Chers élus, Chers collègues,
Ni l’Histoire, ni le Peuple n’auront de plausibles explications quand, analysant la crise politico-sociale qui secoue la Martinique depuis le 1er septembre 2024, ils s’interrogeront sur le silence de la classe politique ; mandatée par chaque électeur pour porter sa voix.
Je me suis entretenu avec nombre d’entre vous, en privé. Mais la politique ne peut se réduire à cette seule sphère. Aussi, je prends la liberté de lancer cet appel public à chacun, au-delà des clivages politiques, pour un sursaut républicain :
-La Martinique brûle et nous tournons la tête, pour rester aveugles aux manœuvres incendiaires.
-La Martinique gronde et nous restons muets, face au silence assourdissant et assurément majoritaire, de ceux dont nous avons récolté les voix.
-La Martinique sombre et nous nous tenons au-dessus de la tempête, par crainte de nous mouiller, de nous faire éclabousser par une minorité agissante.
-La Martinique se divise et nous restons murés, cloisonnés dans nos certitudes et nos craintes.
-La Martinique est, pillée, saccagée, des mères et pères de familles sont réduits au chômage et des élus, comme au spectacle, assistent, silencieusement, à ces scènes de destruction de notre pays, de ses infrastructures, de ses entreprises, de sa nature, de notre vivre ensemble et du respect de chacun.
L’envers du silence : le bruit !
Se taire, c’est faire écho au bruit car, quand le pouvoir se tait, c’est la rue qui se fait entendre.
Chacun de nous le sait : la « vie chère » est, ici, une réalité que nul ne saurait nier.
Nous devons pouvoir, pacifiquement, continuer à l’exprimer et avancer des solutions afin que la Martinique retrouve sa sérénité.
Il y a déjà des avancées qui ont été obtenues.
Certes ! Il est possible de pouvoir tenter de dégager de nouvelles pistes pour faire encore mieux. Alors, poursuivons la concertation, sans passion, méthodiquement, dans un esprit de concorde et de respect mutuel.
Mais, sortons de ce mutisme qui ne pourra qu’être fatal à notre démocratie, à la liberté de penser, à la liberté d’expression, à la liberté d’agir.
Rencontrons-nous au plus vite afin de reprendre la main et honorer la confiance que nos électeurs ont placée en nous.
À tous les élus -dont mes amis de la Gauche, majoritaire dans notre pays- je dis à l’instar de Jean JAURÈS : « Je ne m’en irai pas en silence ; le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ».
Yan MONPLAISIR
Saint-Joseph
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