Un dictateur réélu avec 52% des voix au second tour

    Sacré dictateur que Recep Tayyip Erdogan, l'ancien et nouveau président turc ! Même pas foutu de se faire réélire avec 58% des voix comme Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle.

   Pire : le bougre organise des élections. N'importe quoi ! Il n'y a pas de ligne téléphonique entre la Turquie et la Corée du Nord ou quoi ? Kim Jong Un lui aurait été de bon conseil. Re-pire : le dictateur néo-ottoman se fait mettre en ballotage et se voit obligé d'aller au second tour. Pourtant, il y a bien une ligne téléphonique entre Ankara et Moscou. Le camarade Wladimir n'a donc pas dit  Recep qu'en Russie, il n'y a jamais de second tour à l'élection présidentielle. Sans compter qu'en Afrique, les dictateurs au pouvoir depuis quarante ans se marrent. Eux au moins, ils sont toujours élus avec 80% des voix dès le premier tour.

   Mais le "plus pire", si l'on peut dire, c'est que le candidat qui a affronté Recep n'a jamais hurlé à la fraude électorale ni demandé l'annulation du scrutin. Il s'est contenté de reconnaître sa défaite et s'est dit "triste pour son pays". Or, normalement, dans une dictature, le candidat battu dénonce toujours le caractère frauduleux du scrutin, s'agite dans les médias, rameute ses partisans pour manifester et en appelle à la communauté internationale (en fait, aux pays occidentaux dits "démocratiques"). 

   Bizarre de chez bizarre, non ?

   NB. Encore plus bizarre, l'opposition avait remporté les élections municipales il y a quelques années de cela, non pas dans d'obscures bourgades des montagnes d'Anatolie mais dans les deux plus grandes villes de Turquie : la capitale Ankara et Istanbul. Or, à la date d'aujourd'hui, ces deux maires sont toujours... maires !!! Recep ne les a toujours pas débarqués et foutus en tôle. T'es un drôle de dictateur, mec ! Vraiment...

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