Nous autres, en Martinique et Guadeloupe, connaissons si peu notre achipel, celui des Caraïbes, que nous sommes persuadés que le territoire étasunien (/américain) le plus proche de nous est l'île de Puerto-Rico.
Or, cela est faux !
Le territoire américain le plus proche de nous sont les ILES VIERGES AMERICAINES, territoire de 346 km2 (trois fois plus petit que la Martinique et quatre fois plus petit que la Guadeloupe) composé de trois îles principales : Sainte-Croix, Saint-John et Saint-Thomas ainsi qu'une cinquantaine d'ilots. Elles appartenaient au royaume du... Danemark de 1754 à 1917 (tout comme Saint-Barth avait appartenu à un moment à la Suède). Puis, elles furent vendues aux Etats-Unis pour une bouchée de pain : environ 595 millions de dollars d'aujourd'hui.
Les Danois y avaient importé des Africains réduits en esclavage afin de travailler dans les champs d'indigo, de canne à sucre et de coton. Sauf qu'en 1733, l'une des plus importantes révoltes d'esclaves du Nouveau-Monde y éclata sous la houlette d'originaires du pays Akan (le Ghana d'aujourd'hui) qui s'emparèrent de l'île de Saint-John pendant... 6 mois. Mais les forces miitaires danoises parvinrent à mater l'insurrection grâce...hum !...grâce à qui ?__grâce à l'aide de Békés martiniquais. 400 d'entre ces derniers furent dépêchés dans l'île de Saint-John et parvinrent à écraser l'insurrection, chose que les Anglais avaient essayé de faire avant eux, depuis l'île de Tortola, avant de battre en retraite devant la ténacité des Africains révoltés.
En effet, cette révolte (dénommée par les historiens The Akwamu Insurrection) était dirigée par trois rois africains (King Kanta, King Juni, King Claes) et la grande majorité des esclaves étaient nés en Afrique. Elle n'a rien à voir donc avec l'Insurrection du Sud de la Martinique de 1870, soit près d'un siècle et demi plus tard, qui, elle, était dirigée par des Noirs créoles, l'abolition datant de 1848. Toujours est-il que les Danois en débandade, puis les Anglais mis en déroute, jamais la révolte des Iles Vierges n'aurait pu avoir été matée sans l'aide des colons békés de la Martinique.
A quand une thèse de doctorat en histoire à l'Université des Antilles qui s'intitulerait : Grande révolte d'esclaves aux îles Vierges danoises en 1733. Le rôle des Békés martiniquais.
NB. Le Groupe GBH pourrait, au nom du "vivre ensemble", financer la publication de cette thèse au lieu qu'elle finisse dans les archives universitaires comme c'est le cas de 90% des thèses.
NBB. Au fait, lors d'un recensement réalisé en 2023 par les autorités des Iles Vierges américaines (après avoir été danoises donc), on découvrit que plus de 9.000 personnes parlaient créole... martiniquais dans l'île de Saint-John. Notamment 1.880 dans la commune de Conception Bay et 1.815 dans celle de Paradise. Descendants des colons qui aidèrent à mater l'Akwamu Insurrection au 18è siècle ? Emigration aux 19è ou 20è siècles ? A quand une thèse de doctorat en linguistique à l'Université des Antilles qui s'intitulerait : Le créole à base lexicale française des Iles Vierges américaines. Origine, syntaxe, lexique.
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L’histoire oubliée de Raymond Babylas Amory, ce Martiniquais qui s’est sacrifié en Normandie en 1940
Par Emilie Michel
10/12/2024 - 13:25
27/11/2024 - 12:38
Por Paloma G. Quiròs
22/10/2024 - 20:06
Commentaires
On peut douter que le GBH...
Frédéric C.
14/01/2025 - 16:10
...ou, mieux, Bernard Hayot lui-même, finance des travaux et leur surmédiatisation, concernant ce qui fut l’histoire hyperconflictuelle de tel ou tel pays de la Caraïbe, de surcroît avec intervention de Békés Mquais de l’époque. Bien sûr, en tant qu’individu né au 20è siècle, il n’est pas responsable ni coupable de ce que des békés de naguère, et même ses ancêtres,
ont pu faire d’atroce... Mais n’y a-t-il pas une "solidarité de classe" et "d’ethnie" à travers les âges?... Ce serait AU MOINS aussi intéressant que d’ëtre un mécène... De même, ne serait-elle pas intéressante l’ouverture au public, et surtout aux chercheurs, de TOUTES les archives familiales des békés, mais aussi des descendants des "libres de couleur" qui étaient propriétaires d’esclaves ? A défaut de "réparations" en espèces sonnantes et trebuchantes*, ne serait-ce pas un GAGE de volonté de VÉRITÉ, celle-ci étant toujours nécessaire avant toute "réconciliation" durable? Le travail a peut-être commencé, mais si oui, où en est-il arrivé aujourd'hui? /// *versées à qui, au fait ? et qui verserait quoi aux descendants de "libres de couleur" qui furent propriétaires d’esclaves, mais furent aussi descendants d’esclaves "émancipés" ou ayant "acheté" leur émancipation à titre individuel ? Mi bab! Mi mawigo épi toufé yenyen, sa kèy rèd pou wè klè adan sa...
Réparations oui ,mais à condition que....
Nuit noire
14/01/2025 - 18:28
Plutôt que de chercher à qui verser d'éventuelles réparations ,il serait déjà plus simple et IMMEDIATEMENT FAISABLE, de récupérer les grandes propriétés békées où des milliers de Nègres ont sué sang et eau puis de les rendre au peuple mqs ,via la CTM par exemple.Avec bien entendu interdiction formelle et définitive de les fractionner .Car tels que je crois les connaitre ,beaucoup de Nègres "réparés" se précipiteraient pour exiger leur portion de terre agricole fertile ,la vendre ou y faire construire ces villas ostentatoires égoïstes si nécessaires à leur m'as-tu-vuisme congénital.