Dans un monde où le réchauffement climatique redessine les frontières de l'agriculture, un pépiniériste du sud de Toulouse (Haute-Garonne) se distingue en produisant des plants de fruits exotiques originaires d'Asie ou d'Amérique du Sud.
Imaginez croquer dans une banane, un fruit de la passion ou manger de l'avocat que vous aurez fait pousser, dans votre jardin, à Toulouse. C'est ce que propose un pépiniériste, installé à une quarantaine de kilomètres de la ville préfecture de la Haute-Garonne.
Depuis quatre ans, Lancelot André expérimente la pousse de tout un tas de variétés de fruits exotiques. Surprenant.
"Là, on a un avocatier qui produit plein de fruits. Ici, on a des fruits de la passion et même des bananes. Du Musa Dajiao, un bananier qui vient des contreforts de l'Himalaya." Suivre le jeune pépiniériste dans sa serre prend immédiatement des allures de visite d'un jardin tropical luxuriant. Au sud de Toulouse, sur deux hectares, poussent pas moins de 600 variétés de fruits exotiques.
Passionné de botanique, Lancelot André teste constamment le comportement de plantes originaires d'Asie ou encore d'Amérique du Sud sous nos latitudes.
"La serre est une zone expérimentale, explique-t-il. Ici, chaque exemplaire est unique, chaque variété est différente des autres. Chaque variété est testée pour voir si elle s'adapte bien. Pour voir si les fruits sont sympas. Voir si ça résiste assez bien au froid parce que la serre n'est pas chauffée."
Et l'expérience s'avère payante. "J'ai eu de très bonnes surprises, notamment avec les bananes, avec les avocats et avec d'autres espèces un peu méconnues comme les tamarillos originaires de la cordillère des Andes. Et plein d'agrumes. Finalement, il y a plein de choses qui se plaisent très bien en serre, sous nos climats", précise Lancelot André.
Il y a dix ans, faire pousser des fruits exotiques comme les bananes réservées aux zones tropicales était inenvisageable sous nos contrées.
Mais cela devient possible avec le réchauffement climatique, et le fait qu'il ne gèle quasiment plus aux portes de Toulouse. "Il y a des études de Météo France qui montrent que, d'ici 2100, il n'y aura pas de nouvelle vague de froid comme on en a vécu en 1980 ou 2012, indique le pépiniériste spécialisé dans les arbres fruitiers. On se dit qu'il faut essayer. On peut avoir des bananes, des avocats ou de la goyave, ici, à côté de Toulouse."
Avec les plants testés dans sa zone expérimentale, Lancelot André prépare ensuite des greffons, des boutures afin de proposer les arbustes à la vente.
Et il y en a pour tous les goûts. Le pépiniériste s'engage à vous donner tous les bons conseils pour réussir à faire pousser, vous aussi, bananier et autres arbres fruitiers dans votre jardin.
(Propos recueillis par Régis Guillon et Fredéric Desse)
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...disait que, vu le manque de poisson Mquais mis sur le marché local, il suffirait d’importer ma Lire la suite
Cela fait déjà 17 ans qu'un supermarché béké vend des ignames plantées sous serre dans le Loiret. Lire la suite
Bientôt les Mquais ,tout fiers, importeront les avocats ,les bananes et peut-être les goyaves de Lire la suite
...après l’assassinat de George Floyd, l’invisibilisation de la place "Black lives matter", la ré Lire la suite
Commentaires
Plus tard ,plus triste.
tou
08/08/2025 - 10:35
Bientôt les Mquais ,tout fiers, importeront les avocats ,les bananes et peut-être les goyaves de ce monsieur.
IGNAMES DU LOIRET
Albè
08/08/2025 - 10:51
Cela fait déjà 17 ans qu'un supermarché béké vend des ignames plantées sous serre dans le Loiret. Pas besoin d'être fouillées, elles poussent presque comme des concombres. Variété dite "Belep".
Il y a quelques décennies, un camarade de classe...
Frédéric C.
09/08/2025 - 10:17
...disait que, vu le manque de poisson Mquais mis sur le marché local, il suffirait d’importer massivement du poisson. J’ai essayé de lui rappeler que la Mque était une île, entourée d’eau, et même "de toutes parts" (j’insistais un peu, quoi). Ceci pour ajouter que la pêche en haute-mer était concevable pour alimenter le marché local, mais à condition de s’en donner collectivement les moyens. Il maintenait sa thèse (je tais son nom par charité)... Donc on peut s’attendre à toutes sortes de farfeluosités comme celles évoquées par Tou et Albè. Question: que proposera le RPRACC ? Produire davantage sur place ou baisser le prix des produits importés (qu’on pourrait produire sur place)?