Ce n'est pas d'aujourd'hui que nos collectivités martiniquaises aident au développement de notre langue créole contrairement à ce que beaucoup imaginent. D'aucuns font tout un tamtam autour des 90.000 euros mis aujourd'hui sur la table par la CTM (Collectivité Territoriale de Martinique), mais au début des années 2000, le Conseil régional en avait déjà fait de même.
Hier, c'était la Région-Marie-Jeanne qui avait fait un geste. Aujourd'hui, c'est la CTM-Letchimy.
En effet, le CAPES de créole venait d'être créé (en 2000) grâce à un difficile combat mené par le GEREC (Groupe d'Etudes et de Recherches en Espace Créole) dirigé par le Pr Jean Bernabé à l'Université des Antilles et de la Guyane. Ce concours de recrutement de professeurs du secondaire était la suite logique de la création d'une Licence et d'une Maîtrise (devenue Master) d'Etudes Créoles au sein de ce même établissement sur le campus de Martinique. Sauf qu'une fois le CAPES de créole créé, il fallait fournir aux étudiants désireux de le présenter des manuels de préparation aux différentes épreuves. Anticipant la chose, Raphaël Confiant, alors directeur-adjoint du GEREC et responsable des publications, avait sollicité un an auparavant plusieurs créolistes afin qu'ils rédigent des ouvrages dans leurs domaines de compétence respectifs. Finalement ce seront 11 "GUIDES DU CAPES DE CREOLE" qui seront publiés par les éditions Ibis Rouge, basées en Guyane.
Ce qui a permis leur publication fut une subvention accordée au GEREC par la CTM-Marie-Jeanne.
Certes, elle ne se montait qu'à 20.000 euros ou plutôt équivalent euros car le franc était encore en vigueur à l'époque et d'aucuns pourrait la comparer aux 90.000 euros actuels en se disant que c'était finalement assez peu. Or, pas du tout ! Cette subvention avait permis de publier, outre les 11 "GUIDES DU CAPES DE CREOLE", une bonne trentaine d'ouvrages en linguistique, sociolinguistique, littérature, anthropologie etc...des mondes créoles. Les photos des "GUIDES" illustrent le présent article ; celles de quelques-uns des autres ouvrages se trouvent au bas de l'article.
On ne peut comparer les deux subventions car la deuxième, celle de 90.000 euros, concerne des projets beaucoup plus vastes que ceux de la première...
Il faut être un sacré farceur pour faire croire aux Martiniquais qu'un deuxième Cuba est possible Lire la suite
...toute la "classe politique" (qui n’est d’ailleurs pas une "classe sociale") sur le même plan ? Lire la suite
...ou ka trouvé tout diks-li, òben yo ka viré enprimé tou sa i fè-a vitman présé! Lire la suite
...À une époque pas si lointaine, l’adjectif qualificatif "national" était fréquemment utilisé po Lire la suite
ce sera très drôle! Lire la suite