Socrate 11 : de retour du Bénin

Hector Poullet

Rubrique

     FONDAS KREYOL est un site-web (journal en ligne) qui ne vit pas de la publicité capitaliste comme la totalité de ses confrères antillais ni de subventions publiques, mais uniquement de l'aide émanant de ses rédacteurs (trices) et surtout amis (es). Celles et ceux qui souhaiteraient nous aider peuvent prendre contact avec nous à l'adresse-mail ci-après : 

montraykreyol@gmail.com

   La seule "ligne" qui est la nôtre est celle de la libre expression de nos collaborateurs et collaboratrices, sachant que nous publions toutes les opinions (de la droite assimilationniste à l'extrême-gauche "indépendantiste") et cela depuis le prédécesseur de FONDAS KREYOL à savoir MONTRAY KREYOL lequel a duré 15 ans et redémarrera un jour ou l'autre. FONDAS KREYOL, lui, a 4 ans d'existence.

    Tout cela pour dire à nos lecteurs et lectrices que les articles publiés sur notre site n'engagent que leurs rédacteurs et rédactrices, pas le site-web en tant que tel...

Nous avons du mal à quitter  le Benin. Pendant 12 jours pleins nous avons été captivés, notre esprit comme capturé, par un pays qui n’était pas le nôtre mais qui nous a accueillis comme si nous étions ses enfants. Nous ne vous avons pas tout raconté sur ce site de Fondas Kréyòl-la  et peut-être même n’avons-nous pas dit l’essentiel de nos émotions. Il faudrait, sans doute que vous y alliez vous-même pour les éprouver.

Ainsi n’avons rien dit de notre visite du Centre Culturel.  La veille de notre départ, nous avons eu la surprise d’être reçus par monsieur José Pliya, Béninois,  homme de théâtre, ancien directeur de l’Archipel en Guadeloupe. La visite des Trésors restitués au Bénin par la France nous a bouleversés tant par l’histoire de cette restitution que par la présence des œuvres elles-mêmes. Plus que la beauté des trônes des rois,  apprendre qu’après deux ans d’un combat acharné les premiers objets volés et transportés en France ont été ces monumentales statues sacrées en terre cuite, symboles du pouvoir spirituel, vous fait mesurer l’hébétude qu’ont dû éprouver les populations du Royaume d’Abomey quand ils ont vécu ce sacrilège.

Juste à côté des salles de cette exposition se trouvent une exposition de l’art contemporain au Benin, des grands artistes de nos jours et c’est bien que cette visite suive la précédente car elle démontre la continuité et la richesse de la vie artistique dans ce pays d’Afrique.

Nous n’avons pas non plus parlé de notre réception à l’Ambassade de France, grace à Rony qui manifestement avait déjà un contact dans ce milieu diplomatique très fermé. Là encore nous avons eu la surprise de découvrir que l’Ambassadeur de France au Bénin connaissait bien la Guadeloupe. Il nous a reçu avec beaucoup d’amicalité, puis nous a laissés avec le jardinier, visiter les parcs et jardins de l’ambassade, le seul lieu de Cotonou où se trouvent à peu près toute la végétation tropicale, mais également une centaine d’espèces d’oiseaux, ainsi que deux colonies de grandes chauves-souris frugivores.

Nous n’avons pas eu le temps d’aborder avec vous ni les aspects de la gastronomie avec les plats typiques comme les purées de manioc, d’ignames, les poissons boucanés ou les « poulets bicyclette » ou les boissons comme cet alcool de vin de palme du nom de sodabi.

Enfin nous aurions aussi aimé vous parler du niveau de vie, vous raconter nos difficultés à jouer avec les grands nombres de Francs CFA  par rapport à nos euros, quand un pourboire de 1000 CFA en fait correspond à moins  de 2 € ou qu’un cadeau, à offrir à notre retour, de 15 000 CFA ne représente qu’un peu plus de 20€. C’est dire si le Bénin doit se battre contre la pauvreté. En effet ce pays est l’un des rares en Afrique à n’avoir ni ressource minière, ni pétrole, alors que le Nigéria voisin est un réservoir de l’or noir. Ce n’est pas nécessaire de vous faire un dessin, l’essence et le gaz en contrebande par bidon ou par container sur des gabarres le long du fleuve qui sépare les deux pays, est un pivot de l’économie souterraine.

Bref, beaucoup de sujets n’ont pas été abordés et il ne vous reste qu’une solution si vous voulez vraiment y comprendre quelque chose c’est d’y aller. Faites vite car nous n’avons pas visité le Nord du Benin, le pays des tata-sombras justement à cause de troubles à la frontière avec le Burkina voisin.      

Media / Document
Image
Image

Connexion utilisateur

Dans la même rubrique

Commentaires récents

  • Des migrants marocains réduits à l’esclavage moderne en France

    "REVOLUTIONNAIRES MARTINIQUAIS"

    Albè

    21/12/2024 - 07:57

    Votre arabophobie et vos changements incessants de pseudos pour pouvoir poster vos commentaires s Lire la suite

  • La Martinique à l'honneur, dernière ruse de l'impérialisme xénophobe tricolore

    Idée ou pas?

    Popotte

    20/12/2024 - 06:02

    Je suis frappée par le peu d'enthousiasme que manifestent les media martiniquais (en général, si Lire la suite

  • Des migrants marocains réduits à l’esclavage moderne en France

    Cette situation n'est absolument pas étonnante

    Nuit noire

    19/12/2024 - 16:44

    Cette situation n'est absolument pas étonnante :au delà de cet exemple pris en France, il ne faut Lire la suite

  • La Martinique à l'honneur, dernière ruse de l'impérialisme xénophobe tricolore

    A TORT PROBABLEMENT

    MONTHIEUX Yves-Léopold

    15/12/2024 - 15:43

    En deux occasions, j'ai eu un sentiment ressemblant, mais heureusement de façon fugace. Lire la suite

  • Marine Le Pen à l'Assemblée Nationale : "L'Outremer, si chère à mon coeur..."

    Comment Frédéric C ,un grand garçon comme toi....

    mireille

    14/12/2024 - 09:30

    ..tu fais ce genre de confusion :même un mauvais élève de sixième ne confondrait pas Non-Blancs e Lire la suite