Cela s'est passé loin de notre Caraïbe, si loin que la plupart d'entre nous ne se sentent pas concernés, dans la ville d'Al-Qods (Jérusalem) en Palestine occupée, lors des funérailles de la journaliste et reporter de guerre, palestinienne et chrétienne, Shirine Abu Akleh, travaillant pour la chaîne de télévision Al-Jazira.
Rappel des faits : cette journaliste très connue et appréciée à travers le monde arabe faisait son métier, exactement comme le faisait depuis quinze ans, c'est-à-dire munie de son casque de reporter de guerre et d'une inscription "PRESS" en gros caractères sur la poitrine et sur le dos. Comme tous les reporters de guerre à travers la planète. Avant-hier, elle y couvrait donc un énième raid de l'armée israélienne sur le camp palestinien de Jénine, en Cisjordanie. Shirine était l'image de la femme arabe moderne et un exemple pour ses soeurs du Golfe à l'Atlantique.
Un sniper de l'armée israélienne n'a pas hésité à lui tirer une balle en pleine tête.
Première remarque : quand un journaliste est tué en Ukraine, immédiatement les médias occidentaux rendent responsables Vladimir Poutine et son armée mais quand un journaliste palestinien subit le même sort de la part des Israéliens, l'Occident se garde bien d'en attribuer la responsabilité au premier ministre de l'Etat hébreu. Deuxième remarque : lors des funérailles de Shirine, la police israélienne n'a pas hésité à charger violemment le cortège, à frapper la foule, manquant de peu de faire tomber son cercueil par terre comme on a pu le voir sur diverses chaînes de télé. L'Union Européenne s'est contentée de publier un communiqué dans lequel elle se dit "consternée par un usage inutile de la force". Interdit de rire !
Mais ce qui est en fait consternant, c'est le silence total des partisans de "la civilisation judéo-chrétienne" et du Vatican alors que Shirine était chrétienne comme le sont nombre de Palestiniens. Sans doute que ces grands défenseurs euro-américains de la chrétienté ont-ils été effrayés, les pôvres !, par les exclamations de la foule assistant aux funérailles. En effet, "Dieu est grand ! ", que l'on soit chrétien ou musulman, se dit, en langue arabe,..."Allah-ou Akbar !".
Il faut être un sacré farceur pour faire croire aux Martiniquais qu'un deuxième Cuba est possible Lire la suite
...toute la "classe politique" (qui n’est d’ailleurs pas une "classe sociale") sur le même plan ? Lire la suite
...ou ka trouvé tout diks-li, òben yo ka viré enprimé tou sa i fè-a vitman présé! Lire la suite
...À une époque pas si lointaine, l’adjectif qualificatif "national" était fréquemment utilisé po Lire la suite
ce sera très drôle! Lire la suite
Commentaires
Peu importe la religion des journalistes tués.
Oui
14/05/2022 - 14:21
En 2021, 488 journalistes ont été emprisonnés, 65 ont été retenus en otage et 46 ont été tués.
Les morts sont essentiellement imputables à 3 pays : la Birmanie, la Biélorussie et la Chine.
En 2022, 8 journalistes ont déjà été tués au Mexique.
Il est rare que la mort d'un journaliste fasse l'objet d'une couverture aussi importante que celle de Shirine Abu Akleh.
En général, les médias donnent la priorité à la mort de leurs nationaux. Et ils n'accordent guère d'importance à la religion des victimes, à leur orientation sexuelle ou autres choses.
Si l'on s'intéresse aux chrétiens, le Figaro avance que 4.700 d'entre eux auraient été tués dans le monde, en un an, du fait de leur religion. Soit 13 par jours. Le Nigeria compte pour 80% de ce total.