La Chine remercie Jean-Luc Mélenchon de se ranger à ses côtés contre Taiwan. Le chef des Illuminés estime que la visite de Nancy Pelosi à Taipeh était une provocation. Selon lui, Pékin a raison de se fâcher et même de faire parler la poudre et une pluie de missiles dans un accès inouï de rage militarisée. Le dépité de ne plus être député n'est pas à une contradiction près. Il rentre d'une tournée au Mexique et en Amérique du sud où il a notamment célébré le message de libération que nous a légué Simon Bolivar.
Ce qui ne l'empêche en rien, retour au bercail mais désœuvré, de dénier aux Taiwanais tout droit à l'auto-détermination. Le lider minimo est un révolutionnaire à géométrie variable. En l'occurrence il se couche, quoique pleinement consentant, devant les injonctions de la Chine. Contre la volonté des Taiwanais. Profitons-en au passage pour remercier la Chine. Sur un point, un seul. La Chine a permis que l'on enfonce un coin dans l'édifice NUPE NUPESSE NUPS.
Ce faisant, elle a permis que Mélenchon jette bas les masques et nous montre qui il est réellement. La saillie polémique de celui qui rêvait d'être Premier Ministre a provoqué un joli coup de gueule de Julien Bayou. Le patron de EELV Les Verts n'y est pas allé par quatre chemins. " Pas question, a-t-il tonné, de se plier devant un régime aussi autoritaire que la Chine et d'abandonner Taiwan ". Et Julien Bayou de dénoncer " un vrai cynisme de Jean-Luc Mélenchon en matière de géopolitique ". Il poursuit : " si on est attaché à la démocratie, on l'est partout dans le monde. Question de principes ! Pour Mélenchon, faire fi du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, ça serait moins grave quand c'est la Chine que ça peut froisser". Conclusion du leader des écolos, membres du cartel à direction mélenchonniste: " Il faut soutenir les peuples qui luttent pour leurs droits, où que ce soit dans le monde. Le rôle des démocraties, c'est d'être en soutien aux autres démocraties ".
A son tour, Olivier Faure vient de se prononcer pour le soutien à la démocratie taiwanaise. Pour le chef de file du parti bonsaï, nom de code PS, " Taiwan est un état de fait, avec un peuple, un territoire, des institutions qui lui sont propres ". "Notre devoir, explique le leader socialiste, est de soutenir politiquement les démocrates où qu'ils se trouvent et de ne donner aucun point d'appui aux systèmes autoritaires. Le régime de Pékin n'est pas démocratique. Nous ne faisons aucune exception dès lors qu'il s'agit de défendre la démocratie et les droits humains". Voilà qui est clair. Mélenchon soutient la Chine. Bayou et Faure soutiennent Taiwan. Au moins deux sur quatre en faveur de Taipeh au sein de la congrégation NUPE NUPESSE NUPS.
Incidemment, qu'en pense Mathilde Panot-Solaire, présidente du groupe LFI à l'Assemblée Nationale, toujours prête à fournir de lumineuses explications sur tout ? Qu'en pensent les pontes Illuminés, curieusement en veilleuse sinon éteints en la circonstance ? François Ruffin ? Alexis Corbière et Raquel Garrido, les Thénardier de l'Assemblée ? Le P'tit Louis, dit Fort Boyard, spécialiste parlementaire de l'acné, Manuel Bompard l'idéologue à la tessiture nasillarde, Eric Coquerel, l'argentier salace " aux mains poisseuses" ( dixit son accusatrice en harcèlement sexuel ), Aymeric Caron le défenseur des moustiques, Sophia Chikirou, la muse du Sous- Comandante, Rachel Kéké, figure de proue des femmes de chambres, Danielle Simonnet la sulfateuse à la voix éraillée, Clémentine Autain la bretteuse féministe ou Sandrine Rousseau, la mégère jamais apprivoisée. Enfin quel commentaire peut bien fourbir Fabien Roussel, le patron du PCF, adepte du bien manger, bien boire, bien digérer pour être heureux ? Trois repas par jour + un apéroussel. Le bonheur en tranches, découpé à coups de faucille et de marteau. Pourquoi reste t'il si coi ? Etrangement aux abonnés absents.
Il n'empêche. A l'occasion de cette controverse, qui peut encore douter de la nature autoritaire et répressive du régime de Xi Jinping, le tyran à tête de faux panda. On le croit bonhomme et placide. Il est féroce et vindicatif.
Quoi d'autre, sinon une dictature, déclencherait des exercices armés d'une si grande ampleur, un tel déferlement de moyens militaires avec déploiement massif d'avions et de navires de combat, une telle débauche de soldats et de matériels lourds, une rhétorique aussi hargneuse? Tout ça pour la simple raison que Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des Représentants des Etats-Unis a osé effectuer une visite-éclair à Taiwan.
La Chine, décomplexée dans son rôle de nouvelle puissance impérialiste, fait assaut d'intimidations, de menaces, d'hostilités de toute nature pour amener Taiwan à capituler. Prochaine étape: le déclenchement de la guerre réelle, l'attaque armée sur tous les fronts, l'invasion en vue de la reddition des
" immondes séparatistes " et l'intégration par la force de la petite île à l'empire du milieu qui décidément ne supporte aucune trace de démocratie à ses marges.
Démonstration est faite, refaite, archi-faite : Taiwan, 23 millions d'habitants, est un pays de liberté où fleurit la démocratie, où existent de vraies élections, le pluripartisme, une presse indépendante, la libre expression, la garantie du respect des droits de l'homme. En vis-à-vis, la Chine, 1 milliard 400 millions d'habitants, est une dictature augmentée. Une cyber-dictature qui pratique sans vergogne le contrôle social et le fichage digital de ses citoyens. Un état totalitaire. Un régime de répression et d'oppression. La démocratie y est inexistante. Pas de presse indépendante. Aucune possibilité d'expression libre, les droits humains constamment bafoués, piétinés. En somme, un régime à fort tropisme carcéral.
En se rangeant au côté de la Chine, l'Insoumis se soumet au diktat d'une dictature. Contre l'aspiration de Taiwan à l'indépendance et à la souveraineté. Dans ce dernier développement, Jean-Luc Mélenchon frôle le déshonneur. Il pourrait même se disqualifier définitivement. Au nom de sa position caporaliste en faveur " d'une seule Chine ", le leader LFI va jusqu'à affirmer " les Chinois règleront cette affaire entre eux". Il admet donc l'éventualité d'une annexion contrainte, par la force et la brutalité. Inacceptable. On ne peut s'asseoir sur le libre-arbitre de Taiwan plus que ne le fait Jean-Luc Mélenchon. Sur ce coup-ci, merci aux socialistes et aux Verts de reprendre le flambeau des valeurs démocratiques et du principe d'auto-détermination des peuples que le chef d'un cartel de bric et de broc a laissé si honteusement choir.
PATRICK CHESNEAU
...toute la "classe politique" (qui n’est d’ailleurs pas une "classe sociale") sur le même plan ? Lire la suite
...ou ka trouvé tout diks-li, òben yo ka viré enprimé tou sa i fè-a vitman présé! Lire la suite
...À une époque pas si lointaine, l’adjectif qualificatif "national" était fréquemment utilisé po Lire la suite
ce sera très drôle! Lire la suite
...vous vous bouchez les yeux quand il s'agit d'identifier les VRAIS responsables de la situation Lire la suite