Il est trop tard, Chaben !...

Hier, il avait mal à sa France (Discours d'adieu à l'Assemblée nationale, aujourd'hui, il a mal à sa Martinique). Alfred Marie-Jeanne, même du haut de son grand âge, ne peut pas (ne pouvait pas) avoir de doute sur l'issue négative d'un référendum visant l'indépendance. Il ne l'a jamais demandé. Que ce référendum ait eu lieu il y a 30 ans ou qu'il se tienne aujourd'hui, ce fin politique ne pouvait pas ignorer que s'il n'avait pas pris ses distances avec l'indépendance, il n'aurait pas connu une si longue carrière. Pour avoir simplement soutenu le 74, il a perdu le conseil régional. Les Martiniquais se sont mis à voter pour des "indépendantistes" que lorsqu'ils ont compris que les indépendantistes étaient de vrais assimilationnistes. AMJ ne pouvait pas croire qu'après l'échec du projet de l'article 73, en 2003, le projet plus radical de l'article 74 serait voué à l'échec en 2010. Tout le monde le savait, c'est pourquoi le président Sarkozy a proposé à titre de bouée de sauvetage un référendum 2003 bis (article 73). Un vrai cinéma ! Quoi qu'il en soit, 73 et 74 ont permis simplement d'amuser la galerie et d'éviter la question de l'indépendance. En réalité, aucun indépendantiste sincère ne souhaite de référendum, sachant qu'il sera sanctionné par un non. C'est pourquoi on est en train de vaticiner autour du mot "rupture". En revanche, celui qui dit vouloir l'indépendance par le vote du peuple espère tout simplement par le NON attendu, dresser un bouclier contre l'indépendance.

Chaben sait très bien ce qu'il fait, quand il le fait !

Un référendum sec, pour ou contre l'indépendance, est un référendum hypocrite, en réalité un référendum bouclier contre l'indépendance.

Pas du tout ! Un référendum sur l'indépendance serait une manière de mettre les Martiniquais au pied du mur. Une manière de les obliger à cesser de toujours jouer sur les deux tableaux ! De toute façon, même les "révolutionnaires" actuels veulent vivre comme "les habitants des Côtes du Rhône".

Un indépendantiste qui présume que le référendum conduirait à un non massif contre l'indépendance et qui souhaite néanmoins l'organisation de ce référendum est un ANTI-INDEPENDANTISTE.

Est-ce le MIM ou est-ce l'article de FONDAS ? Evitons les confusions, svp ! Le MIM n'a jamais présumé qu'un tel référendum conduirait à un "NON" massif. C'est l'opinion de l'article de ce site-web, pas du MIM.

Si je comprends bien les indépendantistes demanderaient un réfé.rendum sur l’indépendance tout en souhaitant un non massif.

....un humble apport au débat en cours ,je dirais simplement que selon moi beaucoup "d'indépendantistes" notamment fonctionnaires NE LE SONT PAS EN FAIT (sensibilité disons .....nationaliste mise à part).Quand ils sont syndicalistes et bcp le sont , ils réclament le maitien des 40% .CONCRETEMENT ,comment peut-on être indépendantiste et réclamer en même temps un dispositif qui est EN FAIT un moyen d'assurer un maintien des liens financiers avec la Fce? Et je n'évoque que les 40% sans parler du salaire de base !!!!!! Si dans les années , 1960-90 cette ,disons ......contradiction était compréhensible ,elle ne l'est plus depuis longtemps .On a basculé dans le compère-lapinisme pur et simple .

Arrêtez de raconter des âneries ! L'article de FONDAS est juste une opinion de FONDAS. Elle commente à sa façon le désir du MIM d'organiser un référendum sur l'indépendance. Faut être borné ou malveillant pour confondre un article de journal et la irise de position d'un parti politique qui n'a rien à voir avec ce journal ! Je parie sur la malveillance...

Man ke pran an tiban size, kabeché anlè tousa.
Man ke petèt vire apre.
Lè man ka li artik-tala, ou se jire di ki le zansyen ki goumen pou mennen nou la nou ye-a jòdi, ki goumen pou ende-nou pran konsians, ka mandé akyòlman arèste kontinye chèche lidé pou konstwui andòt Matinik ?
I tro ta ?
Ba ki moun?

Le zansyen ki ka mande mwen makye kreyòl konsi oben konsa,
ki yo menm pa ka gade pou konstwui an sèl grafi kreyòl lakarayib, alòs ki yo ka di ki yo anlè an bon larèl mete Matinik adan dlo'y. Se yo menm ka di mwen ki i tro ta?
Man pa ka konprann ayen ankò.
Man ke pran an tiban, size.

Man ke vire andòt jou pou ba zòt mannyè wè mwen, si kèsyon anlòt larèl ba peyi-a andwa omwens poze, vire poze, toujou kontinye poze.
Dapre mwen, se jiskont an kesyon larèl padavwè se apre-sa ki ke rete konba, konba kò ék léspri pou konstwui silon larèl-tala.

(
PS : las fè konsi zòt pa ka konprann di ki moun ou ka pale lè'w ka di "le peuple", kikiswa lang-lan, kisiswa peyi-a.
"...
Je viendrais à ce pays mien et je lui dirais : « Embrassez-moi sans crainte... Et si je ne sais que parler,
c'est pour vous que je parlerais ».
Et je lui dirai encore :
« Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n'ont point de bouche, ma voix, la liberté de celles qui
s'affaissent au cachot du désespoir. »
Et venant je me dirais à moi même :
« Et surtout mon corps aussi bien que mon âme, gardez-vous de vous croiser les bras en l'attitude stérile
du spectateur, car la vie n'est pas un spectacle, car une mer de douleurs n'est pas un proscenium, car un
homme qui crie n'est pas un ours qui danse... »
..."

Sa tibouin trop facil serré dèyè sa ou ka criyé "Lé-Zansien" ! Chaque générasion ka fè travail-li mé sa nou obligé konstaté sé ki nouveau génération-an pa ka fait ta'y. I séré dèyè an téléfone portab toute lajounen olié i pran tan'y pou li an liv sérié. Konmen jenn moune ki za li Fanon ? Tchiip !

La plupart des indépendantistes proclamés qui disposent de confortables revenus affichent un train de vie très éloigné des convictions qu'ils affichent ! Je ne citerai pas de nom mais ils sont connus.
Pour essayer de comprendre cette apparente contradiction, il y a deux options :
- Soit ils s'agit d'assouvir une ambition toute personnelle : ils sont réellement pour l'indépendance de la Martinique MAIS A LA CONDITION DE SE TROUVER aux commandes du pays. C'est un peu comme si j'étais pour un régime monarchique à la condition d'être le Roi ;
- Soit il s'agit d'une posture qui leur permet d'afficher et de proclamer des convictions indépendantistes d'autant plus fortes qu'elles n'ont aucune chance de se produire.
En attendant, on vit bien, on voyage, on se détend, on se divertit, on dépense, bref on s'accommode du système.
D'où la pertinence du proverbe : "ti poul ki suiv ti kanna mo néyé"

...je me suis toujours posé cette question : "Ces hommes et femmes qui affirment lutter pour une indépendance IMMÉDIATE, quand ils sont fonctionnaires, et il y en a beaucoup (ils ne ́’étaient pas tous!), ils ont un salaire stable, perçoivent les 40% et ont d’auprès droits sociaux liés au Statut Général de la Fonction Publique de 1946-1959, et encore plus démocratisé en 1982-84... Comment ces militants là envisageaient-ils leur propre sort dans le cadre de cette perspective pour ils affichaient un dévouement passionné?... Je ne parle pas des autonomistes d’alors (PCM, PPM...), mais des indépendantistes pleins de mots "magiques" et de slogans très "sexy"... J’avais posé la question à certains, de différentes organisations (tant pis pour ma parentèle et ses tovaritchi si politiquement je "frayais" avec des "gauchistes": rien à foutre, çà m’à permis d’élargir mon "champ de vision"). Eh bien je n’obtins que des réponses condescendantes (voulant dire "tu n’as rien compris") ou bien des silences embarassés. En fait, vous évoquez une double possibilité. Au final, je crois qu'il y avait les deux combinés chez la même personne. Il y avait A LA FOIS le goût de la "posture", du djèz, la satisfaction d’ego d’impressionner l’auditoire ou le lectorat, ET la conscience que c’était infaisable dans l’immédiat (car non viable économiquement et socialement pour la population "laborieuse": exemple, la RUTA du GRS ou le programme de 1982 du CNCP des débuts) ET éventuellement le GOUT DU POUVOIR, la perspective d’être "aux commandes". Et un peu de fantasmé politique aussi... Les autonomistes (partisans d’une autonomie POLITIQUE : PCM + PPM pré-moratoire-césairien) me paraissaient plus réalistes, même si parmi eux se trouvaient aussi des dictateurs en puissance... Une indépendance, si on veut un mieux-être du peuple, çà se prépare, et une transition d’autonomie est nécessaire pour organiser les choses de façon endogène, collective et démocratique. Ce qui est ennuyeux, c’est que, même pour ce type d’autonomie politique, il n’y a plus grand monde pour l’évoquer et en valoriser la perspective. Quant aux "indépendantistes radicaux" nés entre 1955 et 1965, à qqs exceptions près, ils semblent s’être tous "rangés des voitures".. Nadeau et Nilor sont de ceux-là, en dépit de leur auto-qualification de "souverainistes"; la plupart des autres on ne les voit plus, ou leur discours s’est très émoussé (PALIMA)... Alors, quelle relève, et quelles perspectives ?

Tout est affaire d'opportunité et donc d'opportunisme!
Dans mon propos, je ne faisais pas référence qu'aux seuls fonctionnaires mais à tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, "bénéficient" au moins a titre individuel de la situation actuelle.
Ainsi, sans la sécurité sociale, il y aurait bien moins de médecins, de pharmaciens et des professionnels libéraux de la santé puisque la sécurité sociale permet à tous de consulter et de se soigner sans avoir à faire l'avance des fonds et même à payer!
C'est aussi le cas de l'avocat dont le client modeste peut bénéficier de l'aide juridictionnelle!
C'est le cas de tous ceux dont les productions et les prestations trouvent une demande solvable.
J'ignore s'il y a des apprentis dictateur parmi les indépendantistes mais cela n'a aucune importance. Les évènements peuvent les pousser à le devenir!!!
Ainsi le bon docteur Duvalier qui soignait gratuitement les paysans dans les campagnes haïtiennes l'est-il devenu une fois parvenu au pouvoir!
C'est donc bien une affaire d'opportunité et d'opportunisme!