrants haitiens ,le silence reste total sur l Lire la suite