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De l’autonomie, l’indépendance ou le système actuel, il serait trop simple de demander franchement à la population lequel des trois statuts politiques ils souhaiteraient pour la Martinique ? En effet, chacun sait confusément que les Martiniquais ne veulent pas distendre ou rompre les liens institutionnels avec la France. Dès l’an 2001, dans mon ouvrage Le Refus du débat institutionnel, j’avais perçu le souci des partis de gauche d’éviter de faire appel sur le sujet à l’expression populaire, à moins de le faire de façon parcimonieuse et précautionneuse
La peur du référendum par les élites.
Aussi, un référendum a toujours fait peur à la minorité active d’extrême-gauche ou même d’extrême-droite. D’où la stratégie d’évitement ou de contournement de l’électeur qui n’a pas été sans efficacité sur le plan électoral. Elle a permis à des autonomistes et indépendantistes de monopoliser le pouvoir et d’administrer l’assimilation depuis bientôt 50 ans. Sur le plan statutaire elle avance à petits pas de manière plus insidieuse et à coup de votations et de conciliabules. Voilà des partisans de la rupture qui n’ont pas réussi à rompre, et des anti-assimilationnistes conduits à gérer l’assimilation. Pour quel résultat ? Un bateau ivre qui avance vers des rivages incertains de façon irréversible, semble-t-il. Doit-on chercher ailleurs les motifs de la déconstruction du citoyen martiniquais et de l’abaissement de la Martinique ? Quoi qu’il en soit, depuis que le congrès a été installé, exclusivement consacré à l’évolution du statut de la Martinique, on ne cesse de remettre en question les statu quo successifs. Tel nouveau changement est-il obtenu qu’aussitôt il devient un statu quo, à combattre jusqu’au statu quo définitif. Au vu du grand usage fait du congrès, une institution semblable serait la bienvenue au chevet du développement de la Martinique. Sauf à considérer l’intendance comme du menu fretin.
Le congrès et de la consultation populaire
Ce souci d’éviter la décision populaire mobilise toutes les intelligences politiques dont la Martinique aurait tant besoin pour la sortir de l’état de déliquescence sociale et économique où elle se trouve, lequel la relègue, dans presque tous les domaines, au dernier rang des territoires de la République. Les votations du congrès et de la consultation populaire – qui n’est pas un référendum – rappellent le slogan des gauchistes d’hier : “élections piège à cons”. Sitôt un jugement porté sur le “congrès de la rupture” annoncé et sur ceux qui les portent, de beaux esprits qui n’ont rien de nouveau à proposer se réveillent, nostalgiques d’un passé jalonné par leurs erreurs. Ils ressortent alors les vieilles ficelles pour retisser le voile sémantique destiné à étouffer toute critique s’opposant à leurs rêves et surtout à leur incapacité démontrée dans l’action. Et voilà que réapparaissent, sans être recyclés, les vieux clichés comme le chantage au largage.
Les expériences non concluantes d’autonomie
D’indéniables expériences d’autonomie ont été éprouvées en Martinique depuis le début de la décentralisation, en 1983. La décentralisation est la première marche de l’autonomie. Celle-ci n’est jamais figée. Une collectivité dite autonome peut s’avérer être une coquille vide, sans véritables moyens d’actions. En revanche une collectivité qui ne l’est pas peut se mesurer à un État libre jusqu’à lui porter assistance. Seules ont été reprochées à l’ancien président de région les erreurs commises lors de la construction d’une école à la Dominique, l’État voisin du nord. Ni l’initiative politique ni l’objet de la dépense n’ont été contestés. Les pouvoirs autonomes n’ont fait qu’augmenter alors que les élus des collectivités, tous autonomistes ou indépendantistes, n’ont pas apporté la preuve de leur capacité à donner corps au principe d’autonomie. Notamment à Fort-de-France, l’antre de l’autonomie et le lieu de départ de méthodes qui ont été étendues à toutes les institutions martiniquaises.
A l’orée de la décentralisation, l’échec retentissant de la SEMAIR et d’Air Martinique avait conduit à la mandature blanche du président Émile Capgras. Elle n’avait servi qu’à combler le lourd endettement laissé par son prédécesseur. Depuis, la culture de l’échec est devenue inarrêtable. Dans divers domaines, chacun peut mesurer l’expression et l’ampleur des incompétences et des échecs du moment. En conséquence, loin des rêves et des ambitions messianiques, au terme d’un demi-siècle d’expérimentations infructueuses, il est parfaitement possible de porter un jugement éclairé sur l’aptitude ou non des autonomistes martiniquais à mettre l’autonomie en application.
Ouais ....C'est vrai que les "fils de Mahomet" ont tant à se faire pardonner.. ...!!! Lire la suite
Albè doit se calmer un peu. Lire la suite
Depuis quand une infrastructure routière signifie "développement" ???! Lire la suite
T'es tellement assimilé que tu n'as même pas compris que je parlais de la Droite martiniquaise, p Lire la suite
Epoque Emile Maurice, Victor Sable, Michel Renard... Lire la suite
Commentaires
1946-1987
Albè
04/10/2025 - 07:16
Les autonomistes et les indépendantistes n'ont absolument pas "monopolisé le pouvoir pendant 50 ans" en Martinique ! De 1946 à 2025, un peu plus de trois-quarts de siècle se sont écoulés et la Droite pro-française a régné pendant les 50 premières années justement. Ce n'est qu'à partir de l'élection de François Mitterrand en 1981 que son omnipotence a commencé peu à peu à s'effriter, ce qui a mis du temps ! Avant 1987, régnaient les Emile Maurice, Victor Sable, Michel Renard et autre Edmond Valcin. Les autonomistes et indépendantistes, eux, ne dominent la scène politique que depuis deux décennies. Donc réécrire l'histoire n'est pas très honnête intellectuellement !
Effet miroir
abcx
04/10/2025 - 20:34
Drôle de délivreur de diplôme de malhonnêteté intellectuelle ! La droite a été au pouvoir de 1958 à 1981, 23 ans, de de Gaulle à Giscard. Avant et après (12 + 45 = 57 ans) c'était et c'est toujours la gauche. Dès 1981 la chasse aux sorcières sans manman a commencé. Il faut un sacré QI à cet honnête homme pour en arriver à ces 50 ans de la droite !
Epoque
abcx
05/10/2025 - 06:08
Epoque Emile Maurice, Victor Sable, Michel Renard... les plus belles annees de développement que la Martinique ait jamais connues. Cela s'est termine par des les 2 ponts reliant Ste Luce au Marin apres la liaison du littoral R Pilote - Marin. Le tout malgré l'opposition sans manman des autonomo-indépendantistes, sauf un (on ne dira pas lequel). Remplace par l'ére des grands symboles de réussite des autonomo indépendantistes
comme la SEMAIR, Air Martinique ou comme, plus tard, le grand port de Grand Rivière, le Grand St Pierre, en attendant le futur grand (tout est grand comme le Grand Stade de Foyal) aéroport de Basse-Pointe. Pas de quoi pavoiser... même au RVN.
Epoque
abcx
05/10/2025 - 06:10
Epoque Emile Maurice, Victor Sable, Michel Renard... les plus belles annees de développement que la Martinique ait jamais connues. Cela s'est termine par des les 2 ponts reliant Ste Luce au Marin apres la liaison du littoral R Pilote - Marin. Le tout malgré l'opposition sans manman des autonomo-indépendantistes, sauf un (on ne dira pas lequel). Remplace par l'ére des grands symboles de réussite des autonomo indépendantistes
comme la SEMAIR, Air Martinique ou comme, plus tard, le grand port de Grand Rivière, le Grand St Pierre, en attendant le futur grand (tout est grand comme le Grand Stade de Foyal) aéroport de Basse-Pointe. Pas de quoi pavoiser... même au RVN.
DROITE MARTINIQUAISE, BOUFFON !
Albè
05/10/2025 - 06:14
T'es tellement assimilé que tu n'as même pas compris que je parlais de la Droite martiniquaise, pas de la Droite française ! Rien à voir ! En 1981, quand Mitterrand est élu en France, TOUS LES MARTINIQUAIS avaient voté Giscard parce que la Droite martiniquaise avait fait croire au peuple qu'il "larguerait" la Martinique. Dès lors, adieu retraites, Sécurité sociale, allocation-chômage, 40% etc...Evidemment RIEN DE TOUT CELA ne s'est produit ! N'est-ce donc pas de la malhonnêteté intellectuelle ? La plus crasse...
DEVELOPPEMENT ?
Albè
05/10/2025 - 06:26
Depuis quand une infrastructure routière signifie "développement" ???! Surtout dans un pays comme la Martinique où la Droite assimilationniste a été au pouvoir pendant les 50 années qui ont suivi la Départementalisation de 1946, les Autonomistes et Indépendantistes détenant ce "pouovir local" seulement depuis 23 ans. Qu'a-t-elle fait cette Droite pour limiter les dégâts de l'effondrement de l'industrie sucrière qui employait jusqu'à la fin des années 60 bon nombre de Martiniquais ? RIEN DU TOUT ! Ah oui, elle a aidé à exporter notre jeunesse dans l'Hexagone par le biais du BUMIDOM et aujourd'hui la pyramide des âges s'est inversée : la Martinique est devenue le plus vieux territoire sous contrôle français. Ces vieux jouissent des ponts, autoroutes et autres super-infrastructures construites par les Emile Maurice et Michel Renard ! Ils se croient tranquilles, ces vieux, mais attendons 2027, lorsque Le Pen ou Bardella arriveront à l'Elysée et que les racistes pourront librement s'en prendre aux Nègres (et aux Arabes) ! Les fils de nos Bumidomiens se rapatrieront ici dare-dare et nos vieux n'auront pas 1 seul "R" dans la tronche, mais 10 "R", 50 "R" et à ce moment-là, on va bien rigoler. Vite 2027 !
Doucement sur le pavé glissant !
abcx
05/10/2025 - 08:38
Albè doit se calmer un peu. Dans quel pays l'industrie sucrière a-t-elle permis aux coupeurs et amarreuses de cannes de vivre décemment ? A Barbade ? à Cuba ? à Ste Lucie ? au Brésil ? L'objectif était la perpétuation de la misère ?
Ils ont été remplacés en Martinique par exemple par des ouvriers en bâtiment, employés de la Sara, de la cimenterie des menuiseries, des chauffeurs et conducteurs d'engins agricoles et de BTP, de personnel d'hôtellerie et consorts qui pouvaient ainsi quitter les cases en paille et terre battue de 2 pièces, les dernières ayant disparu en 1963 avec le cyclone Edith. Par une activité foyalaise où, de jour, la population de la capitale était multipliée par deux.
Ah ! cette nostalgie de la belle époque où les avant-gardistes supposés d'une Martinique idyllique pouvaient se faire la cerise idéologique sur les pauvres coupeurs et amarreuses de cannes qui remplissaient les urnes de certain parti ! C'était le temps où, petit à petit, les rad caban' (petits tas de hardes X ...?) étaient remplacés par des paillassons puis des matelas.
C'était surtout la fin des promesses de "chair à révolution". C'était le début de la fin du parti dit des ouvriers qui n'était plus que le parti des misérables. Le BUMIDOM et les progrès de cette époque furent en effet pour ce parti un déchirement car les élus "tombaient" un à un.
D'où ce déferlement d'insanités contre contre les BUMIDOMIENS accusés de traitres à une révolution qui n'a jamais commencé. Accusés honteusement de dépeupler la Martinique qui est pourtant passé de 270 000 habitants en 1962 à 326 000 en 1982, soit une augmentation de 56 000 en 20 ans. Tout a été manipulations et mensonges. Rien à voir avec la baisse de 30 000 en 15 ans due surtout à la défiance des jeunes envers les actuels dirigeants, les fameux assimilationnistes en action, se disant encore, toute honte bue, autonomistes et indépendantistes.
Déferlement de critiques également contre la réforme foncière et les nouveaux agriculteurs. Scandale ! les ouvriers agricoles aux pieds nus et bulletins de votes acquis allaient devenir des possédants, donc des petits patrons acquis à Victor Sablé leur "député de la banane".
"Assimilationniste", bien moins que ceux qui, aux manettes font œuvre d'assimilation san manman en disant le contraire. Ainsi se termine ma réponse aux 2 précédents commentaires. Sans insultes et respectueux du site.