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Génocide, urbicide, cultiricide : stupeur dans la civilisation !
Alors que de nombreux observateurs évoquent « l’intention génocidaire » du gouvernement israélien dans la « guerre » menée à Gaza, certains font remarquer que s’il n’y avait pas eu le 7 octobre 2023 il n’y aurait pas eu ces milliers de morts et la destruction quasi totale de l’enclave palestinienne.
Mais l’Horreur a-t-elle une justification ? Peut-on justifier un tel Désastre à la fois humain, architectural et culturel ? Les mots qui reviennent en effet le plus souvent pour évoquer la situation à Gaza sont les suivants :
- « génocide » (destruction totale ou partielle d’un groupe national, ethnique ou religieux).
- « nettoyage ethnique » (tentative de création de zones géographiques à homogénéité ethnique par la violence, la déportation ou le déplacement forcé).
- « urbicide » : (destruction systématique et planifiée d’un milieu urbain).
- « culturicide » : (destruction intentionnelle du patrimoine culturel d’un peuple pour des raisons politiques et militaires).
Un traumatisme ne doit pas justifier un génocide
Cela dit, il faut admettre que le 7 octobre 2023 fut un traumatisme pour la société israélienne. Les attaques perpétrées par le Hamas ont produit de la terreur. La compassion envers les victimes israéliennes doit être la même qu’à l’égard des victimes palestiniennes.
Mais le rappel à l’histoire du 7 octobre ne doit pas masquer les « crimes de guerre » et les « crimes contre l’humanité » de l’armée israélienne : la tuerie de 15 000 enfants, l’extermination de familles entières, l’infâme stratégie consistant à affamer une population, la mort brutale de plus de 50 000 personnes.
Ceux qui mettent en avant le 7 octobre pour expliquer les tueries de l’armée israélienne valident un narratif hégémonique : l’impossibilité pour Israël de passer du statut de victime à celui de bourreau. En effet, un pan entier du narratif occidental risquerait de s’effondrer si la victime de la Shoa qu’est Israël est accusée de génocide envers les Palestiniens et endossait le rôle de bourreau. Cela ferait désordre. C’est pourquoi, dans le monde politique, médiatique et intellectuel, nombreux sont ceux qui défendent ce narratif hégémonique en dépit du génocide en cours à Gaza. L’instrumentalisation du 7 octobre sert en fait à neutraliser la solidarité envers les Palestiniens.
Gaza : une défaite morale pour Israël.
Mais Israël a incontestablement perdu la « guerre » sur le plan éthique et moral : ce que fait son armée à Gaza et en Cisjordanie occupée relève de la barbarie et du terrorisme d’Etat.
On peut défendre Israël sans tomber dans une espèce d’aveuglement fanatique : « Est bien tout ce que fait Israël. De même, on peut critiquer Israël et dénoncer ses crimes de guerre sans tomber dans cette aberration qu’est l’antisémitisme.
Israël n’est pas un empire dans un empire.
L’exceptionnalisme juif (s’il existe) est une donnée purement naturelle et politique : en s’autoproclamant peuple élu de Dieu, les Hébreux ont trouvé la force et la motivation nécessaires pour combattre les nations ennemies et conserver leur Etat. C’est ce que Baruch Spinoza (1632-1677) affirme dans son fameux Traité Théologico-Politique : « la Loi ne promet rien d’autre aux Hébreux en retour de leur obéissance que l’heureuse continuation de leur Etat et les autres avantages de cette vie et, au contraire la ruine de l’Etat et les pires désastres s’ils sont insoumis et rompent le pacte ».
Tout est nature. Tout est politique.
La démarche agressive d’Israël est fondée sur la haine des nations. Comme l’affirme encore Spinoza : « Que la haine des nations soit très propres à assurer la conservation des Juifs, c’est d’ailleurs ce qu’a montré l’expérience ».
Depuis l’arrivée au pouvoir de Benjamin Netanyahou, une sorte de sionisme vulgaire domine la scène politique israélienne. Un sionisme anti-démocratique, brutal et belliqueux éloigné de « l’idéal sioniste » qui se donnait pour but « La consolidation de l’Etat d’Israël, fondé sur la vision prophétique de justice et de paix ». Théodore Herzl (1860-1904) le fondateur du sionisme souhaitait, « transformer le désert en jardin » : Netanyahou et sa clique ont transformé la terre de Palestine en enfer.
La question qui mérite alors d’être posée est la suivante : le peuple d’Israël va-t-il un jour se débarrasser et débarrasser le monde de ce guide égaré et corrompu?
En attendant, dans le pays de Césaire et de Fanon, continuons d’apporter notre total soutien au peuple martyr de la Palestine.
Roland DAVIDAS
Man dakò épi artik-la, men man fout dakò épi grenn-sèl la tou.
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Pour s'en tenir au cas guadeloupéen évoqué dans l'article ,je me pose les mêmes questions que le Lire la suite
...de savoir pourquoi Fanon a quitté DEFINITIVEMENT la Mque, au lieu d'y revenir, alors que, de s Lire la suite
...quand le FN-RN et Reconquête seront directement aux manettes du pouvoir à Paris. Lire la suite
...l'article dit ne pas vouloir donner le nom de l'échoppe pour qu'elle ne risque pas d'être à no Lire la suite