Le tweet du président de la Collectivité Territoriale de Martinique qu'on peut lire ci-après constitue une véritable honte pour nos indépendantistes toutes tendances confondues. En effet, ces derniers ont été au pouvoir tant à l'ex-Conseil Régional qu'à la CTM et n'ont strictement rien fait pour faire avancer la cause du créole.
C'est donc aujourd'hui le parti d'Aimé Césaire, lequel considérait pourtant le créole comme une sous-langue "plongée dans l'immédiateté" et incapable d'exprimer des idées abstraites, qui a permis notre langue franchir un nouveau pas. Que tout le travail abattu par Jean Bernabé et ses collaborateurs du GEREC (Groupe de Recherches en Espace Créole) à l'Université des Antilles ait été à peine salué n'est absolument pas grave. Que nos chers (ères) élus (es) aient oublié de les remercier pour la création d'une graphie normalisée et adoptée désormais par tout le monde, la publication de grammaires et de dictionnaires, la création d'une Licence et d'un Master de créole à l'Université des Antilles, le combat pour la création d'un CAPES de créole (2000) et d'une Agrégation de créole (2010) etc...etc..., que tout ce travail de près de quatre décennies ait été passé sous silence n'a aucune espèce d'importance.
L'important est le pas qui vient d'être franchi car en toute logique, ce sont nos indépendantistes qui auraient dû l'avoir franchi quand il leur est arrivé d'être au pouvoir.
Que le vote pour la co-officialité du français et du créole soit contraire à la constitution française, qu'il sera probablement annulé par les instances juridico-politiques de l'Etat français, n'a non plus aucune importance. En Corse, le tribunal de Bastia a annulé il y a quelques mois la décision des élus de l'île de Beauté en faveur de la même co-officialité entre le corse et le français. Le combat continue comme on dit.
Enfin, outre Jean Bernabé et ses collaborateurs, il convient de souligner l'apport considérable de Garcin Malsa qui, lorsqu'il était maire de Saint-Anne, faisait systématiquement traduire en créole les délibérations de son conseil municipal. C'était dans les années 90 du siècle dernier ! Tout comme il avait été le premier à afficher le drapeau rouge-vert-noir au fronton de sa mairie. Honneur et respect, comme on dit en Haïti ! Même si par la suite, sa dérive noiriste a conduit à ruiner tout cela et à permettre aujourd'hui aux autonomistes de tirer la couverture à eux et de se glorifier d'avoir officialisé notre langue et notre drapeau.
Neg pa ni mémwè...
Nous sommes très fiers d’être la majorité qui aura reconnu la langue créole comme langue officielle de la Martinique au côté du français.
C'est une étape historique qui marque un véritable tournant dans la valorisation de notre culture et de notre identité locale.
— Serge LETCHIMY (@SergeLetchimy) May 26, 2023
"National" au sens "national Mquais". Ça va sans dire, mais ça va mieux en le disant...
Lire la suite...mè "dannsòl".
Lire la suiteSi on vous comprend bien, MoiGhislaine, le charbon de Lorraine devrait, pour reprendre votre expr Lire la suite
Je crains que vous n'ayez mal compris cet article. A moins que ce ne soit moi qui me trompe. Lire la suite
Il faut être un sacré farceur pour faire croire aux Martiniquais qu'un deuxième Cuba est possible Lire la suite