A propos de la rencontre littéraire sur Féfé et Doudou, Martiniquaises de Claude et Magdeleine Carbet à la Bibliothèque Schoelcher de Fort-de-France le 24.05.2024
Une vingtaine de personnes a répondu à l'invitation de la CTM – sachant que l'espace climatisé offert dans la salle de références de la Bibliothèque Schoelcher est limité à trente places assises (le bel espace du foyer, sous la verrière, n'est pas disponible pour des raisons de sécurité). L'accueil était assuré par M. Ernest Yerro, conservateur, qui avait également préparé une vitrine avec une dizaine d'ouvrages de Claude et/ou Magdeleine Carbet, parmi les dix-sept conservés dans les réserves.
Après les propos introductifs de Charles W. Scheel sur la parution du recueil de nouvelles dans la collection de rééditions « Autrement Mêmes » dirigée par Roger Little à L'Harmattan, dont Féfé et Doudou constitue le numéro 201, Patricia Conflon Gros Désirs, présidente de MICELA, a exprimé le plaisir qu'elle ressentait à découvrir ces nouvelles et a esquissé des pistes d'approche pour leur étude par des enseignant.e.s de lettres du secondaire.
Puis Térèz Léotin, écrivaine martiniquaise, a fait le relevé des nombreux termes trouvés dans les textes des autrices, qui ont malheureusement disparu de l'usage. Selon elle, « Le créole est vivant dans l’ouvrage à travers les structures créoles qui y sont transposées. Autrement dit "On y parle créole en français" en quelque sorte. En outre le vocabulaire et l'emploi d'expressions, qui ne sont plus en usage de nos jours, font aussi tout le charme de ces nouvelles très originales ». Térèz Léotin a terminé son intervention par une lecture « expressive », en modulant avec malice le début du récit – assez coquin – d'un coïtus adultérin interruptus, en quelque sorte, intitulé « Le troisième ».
Egalement présent dans la salle, Monsieur Maurice Claude, le seul des quatre petit-fils de Claude Carbet résidant en Martinique, a apporté des précisions sur certains aspects du parcours de sa grand-mère, notamment dans la franc-maçonnerie.
Pour finir, Charles W. Scheel a évoqué le rôle substantiel des autrices pendant leur séjour à Paris de 1935 à 1939, notamment par le biais d'une publication qu'elles y ont créée et dirigée, Ceux d'outre-mer, Bulletin mensuel colonial, artistique et littéraire, dont il a découvert l'existence grâce à Christelle Lozère, une collègue historienne de l'art à l'Université des Antilles, spécialiste des expositions et des musées coloniaux au XIXe-XXe siècle, qui est actuellement en délégation CNRS INSHS au Musée du Quai Branly Jacques Chirac. Les seize numéros de Ceux d'outre-mer (conservés à la Bnf) révèlent la grande vitalité des réseaux antillais parisiens à l'époque, et l'implication du duo Carbet dans toutes sortes de manifestations, y compris des émissions de radio et même de télévision sur les émetteurs de Radio-PTT et Télévision-PTT !
...ou ka trouvé tout diks-li, òben yo ka viré enprimé tou sa i fè-a vitman présé! Lire la suite
...À une époque pas si lointaine, l’adjectif qualificatif "national" était fréquemment utilisé po Lire la suite
ce sera très drôle! Lire la suite
...vous vous bouchez les yeux quand il s'agit d'identifier les VRAIS responsables de la situation Lire la suite
Les propos de Crusol sont gravissimes .C'est néanmoins une analyse originale qui mérite qu'on s'y Lire la suite